Faust est une pièce de théâtre du 19ème siècle de Johann Wolfgang Von Goethe, un auteur allemand, publiée en 1808. Explorons cette tragédie “d’un être troublé par la passion, qui peut obscurcir l’esprit de l’homme”.
Résumé détaillé de Faust par Johann Wolfgang Von Goethe
Prologue sur le théâtre
Lors de cette scène, un directeur, un poète et un bouffon se disputent sur les facteurs déterminants d’une bonne pièce de théâtre. Nous avons donc à faire à trois points de vue différents.
- Le directeur s’intéresse à l’action et à la nouveauté ;
- Le poète pense que seul l’art et les idées permettent à une pièce d’avoir de la valeur pour la postérité ;
- Le bouffon pense qu’il faut concilier ces deux points de vue. En effet, l’artiste peut conserver son intégrité et développer une appréciation adéquate des valeurs de la vie quotidienne.
Le directeur clôt la conversation en leur expliquant qu’il y a encore beaucoup de travail avant qu’ils ne réalisent la moindre pièce. Il promet au public de lui présenter l’univers entier : du paradis jusqu’en enfer, du ciel jusqu’à la terre.
Prologue dans le ciel
Raphaël, Gabriel et Michel, les trois archanges, récitent individuellement des louanges éloquentes de la perfection et la beauté de l’univers ainsi que de la toute-puissance du seigneur. Méphistophélès (le diable) s’excuse de ne pas réaliser d’aussi belle louange, car il n’a pas le talent requis pour le faire. Toutefois, il se permet de critiquer l’espèce humaine qui, en disposant de la raison, est malheureuse. Il se plaint de ces hommes qui lui font pitié.
Le seigneur lui demande s’il connaît Faust, un homme qui n’est pas diminué à cause de la raison et qu’il souhaiterait le guider dans sa lumière. Le seigneur et Méphistophélès n’ont pas le même point de vue sur le potentiel de Faust et le diable demande l’autorisation de Dieu pour lui démontrer qu’il a tort concernant cet homme. Dieu l’autorise, car il a le droit de tourmenter et de tenter de pervertir les hommes lorsqu’ils sont sur Terre.
PARTIE 1
”La nuit, dans une chambre à voûte élevée, étroite, gothique. Faust, inquiet, est assis devant son pupitre.”
C’est la veille de Pâques, le Docteur Heinrich Faust est assis à son bureau désorganisé qui grouille d’instruments scientifiques et de livres.
À l’âge de cinquante ans, il se sent frustré, car même en ayant la maîtrise de toutes les disciplines académiques (Droit, Médecine, Philosophie et Théologie), il ne peut comprendre ce qui sort de l’entendement humain. Tout ce qu’il a fait n’a absolument pas été utile pour l’humanité et il compte se tourner vers la magie afin d’obtenir la connaissance ultime.
C’est pour cette raison qu’il étudie et médite sur les symboles ésotériques qu’il trouve dans un livre de magie. Il tente d’invoquer l’Esprit, mais celui-ci disparaît quand Faust estime être son égal.
Quelqu’un frappe à la porte, c’est Vagner. Ils ont un court échange entre eux. Faust s’étonne que cet homme ne se contente que de bagatelle. Puis il se morfond sur sa condition d’homme, lui qui pensait être “supérieur aux chérubins”. Dehors, il entend les gens fêter Pâques.
À l’extérieur
Nous sommes le dimanche de Pâques et les habitants accueillent l’arrivée du printemps en se promenant. Les deux érudits se sont mêlés à la foule et Faust fait remarquer à Wagner que les gens célèbrent la résurrection du monde après l’hiver. Faust arrive à partager le bonheur des gens, mais Wagner, étant trop formel, a du mal à s’amuser.
Un paysan passe et en voyant Faust, profite de l’instant pour louer son habileté en tant que médecin. Cela ne fait que souligner ses sentiments de futilité. Il confie à Wagner que son âme est déchirée entre deux mondes : les plaisirs terrestres et les cieux. Il prétend qu’il accepterait de se déposséder du premier s’il pouvait nourrir ses désirs spirituels. Effrayé par les discours de Faust, Wagner le met en garde.
En rentrant en ville, ils aperçoivent un caniche noir. Wagner y voit un petit chien inoffensif tandis que Faust y perçoit un petit quelque chose d’occulte.
Au cabinet
Le soir, Faust retourne à son bureau avec le barbet, le chien noir qu’il a trouvé avec Wagner. Il retrouve la paix après cette belle après-midi, mais très vite, la dépression revient et il tente de l’oublier en réalisant la traduction en allemand de L’Évangile de saint Jean. Toutefois, il n’arrive pas à dépasser le premier vers “Au commencement était le verbe”, qu’il décline de multiples façon : “Au commencement était l’esprit”, “Au commencement était la force”, “Au commencement était l’Action”. Il s’arrête sur cette dernière version.
Le lendemain, il est de nouveau seul dans son cabinet. En entrant dans la pièce, habillé en noble, Méphistophélès tente de séduire Faust en lui offrant une vie de richesse et de plaisirs terrestres sans limite, mais ce dernier refuse l’offre. Il lui explique qu’aucun de ces plaisirs ne sera susceptible de satisfaire ses besoins.
Alors, Méphistophélès lui propose de démarrer une nouvelle vie où, avec son aide, il ne sera plus un humain ordinaire. S’il accepte de “vendre son âme”, il sera à lui durant toute sa vie d’homme, lui apportant tout ce qu’il désire.
Après une hésitation, Faust accepte l’offre qu’il lui propose.
Ils sont interrompus par un écolier qui frappe à la porte, Faust, n’étant pas d’humeur à le voir, s’éclipse en demandant à Méphistophélès de le remplacer. Le diable met la toge académique de Faust. C’est un jeune étudiant de première année qui vient d’arriver et souhaiterait avoir les conseils de Faust sur ses études. Méphistophélès le déroute en lui adressant une attaque sarcastique contre l’apprentissage académique.
”Cave d’Auerbach, à Leipzig.”
Altmayer, Brander, Frosch et Siebel se trouvent dans une taverne de la ville de Leipzig en train de boire. Méphistophélès invite Faust à y entrer afin de lui montrer les plaisirs qu’il peut tirer de la bonne humeur et de la convivialité. En voyant Méphistophélès embrouiller ces quatre hommes grossiers avec des tours de magie, Faust les prie de partir en expliquant à Méphistophélès que ce n’est pas la réponse à son désir. Méphistophélès compte réaliser un autre sort avant qu’il ne parte pour lui démontrer la bestialité qui appartient à l’espèce humaine.
La Cave de la sorcière
Méphistophélès amène Faust dans le repaire d’une sorcière. Il juge l’endroit sale et grotesque.
Le diable compte utiliser le pouvoir d’une sorcière afin qu’elle puisse réaliser une potion qui soit capable de retirer trente années à l’âge de Faust. Ce dernier est d’abord mal à l’aise, mais lorsqu’il voit le reflet d’une jeune femme dans le miroir, la perspective d’être jeune à nouveau lui fait totalement oublié l’endroit où il se trouve. La sorcière prépare la potion et la fait boire à Faust. Il souhaite revoir une dernière fois la femme dans le reflet, mais le diable refuse en lui expliquant qu’il doit attendre que la potion fasse effet et qu’il a besoin de voir des femmes en vrai. Méphistophélès se dit à part : “Avec cette boisson dans le corps, tu verras, dans chaque femme, une Hélène”.
PARTIE 2
Une rue
Faust voit une femme qui passe du nom de Marguerite, appelé également Gretchen. Il reconnaît la jeune fille qu’il a vu dans le reflet du miroir. Il tente d’engager la conversation, mais celle-ci s’éloigne et l’ignore. Faust décrit à Méphistophélès qui la rejoint cette charmante créature qu’il vient de voir. Il demande s’il peut s’arranger pour qu’elle le désire, mais celui-ci répond qu’il n’a aucune emprise sur elle. En effet, cette femme est pieuse et innocente. Faust compte la séduire sans son aide, mais demande à Méphistophélès de lui procurer des présents coûteux pour cette femme.
Le soir
Dans sa chambre, Marguerite se demande qui est cet homme qui l’a abordée dans la rue. Pendant qu’elle sort pour aller voir un voisin, Faust et Méphistophélès en profitent pour entrer. En effet, Faust a insisté pour voir l’endroit où vivait cette femme. Ému par la simplicité du mobilier, il demande à Méphistophélès de le laisser seul. Parmi les affaires de cette femme, il se sent calme et sent l’amour passionné. La pureté de l’environnement fait hésiter Faust quant à son plan de séduction, mais le coffre de bijoux que lui ramène Méphistophélès chasse ses pensées. Ils s’en vont en laissant les bijoux.
En revenant chez elle, Marguerite se prépare à aller au lit lorsqu’elle voit les bijoux. Elle est tellement charmée qu’elle oublie de se demander comment ils ont fait pour atterrir ici.
La promenade
Faust est occupé à faire les cent pas lorsque Méphistophélès lui apprend que la mère de Marguerite, en ayant appris l’existence des bijoux, les a remis au prêtre en offrande. Méphistophélès commente que : “L’Église a un bon estomac, elle a dévoré des pays entiers sans jamais cependant avoir d’indigestion. L’Église seule, mes chères dames, peut digérer un bien mal acquis.”. Faust lui demande de trouver un autre écrin pour Marguerite.
La maison du voisin
La voisine de Marguerite est Marthe. Toutes deux sont amies. Marthe pense à son mari qui est absent lorsque Marguerite arrive et lui apprend qu’elle a encore trouvé un nouvel écrin de bijoux. Toutefois, elle ne compte pas en parler à sa mère. Marthe est d’accord avec elle, elle ne doit pas en parler si elle ne veut pas qu’on lui retire cet écrin. En entrant dans la maison, Méphistophélès se fait passer pour un voyageur afin de gagner l’amitié de Marguerite et de Marthe. Il apprend à cette dernière qu’il a connu son mari en Italie et qu’il l’a vu mourir. Marthe ne s’étonne pas de la nouvelle toutefois, elle veut avoir une preuve afin de pouvoir se remarier. Méphistophélès flirte avec Marthe et lui explique qu’il va revenir avec un jeune compagnon afin de lui attester la mort de son mari. Il convie Marguerite d’être présente, car son ami sait reconnaître les belles femmes. Bien qu’elle soit gênée, Marguerite accepte l’invitation.
Une rue
Dans un premier temps, Faust n’est pas d’accord avec le plan de Méphistophélès prétextant qu’en tant que protestant, il ne peut pas mentir sur la mort d’un homme qu’il ne connaît pas. Méphistophélès essaie de le faire changer d’avis en lui rappelant qu’en tant qu’érudit, il a vu l’occasion de déclarer certaines choses dont il n’avait aucune connaissance. Faust finit par capituler.
Dans le jardin de Marthe
Faust courtise Marguerite tandis que Méphistophélès séduit Marthe. Ils se promènent tous les quatre. Marguerite fait part de sa vie à Faust en lui parlant de l’amour qu’elle porte à sa petite sœur. Faust est charmé par l’histoire de cette jeune femme, la scène est belle même si elle est à plusieurs fois coupées par des bribes de la conversation plus grossière entre Méphistophélès et Marthe.
Une petite cabane du jardin
Faust et Marguerite s’embrassent, se promettant leur amour. Méphistophélès et Marthe arrivent pour leur dire qu’il est temps que les hommes partent. Craignant la désapprobation de sa mère, Marguerite refuse que Faust la raccompagne chez elle. Après leur départ, Marguerite se demande qu’est ce qu’un gentleman comme Faust peut bien trouver à une fille simple comme elle.
Dans la forêt
Faust trouve la solitude dans les bois pour mettre de l’ordre dans ses pensées. Il est heureux pour cette nouvelle idylle avec Marguerite, mais se rend compte qu’il devient progressivement dépendant de Méphistophélès pour accomplir ses souhaits. Méphistophélès arrive et essaie de le faire sortir de ses ruminations. Il lui rappelle qu’il l’a sauvé du suicide en lui apportant l’extase. Il lui dit d’arrêter de rationaliser son amour et l’invite à jouir des plaisirs de la chair. Méphistophélès use de multiples références érotiques au point que Faust, n’arrivant plus à se contrôler, décide d’aller voir Marguerite au plus vite.
Chambre de Marguerite
Dans sa chambre, Marguerite pense à Faust en se disant qu’il l’a abandonnée.
Le jardin de Marthe
Ayant remarqué que Faust ne participe pas aux rites religieux, Marguerite s’inquiète de l’âme de son bien-aimé et lui demande s’il croit en la religion. Il lui explique qu’il a sa propre définition de Dieu en tant qu’esprit créateur de l’univers et qu’il voit dans la nature et dans les émotions humaines toutes les œuvres de Dieu. Toutefois, il confie à Marguerite qu’il méprise la religion conventionnelle.
Au lavoir
Marguerite et Lisette discutent ensemble au lavoir. Cette dernière lui parle d’une jeune fille qui a été mise enceinte par son amant. Elle juge le caractère de cette jeune fille et estime que l’homme ne l’épousera jamais. Marguerite qui, autrefois, aurait eu la même réaction que Lisette, voit la scène d’un autre regard maintenant qu’elle est elle-même enceinte. Elle se rend compte qu’elle a appris la compassion. Les prédictions de Lisette concernant cette femme résonnent en elle puisqu’elle a également était abandonnée par Faust. Même si elle ne comprend pas ce qui l’a amené à pécher, elle est persuadée que ses intentions étaient pures.
Les remparts
Dans un sanctuaire de la Mater Dolorosa, Marguerite fait une offrande de fleurs et se met à prier pour apaiser ses chagrins. Elle implore la miséricorde divine.
La nuit
Valentin, le frère de Marguerite, se présente devant la maison de sa sœur. Il est venu lorsqu’il a entendu les rumeurs selon lesquelles sa sœur serait tombée enceinte et il prend conscience qu’elles sont fondées. Il attend patiemment à la porte pour tomber sur son amant afin de pouvoir se venger. Il voit deux personnes qui avancent dans la rue, il s’agit de Faust et de Méphistophélès. Il se réfugie dans l’ombre. Sous la fenêtre de Marguerite, Méphistophélès se moque de la misère de la jeune femme. Faust quant à lui n’a plus de sentiment pour elle, il ne fait que rassasier son appétit sexuel. Ne voulant pas se présenter à Marguerite les mains vides, il demande à Méphistophélès de lui trouver quelque chose qu’il pourra lui donner. Valentin s’avance et défie Faust. Les épées sont tirées et Méphistophélès aide Faust afin qu’il blesse mortellement Valentin. Le bruit réveille le voisinage. Faust et Méphistophélès s’enfuient. Marguerite sort et voit son frère mourant. Dans ses derniers mots, il l’insulte et lui prédit un avenir sombre.
L’église
Marguerite est à l’église et essaie de trouver le pardon. Elle souffre pour ses nombreux péchés. Un mauvais esprit se tient à ses côtés pour énumérer tous ces péchés : elle est enceinte, Valentin est mort par sa faute, elle a donné une potion de sommeil à sa mère qui en est morte. Les derniers espoirs de Marguerite sont anéantis par les viles paroles de ce mauvais esprit.
Montagne de Hartz
Voilà plus d’un an que Valentin est mort et qu’il a abandonné Marguerite. Durant la nuit de Walpurgis, Faust, invité par Méphistophélès, participe à une orgie satanique. Tout se passe bien jusqu’au moment où il voit une souris sortir de la bouche de sa partenaire. Il prend conscience de ce qu’il a fait à Marguerite. Il angoisse et commence à s’éloigner. Méphistophélès tente d’apporter une vision fantaisiste à ce qu’il a vu et il l’emmène assister à un théâtre afin de le distraire.
Intermède
Faust et Méphistophélès assistent à une pièce qui n’a aucun rapport avec l’histoire. Méphistophélès essaie juste de divertir Faust.
PARTIE 3
Jour sombre
Faust apprend que Marguerite est au cachot et il souhaite que Méphistophélès l’aide à la libérer. Toutefois, ce dernier refuse prétextant que ce n’est pas la première fois qu’une femme est condamnée pour ses péchés. Faust est furieux quand il voit à quel point Méphistophélès est aussi calme devant les tourments de Marguerite. Cela fait rigoler Méphistophélès qui explique que les humains aiment s’associer à lui, mais ils n’arrivent jamais à supporter les conséquences de leurs décisions. Il lui rappelle que si Marguerite en est là aujourd’hui, il en est entièrement responsable. Devant la détermination de Faust, Méphistophélès consent à l’aider cependant, il le met en garde contre les esprits vengeurs qui voudraient punir Faust depuis la mort de Valentin. Il lui confie également que pour ce genre d’affaires, il ne dispose pas d’un pouvoir illimité.
La nuit en plein champ
Faust et Méphistophélès galopent à travers les champs sur leur monture noirs et magiques afin de libérer Marguerite. Autour d’eux, les esprits rôdent.
Un cachot
Faust, aidé de Méphistophélès, se dirige là où Marguerite est retenue prisonnière. Lorsqu’il entre, il s’aperçoit que sa captivité et son sentiment de culpabilité l’ont rendu complétement folle. Marguerite ne le reconnaît pas et pense qu’il s’agit du bourreau qui vient l’exécuter pour avoir osé noyer son bébé. Elle le supplie d’épargner sa vie. En criant de désespoir, Faust parvient à Marguerite de reprendre ses esprits. Ils s’embrassent et elle n’a plus peur, elle sait que tout ira mieux maintenant qu’il est auprès d’elle. Il essaie de la convaincre de la faire sortir de prison avant que le soleil ne se lève, mais elle refuse d’échapper à la punition. Elle veut trouver la paix dans la tombe. Faust tente de la dissuader de ce sort funeste qu’elle se réserve. Méphistophélès arrive et Marguerite reconnaît le diable et prie le divin. Ce dernier ne fait pas attention à elle et explique à Faust qu’il est temps de partir sinon il subira le même destin que Marguerite car “elle est condamnée !”. La voix du Ciel retentit “Racheté !”. Méphistophélès et Faust finissent par partir ensemble et Marguerite appelle faiblement son bien-aimé qui s’en va sans elle.
Présentation des personnages
Faust est un érudit d’une cinquantaine d’années qui a maîtrisé tous les sujets qu’il était possible de connaître. Toutefois, il est malheureux, car il sait que ses connaissances, dont il dispose, ne représente qu’une infime partie de ce qui existe. Il sait qu’en tant qu’humain, ses connaissances sont limitées. C’est pour cette raison qu’il se lance dans les activités occultes. C’est également l’une des raisons qui font qu’il accepte de sceller un pacte avec le diable. Au début, il s’éprend de Marguerite, mais très vite, elle ne devient qu’un objet sexuel pour assouvir ses pulsions. Toutefois, il parvient à réaliser une bonne action en tentant de sauver Marguerite.
Méphistophélès est le diable qui, après un pari avec Dieu, décide de pervertir Faust afin de montrer que les hommes se perdent facilement. Durant toute la pièce, il tâchera d’influencer Faust à commettre l’impardonnable.
Marguerite est l’objet de convoitise de Faust. Si au début, il est amoureux d’elle, très vite, il se laisse pervertir et elle ne devient qu’une créature exquise ne lui servant qu’à assouvir son appétit sexuel. Il l’abandonne et elle finit par être enceinte. Rongée par la culpabilité, honteuse de ses péchés, elle noie son bébé. Cet acte cruel la condamnera à la potence. Lorsque Faust vient pour la délivrer, elle refuse de le suivre : elle veut racheter ses fautes et ce n’est que la mort qui la délivrera.
Valentin est le frère de Marguerite qui meurt en provoquant Faust en duel pour avoir engrossé sa sœur.
Marthe est l’amie de Marguerite que Méphistophélès utilise pour se rapprocher de Marguerite.
Analyse de l’Oeuvre
Dans cette pièce de théâtre, Dieu et le diable jouent avec les êtres humains afin de pouvoir vérifier lequel des deux a raison lors de leurs discussions qui a lieu dans le Prologue du Ciel. C’est ironique de se dire que Faust a du mépris pour la religion conventionnelle pour leurs viles actions, toutefois, Dieu dans ce jeu orchestré par le diable n’est pas exempt de tous reproches. Le diable, Méphistophélès, avait à cœur de montrer à Dieu qu’il arriverait à sécuriser l’âme de Faust, mais, malgré tous ces plans, il n’a pas réussi. En effet, lors de la nuit de Walpurgis, Faust se met à ouvrir les yeux. La souris qui sort de la bouche de la femme avec qui il couche lui permet de reprendre ses esprits. Il prend conscience qu’il flirte avec le mal et il se voit disposer une nouvelle fois de sa morale. Il sort du joug du diable et le contraint à l’aider à réaliser une bonne action : sauver Marguerite. Néanmoins, cette dernière a une meilleure compréhension que lui concernant la situation. Elle ne souhaite pas prendre la fuite avec lui. Elle souhaite être responsable de ses actes et racheter ses fautes grâce à sa mort. Lors d’un échange avec Faust, peu de temps avant qu’ils n’aillent chercher Marguerite dans son cachot, Méphistophélès lui confie le gros problème des humains. Ces derniers s’associent avec lui quand ils peuvent avoir ce qu’ils désirent, mais aucun d’eux n’est prêt à supporter les conséquences de leur acte. En un sens, il fait comprendre aux spectateurs que c’est bien trop facile de réaliser des actions en prétextant que c’est la volonté du diable, que le vilain nous a poussé à agir ainsi, plutôt que de se rendre compte que le diable n’a été qu’une étincelle. Ainsi, si le diable a fortement influencé Faust, ce n’est pas lui qui a agi de telle ou telle façon. Cette réflexion théologique nous amène à nous questionner sur la place du diable dans les actions que nous entreprenons. Si le diable nous donne un couteau dans les mains, est-ce aussi le vilain qui nous amène, par un élan, à tuer la personne en face de nous ? ou Est-ce un élan qui ne provient que de nous-même ?