Au bonheur des ogres de Daniel Pennac, un auteur français, est le premier roman de la saga Malaussène, paru en 1985. À travers une narration aussi truculente que singulière, Pennac nous plonge dans l’univers pittoresque de la famille Malaussène, résidant dans le quartier populaire de Belleville à Paris. Explorons ce premier tome ensemble.
Résumé court
Benjamin Malaussène est plongé dans une série d’événements étranges et dangereux alors qu’il travaille dans un grand magasin en tant que bouc émissaire. Des explosions, des mystères, et des menaces pèsent sur sa vie. Tout en jonglant avec ses responsabilités familiales et professionnelles, il devient un témoin crucial dans la résolution de ces mystères. Finalement, il se voit offrir un emploi dans une maison d’édition en tant que Bouc Émissaire pour apaiser les écrivains mécontents.
Résumé détaillé chapitre par chapitre de Au bonheur des ogres de Daniel Pennac
Chapitre 1
Une voix féminine annonce que Monsieur Malaussène est requis au bureau des Réclamations. Il se trouve dans un grand magasin bondé le 24 décembre à 16h15, avec une ambiance chaotique de clients cherchant des cadeaux. Tout à coup, il est confronté à un énorme Père Noël gigantesque et effrayant, symbolisant le dessin de son enfant à l’école. Un petit vieux contrôle un char d’assaut à distance, visant Malaussène, mais finalement le laisse passer.
Malaussène retrouve Théo, qui attend devant un photomaton, et découvre que Lehmann, son collègue, traite une cliente mécontente au bureau des Réclamations. La cliente se plaint d’un réfrigérateur qui a pris feu, apparemment à cause d’une erreur de Malaussène lors du Contrôle Technique. Lehmann suggère que Malaussène paiera pour les préjudices matériels, mais finalement, la cliente retire sa plainte par compassion pour Malaussène.
Après son départ, Malaussène et Lehmann restent seuls, mais une explosion sourde dans le magasin met fin à leur conversation.
Chapitre 2
Une explosion surprend les clients d’un magasin. Dans la panique, ils cherchent désespérément à sortir, causant un chaos total. Lehmann arrête un escalier mécanique en folie. Après l’explosion, le calme revient progressivement. Les policiers arrivent et se dirigent vers le rayon des jouets où se trouve un homme tué par la bombe. À la fin, le narrateur prend une balle comme cadeau et sort.
Chapitre 3
Ben arrive chez lui et reçoit un appel de sa sœur Louna. Elle lui parle d’une bombe qui a explosé et, à la suite de cela, elle lui annonce qu’elle prévoit d’avorter. Ben tente de la convaincre de garder l’enfant.
Il reçoit un autre appel, cette fois de sa mère. Elle parle de souvenirs d’enfance, de la quincaillerie de famille transformée en appartement, et des guerres qu’elle a tendance à oublier. Elle s’inquiète également pour ses enfants et parle de ses plans pour Noël. Ils sont interrompus par le parlophone : c’est sa famille en bas.
Thérèse et Jérémy se disputent à propos des devoirs. Puis, il converse avec Clara qui lui donne des nouvelles du Petit. Ben raconte une histoire aux enfants avant de les coucher. Thérèse prend des notes sur l’histoire, s’entraînant pour son école de secrétariat. L’histoire raconte l’aventure d’un homme appelé Lehmann qui a perdu un bras en Indochine.
Après avoir raconté l’histoire, Ben remarque que les enfants sont tellement captivés par le récit qu’ils en oublient leurs cadeaux sous l’arbre de Noël. Seul le chien Julius tente d’ouvrir le sien.
Chapitre 4
Benjamin raconte sa rencontre avec l’inspecteur Caregga. Il lui explique qu’il a fréquemment changé de travail, et les enfants sont ses demi-frères et demi-sœurs. Il leur narre toujours une histoire basée sur sa propre vie, bien qu’il y apporte quelques ajustements nécessaires. Il lui parle de son passage au bureau des Réclamations du Magasin où il a été confronté à des incidents étranges. Finalement, l’inspecteur prend congé en demandant à Benjamin de ne pas quitter Paris. Benjamin et ses enfants se préparent à célébrer Noël en famille, avec des cadeaux et de la joie.
Chapitre 5
Le lendemain, Benjamin retourne au travail au Magasin. En lisant le journal, il découvre un article sur l’attentat au Magasin, qui décrit de manière exagérée les événements. Benjamin trouve étrange que l’article qualifie le défunt de “célibataire et sans enfants” comme s’il s’agissait d’une chance. Au travail, le directeur Sainclair prend la parole pour louer le personnel et s’excuser pour les fouilles de sécurité. Benjamin s’amuse des discours et discute avec Théo. Il se demande s’il est fait pour ce travail. Plus tard, Benjamin se rend au sous-sol, où Théo gère les petits vieux du quartier qui viennent bricoler. Ils partagent un moment de complicité. Théo raconte comment il s’occupe des petits vieux et comment il les a habillés en blouses grises. Au déjeuner, Théo plaisante sur un surnom que Lehmann lui aurait donné : gérontophile. Puis Benjamin lui donne une photo pour le Petit.
Chapitre 6
Benjamin reçoit des plaintes au travail, dont une concernant des lits. Il est appelé pour gérer une situation avec un client mécontent. En jouant sur sa corde sensible, Ben réussit à faire en sorte que le client retire sa plainte. Il souhaite revenir prochainement pour vérifier que Lehmann n’a pas viré Ben. Plus tard, Ben observe une réplique effrayante de King Kong tenant une poupée qui ressemble à sa fille Clara au rayon des jouets.
Chapitre 7
Ben rentre chez lui, perturbé par l’idée que Louna veuille avorter. Il refuse de s’impliquer dans cette affaire et s’endort. Plus tard, il décide de sortir pour prendre l’air avec son chien Julius. Pendant sa promenade, Ben entend un muezzin chanter et se rappelle le décès tragique de l’homme au Magasin. Il pense à Louna et se rend chez Koutoubia, où il retrouve Amar, un ami d’origine algérienne. Amar lui propose de l’accompagner en Algérie, mais Ben décline en raison de son travail. Malgré son appétit limité, il part du restaurant avec Julius.
Ben raconte aux enfants le début de l’enquête sur le Magasin, mettant en lumière le travail de ses deux détectives, Jib la Hyène et Pat les Pattes, qui fouillent la vie privée des collaborateurs de Sainclair. Il évoque également l’héroïsme du Magasin qui continue de fonctionner malgré les menaces. Des photos de Clara, des souvenirs de Noël et de la transformation de Belleville sont présents autour d’eux. Thérèse attire soudainement l’attention de Ben en évoquant le décès du garagiste de Courbevoie. Ben écoute attentivement tandis que Thérèse explique avoir étudié le thème astral du défunt, révélant des éléments liés à sa mort violente, pendant que Jérémy se moque d’elle.
Chapitre 8
Après l’épisode de la bombe, et constatant qu’aucun incident de ce genre n’arrive à nouveau, le Magasin retrouve sa tranquillité. Les collègues se relâchent et reprennent leur routine. La vie semble normale jusqu’au 2 février. Ben observe une femme séduisante, Léonine, au sein d’un magasin. Il la suit discrètement alors qu’elle explore les rayons. Elle dérobe un pull, et l’homme, qui est témoin de la scène, intervient en la mettant en garde contre Cazeneuve qui l’a repérée. La jeune femme demande à Ben comment il la trouve avec le vêtement et Ben l’a fait passé pour sa tante Julia. Une altercation s’ensuit entre Ben et Cazeneuve. C’est à ce moment-là qu’une nouvelle explosion éclate dans le Magasin.
Chapitre 9
Suite à l’explosion, Ben est protégé par une fille inconsciente. Après avoir vérifié leur état, il remarque un chaos silencieux dans le magasin en ruine. Ben finit à l’hôpital, mais sa surdité temporaire n’est pas grave. Il refuse de rester en observation et accepte l’offre de la femme qu’il a fait passer pour tante Julia de le ramener chez lui en voiture. Pendant le trajet, tante Julia partage ses expériences intimes avec des “révolutionnaires” et des “grands primitifs” qui, selon elle, sont les seuls à savoir “baiser correctement”.
Chapitre 10
Dans cette scène passionnée, Ben et la jeune femme montent dans la chambre de Ben. Ils se laissent emporter par leur désir, mais c’est la panne. La jeune femme lui explique qu’elle enquête sur l’amour primitif et révolutionnaire pour le magazine Actuel. Ben s’inquiète de l’absence de Julius, et au même moment, Julius fait son apparition. La passion et la confusion règnent dans cette situation inhabituelle.
Chapitre 11
Ben est accueilli par ses frères et sœurs qui veulent s’assurer qu’il va bien. Théo, qui a ramené des Brésiliens du Bois de Boulogne, les rejoint pour une fête impromptue, créant une atmosphère festive et chaotique. Ils partagent un festin brésilien et écoutent de la musique brésilienne. La soirée prend un tournant inattendu lorsque l’un des amis brésiliens révèle que Thérèse possède le don de seconde vue. Cette dernière reçoit une statuette de la déesse Yemanja en cadeau.
Chapitre 12
Benjamin Malaussène est interrogé par le commissaire divisionnaire Coudrier au sujet de l’explosion dans le magasin. Il explique qu’il a passé environ dix minutes au rayon des pulls, aidant une connaissance à choisir un pull shetland. Le commissaire pose des questions sur l’identité de cette personne. Théo décrit Tante Julia, qui travaille pour le journal Actuel. Le commissaire révèle que les victimes étaient en réalité frère et sœur et que l’homme était un ingénieur retraité des Ponts et Chaussées. Ben est ensuite interrogé sur sa fonction au Magasin, où il occupe le poste de Bouc Émissaire. Il explique en quoi consiste son rôle, qui implique de gérer les plaintes des clients de manière à résoudre les problèmes à l’amiable. Le commissaire Coudrier semble perplexe face à ce poste, mais Théo lui explique son rôle en détail.
Chapitre 13
Ben est sous pression à cause des récents attentats au magasin où il travaille. Il assiste à une réunion syndicale, où la police est présente. Elle cherche à vérifier si le véritable coupable n’est pas parmi les employés. Ben se détend en envisageant de jouer aux échecs avec le veilleur de nuit.
Chapitre 14
Ben et Stojil jouent aux échecs dans un magasin. Ils parlent des flics présents. Bouche Humide, un jeune flic, intervient pour questionner Stojil. Ce dernier raconte sa vie et son expérience de veilleur de nuit, tout en gardant un œil sur les mouvements des policiers dans le magasin. Bouche Humide découvre Julius, le chien de Ben, dans la cabine, et cela crée une confusion. Julius s’effondre. Ben tente de le réanimer en tirant sur sa langue. Lorsque Julius reprend conscience, il se met à hurler violemment, terrifiant tout le monde dans le magasin. Bouche Humide sort son arme pour tirer sur le chien, mais Ben l’en empêche. Finalement, Ben se rend compte que Julius est épileptique et souffre d’une crise.
Chapitre 15
Le Magasin est en ébullition suite à l’incident des bombes. Les clients semblent excités par les mesures de sécurité renforcées. Ben Malaussène est convoqué par son chef, Sainclair, à cause de son entretien avec la police concernant le bouc émissaire. Sainclair le réprimande pour avoir parlé de cette histoire, mais finit par le blanchir en disant que le Contrôle Technique auquel Ben est affecté ne sert à rien. Cependant, il informe Ben qu’il ne peut pas démissionner ni être renvoyé en raison de l’enquête en cours.
Chapitre 16
Clara a séché l’école pour rester auprès de Julius, leur chien malade. Thérèse a eu une crise de nerfs, en voyant Julius. Ben et Clara cachent la vérité aux enfants. Cependant, Thérèse explique à Ben que les deux morts au Magasin étaient prédestinés à mourir ce jour-là selon l’astrologie douteuse. Plus tard, dans Belleville, Ben assiste à une scène de jeu de dés, suivie d’une bagarre, mais tout se résout pacifiquement grâce à Hadouch. La famille discute, et les enfants s’intéressent à l’intrigue du Magasin. Jérémy évoque la possibilité d’introduire une bombe dans la boutique par les égouts. Cette réflexion effraie Ben.
Chapitre 17
Ben, préoccupé par la respiration de son chien malade, passe une nuit agitée. Le matin, il appelle Louna, qui lui apprend que Laurent n’est pas rentré de la nuit. Ben s’inquiète pour Julius et demande à Laurent, médecin, combien de temps peut durer une crise d’épilepsie. Laurent ne peut pas fournir de réponse précise. Ben contacte tante Julia pour lui proposer un reportage sur le rôle de bouc émissaire au Magasin. Celle-ci accepte avec enthousiasme, à condition que le photographe soit une femme. C’est donc Clara qui va s’en charger.
Chapitre 18
Julia reçoit des photos du Bois, y compris des travestis brésiliens, et discute avec Ben lors d’une balade à Paris. Ils assistent ensuite à une conférence où le professeur Léonard défend des opinions natalistes et anti-avortement. Une femme enceinte lance un projectile sanglant sur Léonard, exposant ainsi son état de grossesse, et créant une scène de chaos. Après la conférence, Ben retrouve Cazeneuve et lui donne un coup. Ensuite, il rejoint Théo, qui vole des objets à des clients dans un magasin de bricolage. Ben donne à Théo des photos prises par Clara au Bois.
Chapitre 19
Ben travaille intensément au Magasin pour divertir les clients et les amener à oublier leurs plaintes. Tante Julia et Clara réalisent un reportage sur le Bouc Émissaire, tandis que Ben improvise des scènes de colère et de désespoir pour les clients. Les photos prises par Clara sont fascinantes pour Tante Julia, qui se concentre sur elles.
Julius est soigné à la clinique vétérinaire, tandis que les enfants sont inquiets de son absence. Ben continue de travailler dur au Magasin, réduisant les coûts et améliorant les performances, ce qui lui vaut des félicitations de la part de Sainclair et de Lehmann.
Néanmoins, Théo et Cazeneuve s’inquiètent de son comportement inhabituel, suspectant qu’il prépare quelque chose. La situation au Magasin devient tendue en raison d’une prochaine manifestation syndicale. Ben souffre toujours de crises de surdité intermittentes, qui le laissent avec une vision étrange du monde qui l’entoure.
Chapitre 20
Le 17 mars, jour de la manifestation pour le respect des conventions collectives, une explosion se produit dans une cabine de photomaton au Magasin, blessant Théo légèrement. Malgré l’incident, la manifestation continue et l’odeur de l’explosion se répand dans le magasin. Plus tard, Ben reçoit un appel de Clara annonçant que Julius, le chien de la famille, est guéri après une maladie grave. La seule séquelle est qu’il continue de tirer la langue. Elle lui annonce également que Louna attend des jumeaux.
Chapitre 21
Ben est interrogé par le commissaire Coudrier concernant le fait qu’il s’est fait frapper par plusieurs employés en sortant du magasin. Le commissaire soupçonne que les agresseurs veulent le faire passer pour le responsable d’une série d’explosions. Ben accepte de collaborer avec la police en étant surveillé en permanence, mais décide de ne pas porter plainte contre ses agresseurs.
Chapitre 22
L’inspecteur Caregga conduit Ben chez son ami Théo, cependant, ce dernier n’est pas chez lui, il est allé chez Ben pour s’occuper de ses enfants. Ils discutent des agressions dont Ben a été victime et de l’explosion qui a eu lieu près de chez lui. Théo révèle à Ben qu’une photo trouvée dans un photomaton montre le professeur Léonard, décédé, en train de commettre un acte répréhensible sur un enfant. Ben conseille à Théo de laisser la photo chez lui. Après le départ de Théo, Ben fait un rêve troublant impliquant des ogres Noël.
Chapitre 23
Ben découvre des photos troublantes du professeur Léonard dans un journal, et une réaction violente de sa part pousse sa sœur Thérèse à lui révéler que le professeur Léonard est en réalité Aleister Crowley, un mage anglais. Thérèse croit que Crowley s’est réincarné. Furieux, Ben détruit tous les objets ésotériques de sa sœur. Plus tard, tante Julia rend visite à Ben et s’assit sur le lit avec lui. Il parle des ogres, avant de partager une réflexion intrigante sur l’amour en espagnol.
Chapitre 24
Benjamin Malaussène reprend son travail après une courte absence pour maladie et se sent constamment observé par les caméras de sécurité. Il passe du temps avec le vieux Stojil, qui lui raconte des histoires sur un tueur pendant la guerre. Ils discutent des méthodes de ce tueur, notamment l’utilisation de bombes directionnelles pour des assassinats ciblés. Benjamin commence à soupçonner que le tueur opérant dans le Magasin emploie des tactiques similaires.
Chapitre 25
Ben se demande pourquoi le tueur cible uniquement le magasin et pourquoi il ne le tue pas directement. Ben découvre une lettre de sa sœur, Thérèse, qui lui donne des numéros de tiercé. Il réfléchit à la signification d’une photo cachée par Théo et décide de l’étudier de plus près.
Chapitre 26
Ben raconte que des forces de police se sont rassemblées autour d’une maison où se trouve un suspect armé. Deux inspecteurs ont arrêté le criminel grâce à une ruse. Le père du criminel était un inventeur malchanceux.
Chapitre 27
En rangeant la chambre de Ben, Clara a trouvé la photo, elle l’a agrandi ce qui a révélé des détails inquiétants. Ben décide de remettre la photo à la police via Théo pour enquêter davantage.
Chapitre 28
Théo refuse de remettre la photo aux autorités malgré les risques liés à une enquête sur des crimes. Selon lui, le meurtrier ne s’attaque qu’aux criminels. En ce sens, il admire le poseur de bombe et ne veut pas qu’il soit arrêté.
Chapitre 29
Ben interagit avec M. Risson, un libraire, obtenant des informations sur le Magasin, où un événement mystérieux s’est produit en 1942. Plus tard, il remarque deux flics qui semblent le surveiller et perd Gimini Cricket de vue. Il est ensuite appelé au téléphone et informé d’un accident impliquant son frère Jérémy au collège.
Chapitre 30
Ben se rend au collège de son frère Jérémy après un incendie. Les classes ont été détruites, mais Jérémy est indemne, bien que traumatisé. Plus tard, Jérémy révèle à son frère qu’il a tenté de fabriquer une bombe dans l’école, mais elle a explosé accidentellement. Il explique qu’il a compris comment l’incendiaire du magasin introduisait ses bombes et il a voulu essayer sa théorie.
Chapitre 31
Ben se promène avec Clara dans le cimetière du Père-Lachaise, discutant de poésie, notamment d’un sonnet de Louise Labé pour l’aider à réviser son bac. Après la visite, ils se rendent à l’école pour récupérer le Petit, et sur le chemin du retour, une bombe artisanale explose dans un magasin de meubles sanitaires. La police interroge Ben au sujet de sa sœur Thérèse, présente sur les lieux.
Chapitre 32
Ben Malaussène se trouve dans une situation compromettante avec la police, qui le suspecte dans une série d’explosions dans un grand magasin. Sa sœur Thérèse a prédit le dernier incident. Cependant, elle explique sa méthodologie astrologique à la police, qui découvre un suspect allemand décédé à la date prévue par Thérèse. Ben Malaussène se retrouve également dans une situation compliquée, car un manuscrit, qu’il n’a pas écrit, le relie aux incidents. Finalement, il donne un indice sur un suspect potentiel, mais la police reste sceptique. Seul Coudrier est convaincu que Ben est innocent.
Chapitre 33
Ben découvre que c’est sa sœur Clara qui a photocopié son manuscrit et l’a envoyé à onze maisons d’édition. La tension monte alors que Ben essaie de comprendre pourquoi tout se déroule ainsi et se demande pourquoi le vieillard du photomaton a disparu.
Chapitre 34
Ben, Julia, et Théo explorent le monde des personnes âgées de Paris dans le but de trouver le petit vieux. Ils découvrent un trafic de drogue parmi les personnes âgées. Ben rencontre Gimini Cricket et apprend la date et l’heure exacte du prochain attentat. Coudrier est mis au courant, et Ben est désormais un témoin crucial. Le magazine Actuel publie un article sur Ben.
Chapitre 35
Ben rencontre Sainclair, son employeur, qui l’accuse de ne pas avoir correctement rempli son rôle de Contrôle Technique. Sainclair finit par révéler que Ben est licencié. Le bonheur est tout de même présent à la suite de l’accouchement de Louna qui donne naissance à des jumelles.
Chapitre 36
Ben reçoit un télégramme d’une prestigieuse maison d’édition intéressée par son travail. Il est surpris par cette offre inattendue, mais la directrice littéraire lui explique que ce n’est pas son livre qui l’intéresse. Elle est intéressée par sa capacité à jouer le rôle du Bouc Émissaire pour apaiser les écrivains mécontents de leur éditeur. Elle lui offre un emploi dans ce domaine, affirmant que c’est sa véritable vocation, car il est fait pour ce métier. Benjamin est intrigué par cette proposition inhabituelle.
Chapitre 37
Dans un magasin de jouets, Ben tente de repérer la victime et pense que c’est Risson. Cependant, il réalise soudainement que c’est lui-même qui est en danger, que Gimini est le vrai ennemi et que le gorille mécanique qui s’approche de lui est une menace mortelle. Malgré la présence de la police, il craint que personne n’intervienne pour le sauver. La terreur monte alors que l’instant fatidique approche.
Chapitre 38
Après avoir passé des heures à l’hôpital suite à un problème d’audition, Ben est relâché par le médecin. Il est ensuite conduit au Quai des Orfèvres par l’inspecteur Caregga. Le commissaire divisionnaire Coudrier lui révèle qu’il n’est pas un assassin, contrairement à l’individu qui a tenté de le piéger. Cet homme faisait partie d’une secte qui pratiquait des rituels dans un Magasin. Perçu comme un “saint” à cause de son rôle au sein du Magasin, Ben était la cible parfaite pour la secte qui voulait ternir son image. À la fin, Ben quitte le commissariat, espérant retrouver Julia, mais celle-ci n’est pas là.
Chapitre 39
De retour chez lui, Ben reçoit de nombreuses offres d’emploi pour être Bouc-Emissaire, mais il les rejette toutes. Il reçoit une lettre du ministère de l’Éducation nationale lui demandant de rembourser des frais. Alors qu’il s’en remet à peine, sa mère, visiblement enceinte, fait une apparition inattendue. Ils échangent sur sa situation actuelle et Ben finit par appeler Reine Zabo, de la maison d’édition, pour accepter le contrat qu’elle lui a proposé.
Présentation des personnages
Benjamin Malaussène est un personnage complexe, façonné par les responsabilités qu’il a dû endosser très tôt en tant qu’aîné de la fratrie Malaussène. Malgré les épreuves et les aléas de la vie, il reste serein et dévoué. Son rôle de “bouc émissaire” dans le magasin où il est employé est une métaphore de sa vie en général : il absorbe les chocs, les critiques et les blâmes pour protéger les siens et maintenir une forme d’équilibre. Cette attitude révèle une patience presque inébranlable et une immense capacité d’empathie. Il est le gardien de sa famille, veillant toujours à leur bien-être, et son attachement envers ses frères et sœurs est profond, presque viscéral. Benjamin est bien plus qu’un simple personnage de fiction. Il est l’incarnation de ces individus qui, dans chaque famille ou communauté, sont les piliers silencieux, mais solides sur lesquels tous s’appuient. Sa présence constante, rassurante et protectrice fait de lui la colonne vertébrale de la famille Malaussène. Son rôle de “bouc émissaire” n’est pas simplement un travail, mais un reflet de la manière dont il gère sa vie : en assumant les fardeaux pour permettre aux autres de respirer plus librement. Sa résilience face aux adversités, qu’elles soient familiales, professionnelles ou amoureuses, est le symbole de la force intérieure qui permet à certains individus de surmonter les obstacles, peu importe leur taille.
Tante Julia est un personnage enveloppé d’un voile de mystère. Ben la rencontre au Magasin alors qu’elle vole un pull. Ben la défend contre Cazeneuve, un autre employé, la faisant passer pour sa “Tante Julia“. Cette mystérieuse nature ajoute à son charme et la rend presque insaisissable, même pour Benjamin par moments. Cette journaliste chez Actuel n’est pas le genre de femme à porter son cœur sur sa manche, et elle semble souvent savoir plus que ce qu’elle révèle. Sa sensualité n’est pas seulement physique, mais aussi mentale. Elle attire par son esprit vif et son intuition hors du commun. Cette intuition, qui semble parfois presque surnaturelle, lui permet de comprendre des choses que d’autres pourraient manquer, et elle utilise ce don pour aider Benjamin à démêler les situations les plus compliquées. Elle est, en un sens, sa boussole dans le tumulte de sa vie.
Louna, l’aînée des sœurs de Benjamin, possède une beauté qui ne laisse personne indifférent. Cette beauté n’est pas seulement liée à son apparence, mais aussi à la manière dont elle se porte, à sa confiance et à la chaleur qu’elle dégage. Sa beauté est à la fois classique et singulière, faisant d’elle une figure marquante au sein de la famille Malaussène et dans le roman en général. Elle travaille en tant qu’infirmière et a une relation avec Laurent Bourdier, un docteur. Ce dernier ne veut absolument pas devenir père et menace de la quitter si elle garde l’enfant. Toutefois, elle finit par accoucher de jumelles et Laurent est aux anges.
Clara, âgée de seize ans, est une des demi-sœurs de Benjamin. Avec sa douceur, sa créativité et son affection manifeste, elle occupe peut-être une place privilégiée dans le cœur de son demi-frère. Bien qu’encore adolescente, Clara démontre une maturité et une autonomie exceptionnelles, notamment à travers son talent en tant que photographe. Elle perçoit le monde à travers la lentille de son appareil, capturant chaque instant avec passion, même si tous ne partagent pas ou ne comprennent pas cet engouement. Clara possède une détermination solide et une sérénité éclairée qui l’accompagnent constamment. Au sein de la fratrie, elle démontre une indépendance et une capacité à se débrouiller.
Thérèse est une autre sœur de Ben. Elle se distingue nettement des autres. Possédant un talent rare de clairvoyance, elle éclaire l’avenir des habitants de Belleville depuis sa roulotte. Elle gagne ainsi leur admiration et leur respect. Bien que son tempérament soit essentiellement calme, son unique passion réside dans son art divinatoire. Cela lui confère une aura mystique permanente. Toutefois, cette singularité la rend parfois étrangère aux yeux de la famille Malaussène, et Benjamin lui-même se trouve parfois déconcerté par elle. Pourtant, Thérèse demeure une sœur affectueuse et loyale.
Théo travaille avec Benjamin au Magasin et est un proche ami de la famille Malaussène. Ouvertement homosexuel, il a le cœur sur la main, surtout envers les personnes âgées délaissées qu’il surnomme affectueusement « ses petits vieux ». Il leur permet de s’adonner à de menues tâches ou de simplement flâner dans les rayons du Magasin. Sa générosité est incommensurable.
Jérémy occupe la place de deuxième benjamin de la famille. Garçon espiègle avec une propension à l’expression crue, c’est lui qui prend l’initiative de donner des surnoms créatifs aux plus jeunes membres de la famille. Sa curiosité le pousse à tenter continuellement de nouvelles expériences, comme celle, audacieuse, où il provoque une explosion dans son collège à l’aide d’une bombe faite maison. Malgré ses escapades, Jérémy est le plus fervent auditeur des récits de son aîné, Benjamin, et sa créativité ne connaît aucune limite.
Sinclair est le responsable de Ben. C’est un homme peu honnête qui exploite largement Ben et aime avoir la mainmise sur ses employés. Il finit par licencier Ben.
Lehmann est un collègue de Ben qui met en scène ce dernier dans son poste de “Bouc-émissaire“, cela permet au magasin de ne pas obtenir de poursuites judiciaires.
Stojil est un autre collègue de Ben. Ce veilleur de nuit joue excellemment bien aux échecs. C’est un ami de Ben.
Le Commissaire Coudrier est chargé de l’enquête avec l’inspecteur Carrega. Il est le seul à croire que Ben n’est pas le coupable, mais la victime de cette histoire.
Analyse de l’oeuvre
L’art subversif de Pennac
Daniel Pennac est un maître de l’humour noir et de l’ironie. Dans Au bonheur des ogres, cet humour n’est pas juste un outil pour faire rire ; il a une fonction critique. Il permet de mettre en lumière les contradictions et les absurdités de la société moderne. L’ironie, elle, permet de mettre en évidence le contraste entre l’apparence et la réalité, entre ce que les gens disent et ce qu’ils font réellement. Ces techniques donnent au lecteur l’occasion de remettre en question ses propres perceptions et convictions. De plus, les situations comiques créées par Pennac ont souvent une dimension tragique. Elles soulignent le côté absurde de la condition humaine. Cette fusion de comédie et de tragédie crée une profondeur émotionnelle. Elle engage le lecteur à la fois sur le plan intellectuel et émotionnel.
Le style d’écriture de Pennac est distinctif. Dans son roman, il utilise un langage riche et coloré qui donne vie au récit. Le jargon parisien utilisé ancre l’histoire dans une réalité socio-culturelle spécifique, offrant une plongée dans le quotidien des habitants de Belleville. Les néologismes, quant à eux, montrent la capacité de Pennac à jouer avec la langue, à la tordre et à la remodeler pour s’adapter à son récit. Ces inventions linguistiques donnent au texte une fraîcheur et une originalité. Elle captive le lecteur et le transporte dans l’univers unique de Pennac. Cette utilisation audacieuse de la langue est également indicative de la volonté de l’auteur de repousser les limites conventionnelles du récit et de la narration. Le résultat est une œuvre qui est à la fois ancrée dans la réalité et étonnamment imaginative, offrant une expérience de lecture immersive.
Quelles sont les thématiques que l’on retrouve dans Au Bonheur des Ogres de Daniel Pennac ?
Famille et fratrie
La famille Malaussène est au cœur du récit, non seulement comme noyau narratif, mais aussi comme une représentation de ce que signifie être une famille dans le contexte urbain et socio-économique de Belleville. Les personnages, bien que très distincts, forment une unité inséparable, un pilier de soutien mutuel face aux défis de la vie quotidienne.
Cette représentation de la famille va à l’encontre des stéréotypes conventionnels. Au lieu de cela, Pennac peint une image nuancée et complexe de ce que signifie être une famille, avec toutes ses imperfections, ses joies, ses défis et ses triomphes. Le roman nous rappelle que la véritable essence d’une famille réside dans sa capacité à s’aimer, à se soutenir mutuellement, et à persévérer, même face à l’adversité.
Entre innocence et culpabilité
L’innocence et la culpabilité sont des thèmes centraux du roman. Benjamin, en tant que bouc émissaire professionnel, est constamment dans une position où il doit accepter le blâme pour des choses qu’il n’a pas faites. Cette position unique donne lieu à une exploration profonde de ce que signifie être véritablement innocent ou coupable.
La série d’accidents dans le magasin agit comme un catalyseur, forçant Benjamin à confronter non seulement sa propre innocence, mais aussi les systèmes et structures plus larges qui déterminent la culpabilité. Pennac nous invite à réfléchir sur la nature arbitraire de la blâme et de la responsabilité dans la société moderne.
Le monde du travail
L’environnement de travail de Benjamin, le grand magasin, est une représentation microcosmique du monde du travail en général. Pennac utilise ce cadre pour satiriser et critiquer les absurdités et les inégalités du monde commercial et capitaliste.
Benjamin, en tant que bouc émissaire, incarne l’individu sacrifié pour les erreurs et les échecs du système. Son rôle est un commentaire acerbe sur la façon dont le capitalisme valorise la profitabilité et la performance au détriment de l’individu. Pennac, à travers ce prisme, remet en question la moralité et l’éthique des structures de pouvoir dans le monde du travail et, par extension, dans la société en général.
Analyse synthétique de Au Bonheur des Ogres | |
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Techniques | Humour noir et ironie pour critiquer la société. Contraste entre apparence et réalité. Fusion de comédie et tragédie pour engager le lecteur émotionnellement. |
Style d’écriture | Langage riche et coloré, jargon parisien, néologismes, capacité à jouer avec la langue. Volonté de repousser les limites conventionnelles du récit. |
Famille et fratrie | Représentation nuancée de la famille, avec des défis, joies, et triomphes. L’essence de la famille réside dans l’amour et le soutien mutuel. |
Entre innocence et culpabilité | Exploration de l’innocence et la culpabilité à travers le personnage de Benjamin. Réflexion sur la nature arbitraire du blâme dans la société moderne. |
Le monde du travail | Satire du monde commercial et capitaliste. Critique de la façon dont le capitalisme valorise le profit au détriment de l’individu. |