Paru en 1952, Le Vicomte pourfendu (Il visconte dimezzato), œuvre d’Italo Calvino, un auteur italien du XXème siècle, s’intègre dans la trilogie I Nostri Antenati (Nos ancêtres). Le récit se centre sur le Vicomte Medardo de Terralba, scindé en deux par un boulet de canon, l’une des moitiés étant mauvaise et l’autre bonne. Découvrons ce conte philosophique ensemble.
Résumé chapitre par chapitre de Le Vicomte pourfendu d’Italo Calvino
Chapitre 1
Le vicomte Médard de Terralba, un jeune chevalier, traverse les plaines de Bohême, témoin des horreurs de la guerre, pour rejoindre le camp chrétien dans le conflit contre les Turcs. Accompagné de son écuyer Kurt, il observe le passage des cigognes, symbole de bon augure, mais aussi de mort. Le paysage est macabre, marqué par la peste et les carcasses de chevaux et d’hommes. Arrivé au camp, Médard est promu lieutenant par l’empereur et découvre l’ingéniosité des soldats face à la pénurie. La nuit venue, Médard contemple les étoiles, ressentant à la fois la cruauté de la guerre et sa propre présence au cœur des réalités lointaines et variées.
Chapitre 2
La bataille a débuté à dix heures, entre l’armée chrétienne et les Turcs. Le lieutenant Médard, jeune et inexpérimenté, a affronté courageusement l’ennemi, mais a été gravement blessé par un coup de canon. En constatant ses blessures dévastatrices, les médecins, voyant là un défi, en furent ravis. Ils ont réussi à le maintenir en vie, démontrant la résilience des Terralba.
Chapitre 3
Après plusieurs années d’absence, le vicomte Médard de Terralba revient de la guerre gravement blessé, suscitant un mélange d’étonnement et d’inquiétude parmi les habitants du château. Son apparence changeante et les mystérieuses circonstances de son retour alimentent les rumeurs. Dans le château, son père, le vieux vicomte Aiulphe, vit reclus avec ses oiseaux, passion qui le détourne des affaires mondaines. S’apercevant que son fils s’est enfermé dans sa chambre, il lance une pie-grièche en signe de paix. Il la renvoie morte après avoir pris soin de l’avoir tué. Bouleversé, le vieux vicomte meurt le lendemain, entouré de ses oiseaux fidèles.
Chapitre 4
Après la mort de son père, Médard quitte le château, laissant des objets coupés en moitié derrière lui. Les serviteurs le retrouvent près d’un étang, où Médard examine des demi-champignons. Son neveu le rencontre et reçoit un panier de champignons vénéneux. Médard revient pour juger un procès impliquant des brigands et des gentilshommes, les condamnant tous à la pendaison, ainsi que ses propres sbires. Une potence impressionnante est construite, et dix chats sont également pendus.
Chapitre 5
Un docteur énigmatique
Le docteur Trelawney, un ancien médecin de marine anglais échoué après un naufrage, s’est installé à Terralba. Passionné par les phénomènes naturels, il arpente les champs avec le narrateur à la recherche de coquillages fossilisés, étudie une maladie des grillons, et tente de capturer des feux follets dans les cimetières. Un soir, ils sont pris pour des pilleurs et sont pourchassés. Ils échappent à leurs poursuivants grâce à un piège inattendu tendu par le vicomte Médard. Le narrateur, orphelin et parent éloigné de Médard, trouve en Trelawney un véritable ami. Malgré sa profession, ce dernier semble plus intéressé par ses explorations que par la médecine.
Les feux follets
Une nuit, le docteur Trelawney, cherchant des feux follets dans un cimetière, rencontre Médard de Terralba. Notant l’intérêt du docteur pour les feux follets, ce dernier promet de l’aider. Le lendemain, il condamne à mort plusieurs paysans, augmentant ainsi l’activité des feux follets dans le cimetière pour les études du docteur. Bien qu’il soit reconnaissant, le docteur est horrifié par cette méthode. Maître Pierreclou crée des instruments de torture pour Médard, malgré son malaise moral.
Le destin de Sébastienne
La région souffre de la lèpre ; Galatheus, un lépreux, recueille des dons pour les malades qui vivent isolés à Préchampignon. Les habitants espèrent que le docteur Trelawney étudiera la lèpre, mais il évite tout contact avec la maladie et semble réticent à traiter les humains, révélant des traits inattendus de sa personnalité. À cette époque, Médard se plaît à incendier les biens des paysans ce qui lui attire la haine de certains. Sa méchanceté s’accroît et touche même sa propre demeure, blessant gravement Sébastienne, sa nourrice. Du fait de ses blessures, Sébastienne est accusée à tort d’avoir la lèpre et est envoyée en exil. Le docteur Trelawney, qui sait qu’elle n’est pas malade, ne fait rien pour la sauver, décevant ainsi le narrateur.
Les Huguenots
Par la suite, le narrateur apprécie d’être en compagnie des huguenots du Val-des-Joncs. Ces derniers vivent dans la méfiance et dans le silence, cultivant leurs terres avec acharnement et gravité. Ils suivent une foi silencieuse et sans culte apparent. Le vieil Ézéchiel, le patriarche, dirige avec vigueur tandis que sa femme semble détenir une foi secrète. Ésaü, le plus jeune, se rebelle contre cet ordre strict, se livrant au vol et rêvant de commettre tous les péchés existants.
Lors d’une nuit d’orage, le vicomte, surnommé le Boiteux par les huguenots, cherche refuge dans leur demeure. Méfiants mais hospitaliers, ils l’accueillent, malgré leur hostilité mutuelle. Le vicomte propose de se convertir à leur foi et de faire d’Ézéchiel, leur leader, son ministre, mais ce dernier refuse. Le vicomte révèle qu’il aurait pu les livrer à l’Inquisition, puis part brusquement, laissant derrière lui des tensions et un arbre foudroyé. Pendant que le cheval du vicomte était à l’écurie, Ésaü a profité de la situation pour voler des objets précieux du vicomte. Témoin des événements, le narrateur préfère s’éloigner et vivre pour son compte.
La vision de la beauté du vicomte
Lors d’une sortie en mer, le narrateur et son oncle Médard pêchent, l’un des crabes et l’autre des poulpes. Médard, coupant les poulpes en deux, médite sur la dualité et la profondeur qu’apporte la perte d’une partie de soi. Il aspire à une compréhension plus profonde et à une vision fragmentée de la réalité, voyant la beauté et la sagesse dans ce qui est déchiqueté. Le narrateur, mal à l’aise avec cette philosophie et l’épée de son oncle, s’éloigne, mais les paroles de Médard le hantent, évoquant une omniprésence de la figure de l’homme pourfendu.
Chapitre 6
Médard de Terralba est tombé amoureux de la bergère Paméla après l’avoir observée dans la vallée. Pour lui faire comprendre son amour, le vicomte commet des actes cruels et mystérieux. Paméla résiste à ses avances, refusant d’aller vivre au château. Ses parents décident de l’enfermer dans leur maison afin d’aller chercher le vicomte. Toutefois, Paméla demande de l’aide aux animaux et réussit à être libérée. Elle s’enfuit dans la forêt et part habiter dans une grotte où elle reçoit l’aide du narrateur. Plus tard, le docteur Trelawney est confronté à une question inhabituelle posée par le vicomte concernant la jambe qu’il a perdu.
Chapitre 7
Le narrateur cherche sa nourrice, Sébastienne, à Préchampignon. Les lépreux l’accueillent de manière étrange et chaotique. Finalement, Sébastienne le sauve de la situation et le rassure quant à la lèpre. Elle ne l’a pas attrapé, car elle connaît les herbes qu’il faut prendre pour s’en protéger. Ils discutent de Médard et de la débauche dans le village des lépreux.
Durant sa pêche aux grenouilles, son oncle, Médard, apparaît, affirmant qu’il a été mordu par une araignée rouge en tentant de le protéger. Il semble différent, mais le narrateur reste méfiant. Toutefois, il décide d’aller voir Sébastienne qui lui donne une herbe pour sa morsure. Cependant, lorsqu’il revient, Médard n’est plus aussi bienveillant. Il le trompe en le piégeant avec des guêpes. Plus tard, l’enfant apprend que Trelawney a secouru Médard. Trelawney lui assure que Médard était bon. Le narrateur est perplexe, mais le docteur lui demande de garder le secret.
Médard continue de se comporter de manière contradictoire. Il aide les gens en détresse et fait preuve de bonté, mais il commet également des actes cruels, comme enlevant des enfants et causant des dégâts. Paméla découvre que Médard a été coupé en deux pendant la guerre, avec une partie bonne et une mauvaise. Elle préfère la bonne partie et décide de rester avec elle. Médard, amoureux de Paméla, part aider les parents de Paméla tandis qu’elle reste avec ses animaux.
Chapitre 8
Depuis le retour de la bonne moitié du vicomte, la vie à Terralba change radicalement. Les habitants utilisent des signaux subtils pour informer le docteur Trelawney des malades. Lorsque la mauvaise moitié du vicomte est repérée, tout le monde se cache. Le bon vicomte devient une figure sainte, aidant ceux dans le besoin malgré son statut de vagabond. Paméla s’occupe d’animaux, et aide le Bon vicomte à laver et réparer les vêtements des nécessiteux. Elle distrait le Bon, ce qui provoque l’attaque de l’Infortuné avec une faux et les pages du livre s’envolent.
Les huguenots attendent l’arrivée du Bon, une figure respectée. Le Bon achète un vieux mulet maltraité pour le monter et visite les huguenots. Il tente de les convaincre de baisser le prix du seigle pour aider les pauvres, mais ils refusent. Les huguenots vivent dans des conditions difficiles, et le Bon essaie de les aider en offrant de l’avoine au mulet, mais Ésaü le trompe en cachant l’avoine pour la vendre. Finalement, le Bon part, laissant les huguenots préoccupés par leur dure vie.
Chapitre 9
Pierreclou est constamment visité par le Bon vicomte qui le presse de construire des machines positives. Malgré ses efforts, Pierreclou réussit surtout à concevoir des instruments de torture. Un jour, il crée une potence particulière, sous les ordres du mauvais vicomte, pour pendre son autre moitié. S’ensuit une conspiration au sein du Palais où le Bon tente d’apaiser la situation avec un remède miraculeux, mais cela se retourne contre lui. Une révolte éclate, qui est finalement écrasée. Le Bon, toujours plein de compassion, honore ensuite les morts et soutient les endeuillés.
La vieille Sébastienne confond continuellement les actions des deux moitiés de Médard, grondant l’un pour les fautes de l’autre. Malgré ses reproches et confusions, le Bon persiste dans ses visites, motivé par son dévouement envers les lépreux. Immunisé contre la lèpre, il se consacre à aider les malades, faisant souvent la navette entre Préchampignon et le docteur Trelawney pour des conseils et des médicaments.
Non content de soigner le corps des lépreux, le Bon vicomte cherchait aussi à guider leurs âmes, engendrant leur mécontentement. Ses sermons et son ingérence rendaient la vie austère et le plaisir coupable, plongeant les lépreux dans la tristesse. À Préchampignon, la vertu du Bon était de plus en plus contestée, certains préférant sa moitié mauvaise. Son manque de respect et ses indiscrétions mettaient également en colère les huguenots, affectant leur commerce. À Terralba, la vie oscillait entre une vertu et une perversité également déconcertantes, engourdissant les sentiments des habitants.
Chapitre 10
Les deux moitiés de Médard, l’Infortuné et le Bon, ont des intentions contradictoires concernant Paméla. L’Infortuné souhaite que Paméla épouse le Bon pour pouvoir la revendiquer ensuite, tandis que le Bon envisage de quitter Terralba pour le bonheur des autres. Mais avant, il souhaite que Paméla épouse l’Infortuné pour que celui-ci ne soit pas tout seul. Les parents de Paméla sont manipulés par les deux moitiés de Médard pour encourager le mariage de leur fille avec l’une d’entre elles. Confuse, mais décidée, Paméla accepte de se marier avec les deux. Le jour du mariage, seule la moitié Bon se présente à temps, et ils sont déclarés mari et femme. L’Infortuné arrive en retard, revendiquant Paméla comme sa femme, conduisant à une confrontation entre les deux moitiés. Incapables de se battre, un duel est reporté. Frustrée, Paméla retourne au bois, suivie de ses animaux.
L’aube a assisté à un duel unique entre l’Infortuné et le Bon, orchestré par Maître Pierreclou et le lépreux Galatheus. Leur combat, intensifié par les compas les reliant au sol, s’est révélé être un échange spectaculaire. Cependant, un coup décisif a finalement été porté, réunissant les adversaires dans la douleur et le sang. Le docteur Trelawney a réussi à les unifier, créant un homme complet. Désormais entier, le vicomte a promis une ère de sagesse et d’équilibre. La vie à Terralba a connu des changements ; Pierreclou et Trelawney ont trouvé de nouvelles voies. Le narrateur, quant à lui, a été laissé aspirant à l’aventure et à la découverte, symbolisée par le départ inattendu du docteur Trelawney avec le capitaine Cook.
Présentation des personnages
Vicomte Medardo de Terralba, après être coupé en deux par un boulet de canon, se retrouve avec deux moitiés, l’une bonne et l’autre mauvaise. Cette dernière est égoïste, cruelle et méchante, tandis que la moitié bonne est gentille, altruiste et généreuse. Medardo représente la dualité de la nature humaine, la lutte entre le bien et le mal.
Le Narrateur (le neveu du Vicomte) est un jeune garçon qui observe et relate les événements de l’histoire avec un mélange de curiosité et de maturité. Il peut représenter l’innocence et la perspective enfantine, témoignant de la complexité du monde des adultes.
Paméla est une jeune fille belle et attirante. Paméla est amoureuse du bon Vicomte et doit faire face aux deux côtés opposés de son caractère. Elle peut représenter la quête de l’amour et la complexité des relations humaines face à la dualité.
Sébastienne (Sebastiana) est la nourrice du vicomte. C’est une femme sage et bienveillante qui est dévouée à la famille de Terralba.
Docteur Trelawney est un médecin anglais qui étudie les feux follets. C’est un homme excentrique et scientifique qui est fasciné par le mystère du vicomte.
Galatheus (Galatéo) est un lépreux qui vit dans une communauté à l’écart du village.
Ezéchiel est le chef de la communauté huguenote. C’est un homme pieux et juste qui est déterminé à protéger son peuple.
Esaü est le fils d’Ezéchiel. C’est un jeune homme violent et impulsif qui rêve de réaliser tous les pêchés.
Analyse de l’oeuvre
La dualité de l’homme selon la métaphore du vicomte divisé
Dans Le Vicomte pourfendu, Italo Calvino met en scène la division physique d’un personnage pour incarner les thèmes de la dualité et de la contradiction internes. Le Vicomte Medardo de Terralba, coupé en deux, devient une manifestation concrète de la dichotomie bien/mal, thème récurrent dans la littérature et la philosophie.
En effet, la dualité du Vicomte sert d’allégorie puissante à la dualité inhérente à la nature humaine. En représentant le bien et le mal comme deux entités distinctes, Calvino soulève des questions sur la coexistence des opposés en chaque individu. Cette représentation allégorique offre une exploration visuelle et narrative de la manière dont ces dualités peuvent cohabiter, interagir, et s’affronter.
La dichotomie bien/mal ne se limite pas à une simple coexistence pacifique ; elle s’exprime aussi à travers une lutte constante entre des impulsions contradictoires. Chacune des moitiés du Vicomte cherche à dominer l’autre, reflétant la tension interne que chaque individu peut ressentir. Cette lutte symbolise la complexité et l’ambiguïté de la morale humaine. Ici, le bien et le mal ne sont pas toujours clairement définissables et peuvent être intrinsèquement liés.
Calvino explore également l’idée que le bien et le mal sont interdépendants. La présence de l’un semble nécessiter l’existence de l’autre, soulevant des questions philosophiques sur la relativité de ces concepts. Si le bien n’existe qu’en opposition au mal, peut-on vraiment distinguer le bon de mauvais ? Cette interdépendance interroge également la possibilité d’une réelle bonté ou méchanceté intrinsèque chez l’homme.
Avec sa métaphore du Vicomte divisé, l’auteur pose des questions existentielles profondes sur la nature humaine. En explorant les actions et les motivations des deux moitiés, Calvino interroge la capacité de l’homme à être véritablement bon ou entièrement mauvais. Il nous invite à réfléchir à la nature du bien et du mal et à la possibilité de leur coexistence harmonieuse ou conflictuelle au sein de l’individu.
Ainsi, Le Vicomte pourfendu propose une exploration ludique mais profonde de la dualité de l’homme, à travers la figure allégorique d’un personnage littéralement divisé en deux. Calvino nous pousse à nous interroger sur la nature du bien et du mal, leur interdépendance, et la lutte constante entre ces forces opposées au sein de chaque individu. Le roman suggère que cette dualité n’est pas simplement une caractéristique de l’existence humaine, mais aussi un terrain fertile pour l’exploration et la compréhension de notre propre nature.
La Quête d’Identité
La thématique de l’intégrité et de l’identité est mise en relief dans Le Vicomte pourfendu par le prisme du personnage principal, scindé en deux entités distinctes. Cette division sert de catalyseur à une profonde exploration des questions relatives à l’identité, à la complétude de l’être et à la nature de l’individualité.
La scission du Vicomte en deux moitiés autonomes donne lieu à une quête d’identité complexe et multifacette. Chaque moitié, représentant l’une le bien et l’autre le mal, aspire à retrouver une forme d’intégrité et de complétude. Cette quête reflète les interrogations universelles de l’être humain concernant son identité et la recherche de sa véritable essence. Elle pose la question de ce qui définit réellement une personne et de la nature de l’identité dans un contexte de fragmentation.
Cette œuvre explore également la tension entre l’indépendance et la complémentarité des deux moitiés du Vicomte. Bien que chacune soit capable d’agir et de penser de manière autonome, elles demeurent inextricablement liées, révélant une interdépendance fondamentale. Cette relation complexe soulève des questions sur la nécessité de l’altérité pour l’affirmation de soi et sur la manière dont les différentes facettes de notre identité interagissent et se définissent mutuellement.
La recherche de la complétude est un thème central du roman. Chacune des moitiés du Vicomte aspire à être entière, questionnant ainsi la nature de l’intégrité. Le récit nous amène à réfléchir à ce que signifie être “entier” et si une personne peut se sentir complète en ne cultivant qu’une partie de son être. Cela illustre également les dilemmes auxquels nous sommes confrontés dans la quête de notre propre intégrité et dans la reconnaissance et l’acceptation de nos contradictions internes.
En abordant ces thèmes, Calvino touche à des problématiques universelles et intemporelles de l’existence humaine. La quête de l’identité et de l’intégrité, la tension entre indépendance et complémentarité, ainsi que la recherche de la complétude sont des thématiques qui résonnent en chacun de nous. Le roman nous invite à une introspection, à examiner nos propres dualités et à réfléchir à la manière dont nous composons avec les multiples facettes de notre identité.
À travers la quête d’identité et de complétude du Vicomte, Italo Calvino propose une exploration profonde et nuancée des thèmes de l’intégrité et de l’identité. Les interrogations et les dilemmes du personnage principal éclairent les questionnements universels sur la nature de l’être, la dualité intérieure et la quête incessante de la connaissance de soi.