Publié en 1971 pour la première fois L’Ami retrouvé de Fred Uhlman est un court roman qui aborde la notion d’amitié entre un jeune enfant juif et un jeune enfant allemand dans le contexte nazi avant que la Seconde Guerre mondiale n’éclate. Partons à la découverte de ce roman du XXème siècle qualifié de “chef-d’œuvre mineur” par le romancier Arthur Koestler.
Résumé chapitre par chapitre de L’Ami retrouvé de Fred Uhlman
CHAPITRE 1
Un garçon a fait irruption dans la vie du narrateur en février 1932 et y a laissé une marque indélébile. Malgré les années difficiles qui ont suivi, la première rencontre reste gravée dans sa mémoire. Le narrateur raconte les détails de son arrivée, son allure, sa prestance et son élégance qui contrastait avec la tenue d’écoliers des autres élèves. Il s’appelait Conrad Graf von Hohenfels, il était né le 19 janvier 1916 à Burg Hohenfels dans le Wurtemberg.
CHAPITRE 2
Hans Schwarz, le narrateur, est un étudiant issu d’une famille juive. Il se retrouve fasciné par son camarade de classe, Conrad von Hohenfels, héritier d’une célèbre famille aristocratique allemande. Malgré l’apparente normalité de Conrad, ses actions et son héritage suscitent un respect teinté de crainte chez les autres élèves, y compris Hans. Celui-ci admire son camarade en silence, trop intimidé pour l’approcher. Il s’aperçoit que les autres élèves, même les aristocrates de la classe, semblent également mal à l’aise en présence de Conrad. Certains tentent même de l’intégrer à un cercle littéraire élitiste, mais Conrad décline leur offre, expliquant qu’il est trop occupé.
CHAPITRE 3
Avant l’arrivée de Conrad, Hans se sentait seul et ne trouvait personne qui répondait à son idéal de l’amitié. Il les considérait comme dépourvus d’imagination et prévisibles dans leur choix de carrière. Hans avait une vague idée de ce qu’il souhaitait. Il s’imaginait voyager et devenir un grand poète. Il affirme qu’il avait été prêt à donner sa vie pour un véritable ami. À l’adolescence, cette aspiration à l’abnégation est intense et précieuse, bien qu’éphémère.
CHAPITRE 4
Hans se demande comment se distinguer des autres élèves pour attirer l’attention de Conrad. Il décide alors de mettre en avant ses connaissances littéraires en classe, ce qui impressionne grandement les professeurs. Pendant les cours de gymnastique, il choisit d’exécuter des exercices difficiles afin d’éblouir Conrad. Le moment décisif arrive lorsqu’il présente sa collection de pièces de monnaie grecques à Conrad. Montrant un intérêt inattendu, ce dernier engage une conversation avec lui, révélant qu’il est lui-même collectionneur de pièces. Cependant, lors de la récréation suivante, Conrad semble avoir perdu tout intérêt pour les pièces. Malgré cela, Hans est heureux : il a enfin réussi à établir un contact avec son camarade et est déterminé à renouveler l’expérience.
CHAPITRE 5
Trois jours plus tard, Hans rencontre Conrad en rentrant de l’école. Ce dernier se révèle aussi timide. Il est également en quête d’amitié. Leur rencontre marque le début d’une vie plus riche et pleine d’espoir. En rentrant chez lui, Hans est rempli de joie, mais il commence à douter de la solidité de leur amitié. Ces pensées l’empêchent de bien dormir.
CHAPITRE 6
Le lendemain, Hans se rend compte que son inquiétude était infondée. Les deux camarades de classe se lient d’amitié, ce qui surprend la plupart des élèves. Ils passent des mois heureux à explorer la campagne environnante et à visiter des auberges pittoresques. Le paysage, les châteaux médiévaux et les rivières les enchantent. Ils se rendent également dans des endroits chargés d’histoire, tels que les ruines de forteresses et la demeure de Hölderlin. Leur amitié est pleine de joie et de découvertes.
CHAPITRE 7
Les jours passent paisiblement pour Hans et Conrad, malgré les troubles politiques à Berlin. Cependant, un incendie tragique dans la maison voisine ébranle profondément la foi de Hans en un Dieu bienveillant. Il rejette toute croyance religieuse, tandis que Conrad s’accroche à sa foi et cherche des réponses auprès de son pasteur. Hans se plonge dans l’étude de l’astronomie et réalise l’insignifiance de l’humanité face à l’immensité de l’univers. Les deux amis débattent sur la signification de la vie et se passionnent pour la littérature, l’art et le théâtre.
Hans se remémore son adolescence et sa perception des filles lorsqu’il était adolescent. Il décrit sa vision naïve des filles qu’il voyait comme des êtres purs et supérieurs, à admirer de loin. Il évoque ses rares interactions avec des filles de sa famille, qui ne correspondaient pas du tout à l’image idéalisée qu’il en avait. Il mentionne également que, selon lui, la plupart des garçons avaient plutôt peur des filles et que la télévision n’avait pas encore introduit la sexualité dans la société. Convaincus que leurs parents appartenaient à un autre monde, ils ne pensaient jamais à les consulter pour résoudre leurs problèmes. Un jour, Hans invite Conrad à entrer chez lui, ce dernier est surpris, mais il finit par accepter.
CHAPITRE 8
Hans décrit sa maison familiale, située dans un quartier prestigieux de Stuttgart. Elle est entourée de collines, de vignobles et offre une vue magnifique sur la ville. Stuttgart est une ville riche en culture, avec de nombreux restaurants et une vie animée. La région regorge également de sites touristiques attrayants.
CHAPITRE 9
Hans explique qu’il se sent en sécurité dans sa chambre remplie de livres et d’objets précieux. Il se considère d’abord comme un Souabe, puis un Allemand, et enfin un Juif. Son père, détestant le sionisme, estime que l’intégration des Juifs est nécessaire à l’enrichissement de la culture allemande. Une discussion avec un sioniste a fait sortir son père de ses gonds, considérant l’homme comme un traître à l’Allemagne.
CHAPITRE 10
Pour son père, le nazisme n’était qu’une simple maladie de peau appelée à disparaître naturellement avec le temps. Il était confiant et se sentait protégé par son statut, ses accomplissements, y compris sa croix de fer de première classe, et son acceptation par la communauté, symbolisée par une visite d’éminents citoyens et un hommage musical. Plutôt que de céder à l’illusion de peurs irréalistes, il préférait se concentrer sur ses liens avec sa terre natale.
CHAPITRE 11
Tout comme son mari, la mère de Hans était trop occupée pour se soucier des questions politiques et ne doutait pas de son droit de vivre et de mourir dans son pays. Elle menait une vie sociale active, mais trouvait rarement le temps de lire. Elle faisait preuve de peu de démonstrations d’affection envers Hans, qui semblait ne plus en vouloir, sauf lorsqu’il était malade.
CHAPITRE 12
Lorsqu’ils arrivent chez lui avec Conrad, Hans souhaite l’introduire discrètement dans sa chambre, gêné par ses parents. Cependant, sa mère accueille chaleureusement Conrad et suscite l’admiration de son fils. Ils finissent par aller dans sa chambre où il lui montre ses trésors : ses livres et ses pièces. Le père de Hans entre soudainement et se présente à Conrad. Il évoque les amis communs qu’il a eus avec le père de Conrad, notamment le baron von Klumpf et Putzi von Grimmelshausen (Bautz). Il raconte une histoire amusante sur un chimpanzé. Avant de partir, il exprime son souhait d’accueillir Conrad comme un membre de la famille.
Hans en veut à Conrad puisqu’il le tient responsable des comportements indignes et humiliants de son père. Il est scandalisé et honteux de sa conduite devant son ami. Au bord des larmes, il n’a plus envie de revoir Conrad qui fait de lui un personnage “snob”. Conrad comprend la situation et laisse son ami tranquille, lui donnant le temps de se calmer. Conrad revient deux jours plus tard. Sa mère l’accueille chaleureusement. Par la suite, Conrad s’habitue à venir régulièrement. Le père de Hans se détend également et finit par l’appeler par son prénom.
CHAPITRE 13
Hans a attendu longtemps avant que Conrad ne l’invite à venir chez lui. Lorsque l’occasion s’est présenté, Hans a été terrifié par la perspective de rencontrer les parents de son ami. Cependant, une fois à l’intérieur, il découvre une demeure remplie de trophées de chasse et de trésors anciens. Conrad lui montre sa collection de pièces grecques et d’autres objets précieux, suscitant l’étonnement et l’admiration de Hans. Finalement, Hans ne regrette pas de ne pas avoir rencontré les parents de Conrad, il ne s’est même pas aperçu de leur absence.
CHAPITRE 14
Hans revient plusieurs fois chez son ami, et ses parents sont toujours absents. Hans commence à craindre que son ami l’invite uniquement lorsque ses parents ne sont pas là. Cependant, il réalise plus tard que ses soupçons étaient infondés. Il croit voir une photographie d’Hitler et se sent honteux d’avoir pu penser que les parents de son ami étaient liés à une telle personne.
CHAPITRE 15
Lors d’une représentation de Fidelio, Hans observe l’entrée majestueuse des Hohenfels et remarque la présence de son ami Conrad. Cependant, ce dernier l’ignore et continue son chemin avec ses parents. Déconcerté, Hans quitte la salle et rentre chez lui. Après une nuit troublée, Hans confronte Conrad sur son comportement étrange de la veille en présence de ses parents. Conrad explique que sa mère, issue d’une famille polonaise aristocratique, a une aversion envers les Juifs, et qu’il a dû lutter pour préserver leur amitié. Hans réalise que la résidence des Hohenfels lui est désormais fermée. Bien que leur amitié continue, ils savent que les choses ne seront plus jamais les mêmes.
CHAPITRE 16
Le nazisme commence à ravager la Souabe, laissant dans son sillage des ruines et des morts. Malgré le tumulte environnant, l’école demeure un sanctuaire, ignorant volontairement les enjeux politiques actuels.
Un nouveau professeur d’histoire, Herr Pompetzki, fait son arrivée au lycée. Il enseigne avec un ton cassant, évoquant la façon dont les “puissances des ténèbres” ont influencé leur mode de vie et érodé leur héritage national. Il met l’accent sur l’importance des Aryens dans l’histoire, suscitant des réactions ambivalentes parmi les élèves. Sa présence altère l’atmosphère de la classe, des débats houleux sur les Juifs se font entendre, instaurant une intolérance religieuse et raciale.
En raison de ses origines juives, Hans est la cible de l’hostilité de ses camarades, notamment Bollacher et Schulz. Après avoir été provoqué par Bollacher, une bagarre éclate entre Hans et ce dernier, mais elle est interrompue par Pompetzki. Ce dernier minimise l’incident et demande aux deux élèves de se calmer. Suite à cela, Hans se sent délaissé par ses camarades, y compris Conrad, et choisit de les éviter. Il commence à ressentir un sentiment de déracinement.
CHAPITRE 17
Le père de Hans l’informe qu’il compte l’envoyer en Amérique en raison de la situation politique et de l’hostilité envers les Juifs. Il quitte l’école à Noël et part pour l’Amérique le jour de son anniversaire. Avant son départ, il reçoit des lettres insultantes de certains camarades de classe. Conrad envoie également une lettre à son ami dans laquelle il explique fermement qu’il pense qu’Hitler est l’homme de la situation pour sauver l’Allemagne du matérialisme et du bolchevisme. Il décrit l’impression qu’Hitler a faite sur lui lors d’une rencontre à Munich. Il regrette que son ami soit obligé de quitter l’Allemagne pour le moment, mais espère une rencontre future. Il exprime sa gratitude envers son ami pour lui avoir appris à penser et à trouver la foi en Jésus-Christ.
CHAPITRE 18
Hans vit en Amérique depuis trente ans, il a étudié le droit malgré son désir d’être poète. Bien qu’il ait réussi financièrement, il se considère comme un raté, car il n’a jamais réalisé son rêve d’écrire un bon livre ou un bon poème. Malgré tout, il trouve du bonheur dans de petits moments et utilise sa réussite pour soutenir des causes qui lui tiennent à cœur. Il partage également son expérience avec les Allemands, évitant tout contact avec eux depuis la mort de ses parents pendant la période nazie. Ces derniers ont fini par se suicider. Il s’assure que tous les Allemands qu’il continue de côtoyer sont des personnes qui étaient contre le régime d’Hitler. En apprenant que de nombreux bâtiments en lien avec son passé ont été détruits, Hans rit sans savoir pourquoi.
CHAPITRE 19
Hans reçoit un appel aux dons pour un monument commémoratif en hommage aux élèves décédés pendant la Seconde Guerre mondiale. D’abord indifférent, il décide finalement de lire la liste des noms, se remémorant certains de ses camarades disparus. Les sentiments qui l’envahissent sont mitigés, mais lorsque son regard tombe sur la lettre “H“, il découvre le nom de son ancien ami. Ce dernier a été exécuté pour son implication dans un complot contre Hitler.
Présentation des personnages
Hans Schwarz est le narrateur de cette histoire. C’est un jeune Allemand âgé de seize ans, d’origine juive. Il vit avec son père qui exerce la profession de médecin, et sa mère, une femme au foyer. Cultivé, il collectionne les pièces de monnaie. Solitaire, c’est un enfant rêveur qui a tendance à idéaliser les relations, tant amicales qu’amoureuses. Sa rencontre avec Conrad ne le laisse pas indifférent. À l’instar de ce dernier, Hans est un enfant timide en quête d’une amitié profonde et sincère. C’est ce qu’il trouve avec Conrad, toutefois, le contexte politique et la montée du nazisme vont progressivement entacher leur relation. Hans est un enfant curieux qui se pose beaucoup de questions existentielles relatives à la mort ou à l’existence de Dieu. Grâce à son père, il va quitter l’Allemagne nazie pour se rendre aux États-Unis afin de devenir avocat. Il y rencontre une femme avec laquelle il fonde sa famille. Malgré sa situation financière stable, il se considère comme un raté, car il n’a pas réussi à écrire un bon roman ou un bon poème. Lorsqu’il lit la liste des noms de ses camarades d’école qui ont trouvé la mort, il s’aperçoit que Conrad a été exécuté pour avoir tenté de comploter contre Hitler. Ainsi, on peut supposer, même si cela n’est pas explicitement écrit dans le roman, qu’il est fier de voir que son ami a su garder sa raison dans ce pays en proie à la folie.
Graf Conrad Von Hohenfels, un enfant de seize ans issu d’une famille aristocratique protestante allemande, arrive à Stuttgart en 1932, quelques jours après l’anniversaire de Hans. Sa présence et son élégance marquent profondément Hans et ses camarades. Il est non seulement cultivé, mais il collectionne également des pièces de monnaie ancienne, un hobby qu’il partage avec Hans, avec lequel il noue une amitié profonde. Cette relation, cependant, est mal vue par sa mère, une fervente partisane de l’Allemagne nazie. Son père est plus nuancé, mais, étant amoureux de sa femme, il ne souhaite pas entacher leur relation pour une histoire qu’il estime être insignifiante. Même si Conrad finit par soutenir les nazis, cela ne dure qu’un court moment, car il se trouve finalement impliqué dans un complot contre Hitler, ce qui mène à son exécution. On peut supposer que sa relation étroite avec Hans lui a permis de remettre en question ses idées et de changer de cap. Si Conrad accepte le fait que sa mère ait une vision biaisée de son ami à cause de ses croyances nazies, il résiste néanmoins pour empêcher qu’elle détruise les sentiments d’amitié qu’il éprouve pour Hans.
Analyse de l’oeuvre
Les thématiques abordées dans L’ami retrouvé
Dans l’analyse littéraire de L’ami retrouvé, trois thèmes principaux se dégagent avec une clarté remarquable.
L’amitié se présente comme un pivot autour duquel s’articule l’ensemble du récit. Cette amitié, d’une intensité profonde, est dépeinte non pas comme un lien forgé par des affiliations religieuses ou sociales similaires, mais comme un pacte de confiance mutuelle qui transcende ces frontières.
La toile de fond tragique du récit est tissée par les horreurs de l’antisémitisme, du nazisme et de la discrimination raciale. Par l’intermédiaire des protagonistes, Hans, un Allemand d’origine Juive, et Conrad, un Allemand protestant, dont la mère est une partisane du régime Nazi, nous sommes confrontés à l’âpreté de l’époque. Le rejet brutal de Hans par ses pairs à l’école et les humiliations publiques auxquelles il est soumis, mettent en lumière le mépris institutionnalisé et la déshumanisation des Juifs sous le régime hitlérien.
Le thème de la trahison imprègne le texte, créant une tension palpable. Des doutes surgissent lorsque Conrad offre des justifications évasives à la suite de l’incident à l’Opéra, conduisant à la réalisation déchirante par Hans que son ami éprouve de la honte à son égard. Une honte qu’il faudrait mettre entre guillemets puisqu’il cherche à protéger son ami. En effet, sa mère hait les Juifs et cherche à détruire la relation que son fils entretient avec Hans. Toutefois, Conrad fait preuve de résistance pour s’opposer à la volonté de sa mère. On peut supposer qu’il est dans une sorte de rébellion matriarcale où il cherche à s’émanciper de la pensée de ses parents pour se forger sa propre pensée.
Des retrouvailles ?
Dans L’ami retrouvé, Fred Ulhman explore l’adolescence et l’amitié à travers trois étapes essentielles : la rencontre, le partage et la séparation. Hans, le narrateur, rencontre Conrad, un enfant issu de l’aristocratie qui comble sa solitude et devient un ami précieux. Cette amitié entraîne un changement important dans la vie de l’adolescent. Ils partagent ensemble une période intense de curiosité, débattent de questions fondamentales, découvrent les arts et vivent leur premier éveil amoureux. Ces moments forts dépeignent le passage typique de l’adolescence. Toutefois, la fin de cette amitié marque aussi la fin de leur enfance, une réalité douloureuse qui transforme définitivement le narrateur. Cette séparation est d’autant plus douloureuse dans la mesure où elle intervient suite à un contexte politique préoccupant où la montée du nazisme crée une haine contre le peuple juif. Hans, qui est juif, se retrouve confronté à la perte de son seul ami qui, influencé par l’idéologie nazie de son époque, finit par s’aligner sur les valeurs véhiculées par Hitler.
Dans ce contexte, les “retrouvailles” évoquées dans le titre du roman sont plus symboliques que littérales. En effet, Conrad, bien que finissant par mourir, se rebelle contre Hitler, une action qui lui coûtera la vie. De cette manière, à la conclusion de l’histoire, Hans “retrouve” Conrad, dans le sens où il est consolé par le fait que son ami n’est pas mort dans la honte d’avoir soutenu une cause injuste et haineuse. Ainsi, Uhlman nous propose une analyse riche et poignante des relations humaines et des événements historiques qui peuvent les façonner.