Bonjour à tous, je suis Madame Nouhi, votre experte en littérature étrangère. Aujourd’hui, je vous propose de découvrir un chef-d’œuvre de la littérature anti-guerre avec mon résumé sur À l'ouest, rien de nouveau.
Publié en 1929, ce roman d'Erich Maria Remarque raconte l'histoire de jeunes soldats allemands durant la Première Guerre mondiale. À travers le regard de Paul Bäumer, le protagoniste, nous sommes plongés dans l'horreur des tranchées, la perte de l'innocence et la désillusion face à la brutalité de la guerre.
À l'ouest, rien de nouveau est un témoignage poignant sur les ravages de la guerre et une réflexion profonde sur la condition humaine. Préparez-vous à être bouleversés par cette œuvre intemporelle qui continue de résonner avec force aujourd'hui.
"À l'ouest, rien de nouveau" a été un succès immédiat à sa publication et a été traduit en plusieurs langues. Le roman a été adapté en film en 1930, remportant deux Oscars, et reste une référence incontournable dans la littérature pacifiste.
Points clé de ce résumé sur
À l'ouest, rien de nouveau
Erich Maria Remarque (1898-1970) est un écrivain allemand connu pour ses œuvres sur la Première Guerre mondiale. Son roman le plus célèbre, "À l'ouest, rien de nouveau", est un témoignage poignant sur les horreurs de la guerre.
À l'ouest, rien de nouveau
1929
Littérature anti-guerre / Roman de guerre
À l'ouest, rien de nouveau a été écrit après la Première Guerre mondiale et reflète les expériences de l'auteur en tant que soldat. Le roman dépeint la brutalité et l'absurdité de la guerre, ainsi que son impact sur les jeunes soldats.
La désillusion de la guerre : Le roman montre la perte d'innocence et d'idéaux des jeunes soldats face à la réalité de la guerre.
La camaraderie et la survie : Les liens entre soldats sont essentiels pour survivre dans les conditions extrêmes des tranchées.
La critique de la guerre : Remarque dénonce l'absurdité et l'inhumanité de la guerre, soulignant ses conséquences dévastatrices.
La quête de sens : Les personnages cherchent à comprendre le sens de leur existence dans un contexte de destruction et de chaos.
"À l'ouest, rien de nouveau" a été adapté en film plusieurs fois, la plus récente étant en 2022. Réalisé par Edward Berger, ce film a remporté de nombreux prix, dont quatre Oscars, et a été salué pour sa représentation réaliste et poignante de la Première Guerre mondiale. Le film met en lumière l'horreur des tranchées et l'impact dévastateur de la guerre sur les jeunes soldats, tout en soulignant l'absurdité et la brutalité du conflit. Le roman original d'Erich Maria Remarque, publié en 1929, reste un témoignage puissant contre la guerre et a marqué des générations de lecteurs.

Résumé sur À l'ouest, rien de nouveau
Résumé court du roman d'Erich Maria Remarque
Ce roman suit Paul Bäumer, un jeune soldat allemand, et son évolution psychologique pendant la Première Guerre mondiale.
Aux côtés de ses camarades, il affronte la brutalité du front, où la camaraderie et la survie priment.
Chaque chapitre révèle les horreurs des tranchées, la perte de ses amis, et l'absurdité de la guerre.
Paul obtient des permissions pour rentrer chez lui, mais se sent détaché du monde civil.
La guerre le change profondément, lui laissant un sentiment de désespoir et d'isolement.
Finalement, il meurt en octobre 1918, symbolisant la perte d’une génération sacrifiée par le conflit.
Sommaire des chapitres de ce résumé sur À l'ouest, rien de nouveau
Résumé par chapitre sur À l'ouest, rien de nouveau
Chapitre 1
Le livre s'ouvre sur Paul Baumer, le narrateur, et le reste de la deuxième compagnie à quelques kilomètres du front. Ils viennent de rentrer du front la nuit précédente, après avoir subi des pertes importantes et inattendues. La moitié des hommes de la compagnie sont morts ou blessés. La deuxième compagnie de l'armée allemande reçoit de la nourriture et du repos de la ligne de front. Ils ont perdu tellement d'hommes qu'il y a un surplus de nourriture. À ce moment, ils apprécient les choses simples, comme pouvoir aller aux toilettes tranquillement dans un pré, jouer aux cartes, parler, etc. Les jeunes soldats se souviennent de leur maître d'école, Kantorek, et Kemmerich est blessé dans la tente de l'hôpital.
Chapitre 2
Paul a beaucoup changé pendant la guerre. Il reste auprès de Kemmerich lorsqu'il meurt. Les soldats allemands sont pour la plupart de jeunes hommes, des paysans, des ouvriers. De son côté, Himmelstoss, leur sergent instructeur, était un terrible caporal.
Chapitre 3
De jeunes recrues arrivent au front en renfort. Kat se met à la recherche de nourriture et trouve des provisions un peu n'importe où. Ils se souviennent ensemble de Himmelstoss ; il est au front maintenant et Tjaden veut se venger davantage. Avant de partir au front, ils réussissent à battre Himmelstoss.
Chapitre 4
La 2e compagnie installe des barrières de barbelés sur le front. Kat et Paul prévoient de retourner chercher des oies. Pendant ce temps, le combat touche une jeune recrue effrayée. Les bombardements et les gaz frappent les autres hommes dans un cimetière ; les corps et les cercueils sont arrachés du sol. Après le chaos, les hommes s'installent à l'arrière du camion pour un trajet cahoteux et tranquille loin des lignes de front.
Chapitre 5
Les soldats ont des poux. Himmelstoss arrive et entame une petite dispute avec les hommes. Ils partagent leurs rêves sur ce qu'ils feront après la guerre. Kat et Paul partent à l'aventure à la recherche d'oies pour un bon repas.
Chapitre 6
Les soldats reçoivent l'ordre de retourner au front, en passant devant des piles de cercueils. Dans les tranchées, il y a des rats, les hommes souffrent de claustrophobie, les bombardements sont assourdissants, ils ne peuvent pas dormir, il y a peu de nourriture. Hors des tranchées, ils repoussent l'ennemi français et retournent enfin à leur camp où ils trouvent de la nourriture. Paul a l'impression que lui et les autres soldats allemands sont perdus. D’autre part, un soldat blessé pleure pendant des jours mais ils ne le trouvent pas. De jeunes recrues arrivent en renfort, mais elles sont rapidement tuées. Himmelstoss panique lors de sa première bataille. Les blessures sont horribles ; seuls 32 hommes sur 150 survivent.
Chapitre 7
Paul se souvient de ceux qu'ils ont perdus. Paul, Leer et Kropp se faufilent sur le canal et rendent visite à des Françaises dans un village. Le héros obtient une permission de 17 jours pour rentrer chez lui. Kat et Albert vont lui manquer. Sa mère est atteinte d'un cancer, et ce dernier ne se sent pas à sa place partout où il va. Il rend visite à la mère de Kemmerich et à son ami.
Chapitre 8
Paul se rend dans un camp avant de retourner au front. Il fait des exercices et des gardes. Les soldats russes sont détenus comme prisonniers et ce dernier se sent mal pour eux car ils ont faim et sont malades. Le père et la sœur de Paul lui rendent visite avant qu'il ne reparte alors que sa mère doit bientôt subir une opération.
Chapitre 9
Paul est soulagé que Kat et Albert aillent bien. Le Kaiser allemand visite le front ; tout le monde reçoit un nouvel uniforme et de nouvelles bottes pour l'occasion, mais ils sont retirés lorsque le Kaiser part. Les soldats parlent à nouveau de la politique de la guerre. Paul a beaucoup de peur et d'anxiété lorsqu'il retourne sur le champ de bataille, il est désorienté. Durant la bataille, il poignarde un soldat français et se trouve avec lui dans un trou d'obus lorsque l'homme meurt.
Chapitre 10
Les soldats trouvent un bon bunker et préparent un délicieux repas dans une cuisine abandonnée. Pendant l'évacuation d'un village, Paul et Albert sont toutefois blessés. Le train les emmène dans un hôpital catholique. Ils rencontrent d'autres soldats blessés à l'hôpital, le héros guérit, mais la jambe d'Albert est amputée. À l’hôpital, la femme et le bébé d'un Polonais viennent leur rendre visite ; les autres soldats leur laissent un peu d'intimité. Paul retournera dans sa compagnie.
Chapitre 11
Les soldats commencent à perdre la notion des jours et des semaines, ne comptant le temps qu'en fonction des saisons et du temps passé au front. Cependant, Paul trouve toujours du réconfort dans la fraternité des soldats. Toute leur énergie tend vers le même but : la survie. La violence et la mort qui les entourent leur semblent aussi communes qu'un cas de grippe.
Chapitre 12
Au début de l'automne, Paul constate qu'il est le dernier des sept de sa classe à être encore en vie. Des rumeurs font état d'une trêve et de la fin de la guerre. Paul pense que si cela ne se produit pas bientôt, les soldats se révolteront.
Chapitre 13
Bäumer a droit à 14 jours de repos. Il se dit qu'à un moment donné, s'ils étaient rentrés chez eux plus tôt, ses camarades et lui auraient pu changer quelque chose au monde. Mais maintenant, il pense que les soldats survivants sont « fatigués, brisés, épuisés, sans racines et sans espoir. » Il croit toujours que personne ne comprendra ce qu'ils ont vécu. La guerre sera oubliée par ceux qui n'y ont pas participé, et ceux qui y ont participé ont été ruinés par elle. Paul pense qu'on ne peut plus rien lui prendre parce qu'il a déjà donné tout ce qu'il avait.
À travers le personnage de Paul, Erich Maria Remarque critique la brutalité et l'absurdité de la guerre, mettant en lumière l'impact dévastateur sur les jeunes soldats et la perte de leur innocence. Le roman est un témoignage poignant contre la guerre et a marqué des générations de lecteurs.
Chapitre 14
Un nouveau narrateur prend la place de Paul et informe le lecteur que Paul est tué en octobre 1918, par un jour calme et tranquille. Son visage semble paisible, "comme s'il était presque heureux que la fin soit arrivée."
L'étude des personnages de ce roman d'Erich Maria Remarque
Présentation des personnages de ce résumé sur À l'ouest, rien de nouveau
Personnage | Description | Rôle |
---|---|---|
Paul Bäumer |
Jeune soldat allemand désenchanté par les horreurs de la guerre, il perd peu à peu son innocence et sa foi en les idéaux patriotiques. | Protagoniste principal, dont le récit explore les thèmes de la désillusion et de la perte d'innocence. |
Albert Kropp |
Penseur critique du groupe, il est profondément marqué par la guerre et sa blessure le conduit à une amputation et à une crise existentielle. | Personnage secondaire, illustrant les conséquences physiques et psychologiques de la guerre. |
Caporal Himmelstoss |
Ancien facteur abusif de son autorité, il finit par se transformer face aux réalités du front, révélant la complexité des comportements en temps de guerre. | Antagoniste secondaire, représentant l'autorité abusive et la transformation personnelle. |
Detering |
Fermier nostalgique, il déserte pour retrouver sa terre, illustrant la tension entre le devoir militaire et les aspirations personnelles. | Personnage secondaire, symbolisant le désir de retour à la vie civile. |
Franz Kemmerich |
Premier camarade à mourir, son décès tragique symbolise la fragilité de la vie et la brutalité de la guerre pour Paul et ses amis. | Personnage secondaire, catalyseur de la désillusion de Paul. |
Gérard Duval |
Soldat français tué par Paul, sa mort confronte Paul à la réalité humaine de son ennemi et à l’absurdité de la guerre. | Personnage secondaire, illustrant l'humanité de l'ennemi. |
Haie Westhus |
Tourbier imposant, il envisage de devenir soldat de carrière, mais sa mort brutale renforce la désillusion des survivants. | Personnage secondaire, symbolisant la perte des illusions militaires. |
Joseph Behm |
Initialement réticent à s'engager, sa mort brutale marque le début de la désillusion et de la perte d'innocence de ses camarades. | Personnage secondaire, catalyseur de la perte d'innocence collective. |
Kantorek |
Professeur patriote qui a encouragé ses élèves à s’engager, il incarne la manipulation idéologique et les trahisons des figures d'autorité. | Antagoniste secondaire, représentant la manipulation idéologique. |
Kindervater |
Soldat humilié par Himmelstoss en raison de son énurésie, il illustre les abus de pouvoir et les humiliations subies par les soldats. | Personnage secondaire, symbolisant les abus de pouvoir. |
Leer |
Camarade charismatique et mature, sa mort brutale met en lumière la perte d'innocence et les vies sacrifiées par le conflit. | Personnage secondaire, illustrant la perte d'innocence. |
Lewandowski |
Soldat polonais hospitalisé, son besoin d'intimité avec sa femme montre l'importance des liens personnels et de la solidarité en temps de guerre. | Personnage secondaire, symbolisant l'importance des liens personnels. |
Mittelstaedt |
Ancien camarade de classe de Paul, il humilie Kantorek, symbolisant la vengeance et la critique des idéaux nationalistes. | Personnage secondaire, représentant la critique des idéaux nationalistes. |
Müller |
Pragmatique et réaliste, il s’adapte aux nécessités de la guerre et se soucie de l'avenir, symbolisant l'espoir fragile d'une vie après le conflit. | Personnage secondaire, illustrant l'espoir d'un avenir. |
Stanislaus Katczinsky |
Mentor de Paul et figure paternelle pour le groupe, il est ingénieux et respecté pour sa capacité à trouver des ressources essentielles dans les tranchées. | Personnage secondaire, figure paternelle et mentor. |
Tjaden |
Soldat au fort appétit et au tempérament nerveux, il nourrit une rancune tenace envers Himmelstoss, représentant la résistance à l'autorité abusive. | Personnage secondaire, symbolisant la résistance à l'autorité. |
Le roman se termine par la mort de Paul Bäumer, le protagoniste principal, en octobre 1918. Ce jour-là, le front est si calme que le rapport de l'armée se résume à la phrase « à l'ouest, rien de nouveau ». Cette ironie tragique souligne l'absurdité de la guerre et la perte insensée de vies humaines, où même la mort d'un personnage central passe inaperçue dans la monotonie des rapports militaires.
Analyse des personnages de À l'ouest, rien de nouveau
Paul Bäumer : Un regard transformé sur la guerre
Paul Bäumer, un jeune Allemand de 19 ans, s'engage volontairement dans l'armée, influencé par le discours patriotique de son professeur, Kantorek. Plein d'idéaux, il découvre rapidement la dure réalité des tranchées pendant la Première Guerre mondiale.
Au front, Paul est confronté à l'horreur des combats et aux conditions de vie inhumaines. Cette expérience brutale le pousse à se détacher de ses sentiments pour survivre mentalement. Il apprend à dissocier ses émotions de ses actions, devenant ainsi un soldat endurci mais profondément marqué.
Le récit de Paul critique les idéaux patriotiques et romantiques de la guerre. Il se sent trahi par les autorités qui l'ont poussé à s'engager. Pendant ses permissions, il constate l'incompréhension des civils face à l'horreur vécue par les soldats.
Le roman dépeint la perte d'innocence d'une génération sacrifiée, mettant en lumière la futilité et l'absurdité de la guerre. Il offre une perspective intime et poignante des souffrances endurées par les soldats.
- Expérience brutale des tranchées
- Détachement émotionnel pour survivre
- Critique des idéaux patriotiques
- Incompréhension des civils face à l'horreur
- Perte d'innocence d'une génération

De Paul à Katczinsky, un lien de camaraderie se forge au cœur des tranchées dans ce résumé de "A l'Ouest, rien de nouveau".
Stanislaus Katczinsky : Un pilier dans les tranchées
Stanislaus Katczinsky, ou "Kat", est un soldat expérimenté de 40 ans. Avant la guerre, il était cordonnier, ce qui reflète son habileté manuelle et sa capacité à résoudre des problèmes pratiques. Il est le mentor de Paul Bäumer et de ses camarades.
Kat est connu pour son ingéniosité et son talent pour trouver des ressources essentielles comme la nourriture, les vêtements et les couvertures, même dans les conditions les plus difficiles. Cette compétence lui vaut le respect et l'admiration de ses compagnons, qui dépendent souvent de lui pour améliorer leur quotidien.
Sa relation avec Paul est particulièrement forte. Malgré leur différence d'âge, une amitié solide se développe entre eux, basée sur la confiance et la camaraderie. Kat devient une figure paternelle pour Paul, lui offrant des conseils avisés et un soutien moral indispensable face aux horreurs de la guerre.
La mort de Kat : Un tournant tragique
La mort de Kat est un moment dévastateur. Blessé par un éclat d'obus, il succombe à une blessure à la tête alors que Paul le transporte vers un poste de secours. Cette perte symbolise la brutalité et l'absurdité de la guerre, accentuant le désespoir et la solitude de Paul.
Avec ce personnage, Remarque met en lumière la camaraderie et la solidarité entre les soldats, ainsi que l'impact dévastateur de la guerre sur les relations humaines.
- Soldat expérimenté et mentor
- Ingéniosité pour trouver des ressources
- Relation forte avec Paul
- Mort symbolisant la brutalité de la guerre
- Importance de la camaraderie

Après Kat, Albert Kropp apporte sa réflexion aiguisée sur les causes de cette guerre insensée.
Albert Kropp : La voix de la désillusion
Albert Kropp est le penseur du groupe, connu pour son intelligence et son esprit analytique. Il examine les causes profondes de la guerre et exprime des critiques acerbes contre le conflit.
Au front, Albert et Paul développent une amitié profonde, partageant des expériences traumatisantes qui renforcent leur lien. Leur camaraderie est mise à l'épreuve lorsqu'ils sont blessés lors d'une mission. Albert subit une amputation de la jambe, le plongeant dans une profonde dépression et envisageant même le suicide.
Albert incarne la désillusion et la perte d'innocence d'une génération sacrifiée par la guerre. Ses réflexions critiques sur le conflit illustrent la prise de conscience des soldats face à l'absurdité de la guerre et à la manipulation des idéaux patriotiques. À travers lui, Remarque dénonce la futilité des conflits armés et leur impact dévastateur sur les individus.
- Penseur du groupe, esprit analytique
- Critiques acerbes contre la guerre
- Amitié profonde avec Paul
- Amputation et dépression
- Désillusion face à la guerre

Aux côtés d’Albert, Müller, avec son pragmatisme, rappelle les nécessités de survie au front, comme vous allez le découvrir dans la suite de ce résumé de "A l'Ouest, rien de nouveau".
Müller : Pragmatisme et espoir au front
Müller est un jeune homme têtu et pragmatique qui s'engage volontairement dans l'armée allemande, influencé par le discours patriotique de leur professeur, Kantorek.
Ce personnage se distingue par son attitude réaliste et sa capacité à s'adapter aux dures réalités de la guerre. Malgré les horreurs qu'il traverse, il garde un intérêt marqué pour l'avenir, interrogeant souvent ses compagnons sur leurs projets après la guerre. Ce désir de retrouver une vie normale reflète son espoir en un retour à la paix.
Son pragmatisme est illustré par son intérêt pour les bottes en cuir de haute qualité de son camarade Kemmerich, grièvement blessé. Conscient de leur valeur dans les conditions difficiles du front, Müller les réclame après le décès de Kemmerich, montrant sa capacité à mettre de côté les sentiments pour répondre aux nécessités pratiques de la survie.
Malheureusement, Müller ne survit pas à la guerre. Il est tué par une balle dans l'estomac, une mort lente et douloureuse. Avant de succomber, il transmet ses précieuses bottes à Paul, symbolisant la continuité de la lutte pour la survie parmi les soldats.
Avec ce personnage, Remarque montre comment la guerre transforme les jeunes hommes, les poussant à adopter une attitude pragmatique tout en conservant une lueur d'espoir pour l'avenir.
- Jeune homme têtu et pragmatique
- Intérêt pour l'avenir et la vie normale
- Pragmatisme face aux réalités de la guerre
- Mort lente et douloureuse
- Symbole de la lutte pour la survie

Suivant Müller, Tjaden ajoute une touche d’humour et de rébellion face aux abus d’autorité.
Tjaden : Rébellion et légèreté au front
Tjaden est un jeune soldat de la deuxième compagnie, connu pour son appétit vorace et son tempérament nerveux. Avant la guerre, il était serrurier, témoignant de son habileté manuelle.
Rébellion face aux abus de pouvoir
Tjaden éprouve un ressentiment profond envers le caporal Himmelstoss, leur instructeur pendant l'entraînement militaire. Connu pour sa sévérité, Himmelstoss a humilié Tjaden à cause de son énurésie nocturne, le forçant à partager un lit avec un autre soldat ayant le même problème.
Cette humiliation a engendré une haine tenace chez Tjaden. Lorsque Himmelstoss rejoint la compagnie au front, Tjaden cherche à se venger, illustrant les tensions internes et les effets délétères de l'abus de pouvoir sur le moral des soldats.
Humanité et réconfort dans la violence
Malgré ces conflits, Tjaden est apprécié pour son humour et sa légèreté, apportant des moments de répit face aux horreurs de la guerre. Son appétit insatiable est souvent source de plaisanteries parmi ses camarades.
Avec Tjaden, Remarque explore les thèmes de la camaraderie, de la résistance à l'autorité abusive et de la quête de dignité humaine dans des circonstances extrêmes. Il incarne la résilience et la capacité des soldats à maintenir leur humanité malgré les épreuves.
- Jeune soldat au tempérament nerveux
- Ressentiment envers Himmelstoss
- Humour et légèreté au front
- Résilience et humanité
- Résistance à l'autorité abusive

Dans un rôle de figure d'autorité, Kantorek incarne la manipulation idéologique qui mène des jeunes comme Paul au front.
Kantorek : Manipulation et désillusion
Kantorek est un professeur sévère et autoritaire qui pousse ses élèves, dont Paul Bäumer, à s'engager dans l'armée avec des discours patriotiques enflammés. Il les persuade que c'est leur devoir de défendre la patrie.
Influencés par Kantorek, Paul et ses camarades s'enrôlent avec enthousiasme, animés par des idéaux de gloire et d'honneur. Cependant, la réalité brutale du front contraste violemment avec les images héroïques véhiculées par leur professeur, engendrant un profond sentiment de trahison.
Kantorek symbolise la manipulation des jeunes esprits par les figures d'autorité, utilisant le nationalisme pour servir des objectifs politiques. Sa représentation dans le roman sert de critique acerbe des idéaux patriotiques qui ont conduit une génération entière à la destruction.
Plus tard, Kantorek est lui-même enrôlé dans l'armée et se retrouve sous les ordres de l'un de ses anciens élèves, Joseph Behm. Cette inversion des rôles souligne l'ironie du destin et l'absurdité de la guerre, où les hiérarchies sociales sont bouleversées.
À travers Kantorek, Remarque dénonce la propagande nationaliste et la responsabilité des éducateurs dans l'endoctrinement des jeunes, soulignant les conséquences tragiques de telles manipulations sur une génération sacrifiée.
- Professeur sévère et autoritaire
- Discours patriotiques enflammés
- Manipulation des jeunes esprits
- Inversion des rôles au front
- Critique des idéaux patriotiques

Après Kantorek, Himmelstoss illustre les abus de pouvoir dans l'armée, révélant les tensions internes parmi les soldats.
Caporal Himmelstoss : Abus de pouvoir et transformation
Avant la guerre, Himmelstoss était facteur. Devenu sous-officier d'instruction, il abuse de son autorité pour tourmenter Paul Bäumer et ses camarades pendant leur formation militaire.
Himmelstoss impose des exercices humiliants et punitifs, visant à briser l'esprit des jeunes recrues. Il force Tjaden, qui souffre d'énurésie nocturne, à partager un lit avec un autre soldat ayant le même problème, espérant les "guérir" par la honte.
Ces méthodes cruelles suscitent une profonde animosité chez les soldats, qui finissent par se venger en tendant une embuscade à Himmelstoss et en le battant.
Lorsque Himmelstoss est affecté au front, son comportement change radicalement. Face aux horreurs de la guerre, il tente de se racheter auprès de Paul et de ses amis, cherchant à gagner leur respect et leur confiance.
Le parcours de Himmelstoss met en lumière les effets corrosifs du pouvoir mal utilisé, tout en soulignant la capacité de rédemption face aux épreuves communes. Son évolution reflète la complexité des relations humaines en temps de guerre.
- Abus de pouvoir pendant la formation
- Exercices humiliants et punitifs
- Transformation au front
- Capacité de rédemption
- Complexité des relations humaines

Avec la mort de Franz Kemmerich, nous découvrons l’absurdité et la cruauté du conflit, qui impacte profondément Paul et ses amis.
Franz Kemmerich : Brutalité et perte d'innocence
Franz Kemmerich est un jeune soldat allemand qui s'engage volontairement aux côtés de Paul, influencé par le patriotisme fervent de leur professeur, Kantorek.
Au début du conflit, Kemmerich est blessé à la jambe. Ce qui semble initialement une blessure mineure se complique rapidement en gangrène, nécessitant une amputation. Malgré les soins reçus, son état se détériore et il succombe à ses blessures.
La mort de Kemmerich est particulièrement marquante pour Paul et ses camarades. Elle représente leur première confrontation directe avec la brutalité et l'insignifiance de la mort sur le champ de bataille.
Un aspect de cet épisode est l'intérêt porté aux bottes en cuir de haute qualité de Kemmerich. Avant même son décès, ses camarades discutent de leur réattribution, illustrant la déshumanisation causée par la guerre.
Avec Franz Kemmerich, Remarque dépeint la perte d'innocence et la désillusion d'une génération sacrifiée, tout en dénonçant l'absurdité et la cruauté de la guerre.
- Jeune soldat blessé au début du conflit
- Amputation et décès rapide
- Première confrontation avec la brutalité de la guerre
- Déshumanisation et intérêt pour les bottes
- Perte d'innocence et désillusion

À travers la tragédie de Joseph Behm, Remarque nous montre les conséquences du patriotisme aveugle imposé aux jeunes soldats.
Joseph Behm : Patriotisme aveugle et désillusion
Initialement réticent à s'engager, Joseph Behm cède sous la pression intense de leur professeur, Kantorek, qui prône le devoir patriotique. Il s'enrôle aux côtés de ses amis.
Behm est l'un des premiers de leur groupe à mourir au combat. Sa mort survient de manière particulièrement brutale : une blessure au visage le laisse pour mort sur le champ de bataille. Plus tard, il reprend conscience et, désorienté, il erre dans le no man's land, où il est finalement abattu.
La disparition tragique de Behm a un impact profond sur Paul et ses camarades. Elle ébranle leur confiance envers les figures d'autorité, notamment Kantorek, et les confronte à la réalité cruelle de la guerre.
Grâce à ce personnage, Remarque illustre les conséquences tragiques de la manipulation idéologique et de la pression sociale exercées sur les jeunes pour les pousser à participer à un conflit dont ils ne mesurent pas les implications.
- Réticence initiale à s'engager
- Mort brutale sur le champ de bataille
- Impact profond sur les camarades
- Manipulation idéologique et pression sociale
- Conséquences tragiques de la guerre

Avec sa nostalgie, Detering nous rappelle les liens à la terre et les sacrifices de ceux qui ont été arrachés à leur foyer.
Detering : Nostalgie et désillusion
Originaire d'une région rurale d'Allemagne, Detering est fermier de profession et marié. Son attachement profond à sa terre et à sa famille le rend particulièrement vulnérable au mal du pays.
Tout au long du récit, Detering exprime fréquemment son désir de retourner à sa ferme et à sa vie d'avant-guerre. Les conditions éprouvantes du front, combinées à la nostalgie de sa vie passée, exacerbent son malaise.
Cette nostalgie le conduit finalement à déserter. Il quitte le front dans l'espoir de retrouver sa ferme et sa famille. Cependant, la police militaire le capture rapidement, et il est exécuté pour désertion.
Le personnage de Detering illustre les effets dévastateurs de la guerre sur les individus profondément enracinés dans leur vie civile. Son incapacité à supporter la séparation de sa famille et de sa terre met en lumière l'inhumanité du conflit.
- Originaire d'une région rurale
- Attachement profond à sa terre et sa famille
- Nostalgie et mal du pays
- Désertion et exécution
- Effets dévastateurs de la guerre

Le face-à-face avec Gérard Duval, un ennemi humainisé, confronte Paul à une vérité douloureuse et universelle sur la guerre.
Gérard Duval : Humanité et déshumanisation
Gérard Duval est un soldat français que Paul Bäumer tue lors d'un combat rapproché dans le no man's land. Avant le conflit, Duval était typographe, marié et père d'un enfant.
Cet événement survient lorsque Paul se retrouve isolé dans un cratère entre les lignes ennemies. Pris de panique, il poignarde Duval qui tombe dans le même abri. Contraint de rester caché avec le soldat agonisant, Paul est confronté à la réalité humaine de son ennemi.
La découverte des documents personnels de Duval renforce la culpabilité de Paul. Il comprend que l’homme qu’il a tué avait une vie et des proches. Ce n’était pas un ennemi abstrait. Cette prise de conscience le hante et l’amène à douter des justifications de la guerre.
À travers ce personnage, Remarque expose la déshumanisation causée par la guerre et la souffrance partagée des soldats des deux camps, unis par leur condition humaine malgré les lignes de front.
- Soldat français tué par Paul
- Confrontation avec la réalité humaine de l'ennemi
- Culpabilité et doute sur la guerre
- Déshumanisation et souffrance partagée
- Condition humaine au-delà des lignes de front

Avec son humour et sa légèreté, Leer introduit une humanité fragile, vite effacée par la brutalité du front.
Leer : Légèreté et tragédie
Leer est un camarade de classe et ami proche de Paul Bäumer. Avant le conflit, il est décrit comme un jeune homme charismatique et mature, ayant perdu sa virginité avant les autres.
Au front, Leer se distingue par son attitude détendue et son sens de l'humour, apportant une touche de légèreté dans un environnement dominé par la violence et la mort. Il est également reconnu pour son intelligence et sa capacité à s'adapter aux situations difficiles.
Leer ne survit pas à la guerre. Il est mortellement blessé par un éclat d'obus qui lui déchire la hanche, provoquant une hémorragie fatale. Sa mort est un coup dur pour Paul et les autres membres de la compagnie, illustrant la brutalité et l'imprévisibilité du conflit.
À travers ce personnage, Remarque met en lumière la perte d'innocence et la désillusion d'une génération sacrifiée par la guerre. La mort de Leer symbolise l'absurdité du conflit et les vies brisées par une violence insensée.
- Camarade de classe et ami proche de Paul
- Attitude détendue et sens de l'humour
- Intelligence et adaptation aux situations difficiles
- Mort tragique au front
- Perte d'innocence et désillusion

Comme nous l'avons évoqué dans ce résumé de A l'Ouest, rien de nouveau, Haie Westhus, par sa force physique, rappelle les sacrifices des hommes robustes, même les plus endurcis, face à la guerre.
Haie Westhus : Force et sacrifice
Avant la guerre, Haie Westhus travaillait comme tourbier, une profession exigeante consistant à extraire la tourbe des marécages pour l'utiliser comme combustible. Il préfère la vie de soldat à celle de tourbier.
Haie se distingue par sa stature imposante et sa force physique, qualités précieuses dans les conditions difficiles des tranchées. Sa robustesse et son endurance en font un atout pour la deuxième compagnie.
Haie est grièvement blessé lors d'une offensive, recevant une blessure profonde au dos qui expose ses poumons. Malgré les efforts de ses compagnons pour le sauver, il succombe à ses blessures, illustrant la brutalité et l'imprévisibilité de la guerre.
La mort de Haie Westhus affecte profondément Paul et les autres membres de la compagnie. Elle renforce leur désillusion face à la guerre et la perte de leurs amis. À travers Haie, Remarque met en lumière la tragédie des jeunes hommes sacrifiés dans un conflit qui les prive de leur avenir et de leurs aspirations.
- Travailleur tourbier avant la guerre
- Stature imposante et force physique
- Blessure fatale au dos
- Désillusion face à la guerre
- Tragédie des jeunes hommes sacrifiés

Par son vécu en commun avec Tjaden, Kindervater révèle la cruauté des pratiques disciplinaires qui exacerbent les souffrances des soldats.
Kindervater : Abus de pouvoir et souffrance
Kindervater est un soldat d'une unité voisine, connu pour souffrir d'énurésie nocturne, tout comme Tjaden. Lors de l'entraînement militaire, le caporal Himmelstoss cherche à "guérir" cette condition en imposant une punition humiliante.
Himmelstoss force Kindervater et Tjaden à partager le même lit, espérant que la honte les dissuadera de mouiller le lit. Cette méthode punitive se révèle inefficace et ne fait qu'accroître le ressentiment des soldats envers Himmelstoss.
Bien qu'étant un personnage secondaire, Kindervater révèle les conditions dégradantes imposées aux soldats, même loin du front. Son histoire montre comment la guerre expose les failles humaines et utilise des problèmes personnels pour exercer un contrôle, ajoutant aux souffrances des soldats.
À travers ce personnage, Remarque critique les méthodes disciplinaires cruelles et souligne les souffrances psychologiques imposées aux soldats, bien au-delà des horreurs du champ de bataille.
- Soldat souffrant d'énurésie nocturne
- Punition humiliante imposée par Himmelstoss
- Conditions dégradantes et ressentiment
- Souffrances psychologiques des soldats
- Critique des méthodes disciplinaires cruelles

Avec Lewandowski, l'espoir et l'affection persistent, apportant un moment de réconfort et de solidarité au cœur des épreuves.
Lewandowski : Solidarité et humanité
Lewandowski est un soldat polonais accueilli à l'hôpital catholique avec Paul Bäumer et Albert Kropp. Âgé de quarante ans, il reste alité depuis dix mois à cause d'une fièvre persistante.
Lorsque sa femme lui rend visite avec leur nouveau-né, Lewandowski exprime un désir ardent de partager un moment d'intimité avec elle, malgré sa condition médicale. Ses camarades de chambre organisent discrètement une rencontre en créant une diversion pour le personnel soignant.
Cet épisode met en lumière la solidarité et l'humanité qui subsistent parmi les soldats, même dans les circonstances difficiles. Il illustre également le besoin profond de connexion humaine et d'affection, qui persiste malgré les horreurs de la guerre.
À travers Lewandowski, Remarque souligne l'importance des liens personnels et de la compassion, offrant une lueur d'espoir et de normalité dans un environnement dominé par la souffrance et la mort.
- Soldat polonais à l'hôpital
- Désir d'intimité avec sa femme
- Solidarité et humanité parmi les soldats
- Besoin de connexion humaine et d'affection
- Importance des liens personnels et de la compassion

Enfin, avec Mittelstaedt et sa revanche sur Kantorek, la guerre bouleverse les hiérarchies et expose l'ironie du nationalisme destructeur.
Mittelstaedt : Revanche et désillusion
Mittelstaedt est un camarade de Paul Bäumer, promu officier instructeur après son engagement. Cette position lui donne une autorité qu'il utilise lorsqu'il retrouve leur ancien professeur, Kantorek, enrôlé comme soldat.
En tant que figure d'autorité, Kantorek avait poussé Paul et ses camarades à s'engager au nom du devoir patriotique. Confrontés aux horreurs de la guerre, les jeunes soldats ressentent désormais amertume et désillusion envers ceux qui les ont influencés.
Mittelstaedt inverse les rôles quand il supervise Kantorek. Il impose à Kantorek des exercices durs et humiliants, parodiant ses discours patriotiques pour souligner l'ironie et la vacuité de ses idéaux.
Cette dynamique met en lumière la manière dont la guerre bouleverse les hiérarchies sociales et expose l'hypocrisie des figures d'autorité. Le comportement de Mittelstaedt envers Kantorek montre une vengeance personnelle et critique les idéaux nationalistes qui ont conduit tant de jeunes à la destruction.
- Camarade de Paul Bäumer
- Promu officier instructeur
- Revanche sur Kantorek
- Bouleversement des hiérarchies sociales
- Critique des idéaux nationalistes

Analyse littéraire d'À l'Ouest, rien de nouveau d'Erich Maria Remarque
Après avoir exploré le résumé d'à l'ouest, rien de nouveau et les personnages de ce roman culte, penchons-nous sur les rouages narratifs et symboliques qui en font un chef-d’œuvre intemporel. Loin des analyses académiques traditionnelles, découvrez comment Remarque utilise la fiction pour démonter les récits héroïques et révéler l’absurdité de la guerre.
La guerre comme machine à déshumaniser
Le roman explore la déconstruction du corps et de l’esprit face à l’horreur de la guerre. Chaque page dévoile comment les soldats basculent peu à peu dans une réalité où la survie prime sur tout.
Corps martyrisés : Les blessures ne sont pas de simples plaies ouvertes. Elles deviennent des symboles profonds, comme la gangrène de Kemmerich, qui illustre la lente pourriture morale du conflit. Remarque insiste sur cette banalisation de la douleur, au point où souffrir devient presque une routine.
Rituels de survie : Quand la guerre efface les règles, les instincts primaires reprennent le dessus. Chercher à manger devient un acte vital, comme dans la scène des oies volées. Même des objets simples, comme une paire de bottes, prennent une signification nouvelle, représentant l’espoir de continuer, encore un jour de plus.
"À l'ouest, rien de nouveau" a été adapté en film plusieurs fois, la plus récente étant en 2022. Réalisé par Edward Berger, ce film a remporté de nombreux prix, dont quatre Oscars, et a été salué pour sa représentation réaliste et poignante de la Première Guerre mondiale. Le film met en lumière l'horreur des tranchées et l'impact dévastateur de la guerre sur les jeunes soldats, tout en soulignant l'absurdité et la brutalité du conflit. Le roman original d'Erich Maria Remarque, publié en 1929, reste un témoignage puissant contre la guerre et a marqué des générations de lecteurs.
Une narration immersive comme arme pacifiste
Contrairement aux récits épiques traditionnels, Remarque choisit :
- La focalisation interne : Plongé au cœur des tranchées, le lecteur vit la guerre sans recul, sans stratégie, juste l’instant brut. Les descriptions des bombardements débordent de détails sensoriels : le vacarme assourdissant, l’odeur de chair brûlée, tout est fait pour happer et sidérer, autant que le personnage lui-même.
- Une temporalité brisée : Le temps perd tout sens. Pas de dates précises, juste des allers-retours chaotiques entre le front et les permissions. Ce flou temporel reflète parfaitement la perte de repères d’une génération broyée par la guerre.
Cas d’école : La mort de Katczinsky est un exemple marquant. Racontée sans emphase, elle devient d’autant plus déchirante. Pas de pathos, pas de grandes phrases, juste un vide narratif que le lecteur doit combler par ses propres émotions, rendant la scène presque insoutenable.
Le nationalisme démasqué
Le roman établit un parallèle subtil entre deux figures opposées mais liées par un même fil conducteur : le mensonge institutionnel.
- L’embrigadement idéologique : Kantorek, le professeur patriote, incarne l’influence des idéaux romantiques. Il pousse les jeunes à s’enrôler, glorifiant la guerre tout en restant confortablement à l’arrière.
- La brutalité hiérarchique : Himmelstoss, le caporal sadique, impose l’ordre par la terreur. Pour lui, l’humiliation devient un outil de pouvoir, écrasant les soldats sous une autorité sans compassion.
Ces deux figures illustrent un cycle de violence institutionnelle :
- Endoctrinement des jeunes à travers des discours glorifiant la guerre.
- Maintien de l’ordre par la peur et l’humiliation quotidienne.
Symbolique : Quand Himmelstoss perd ses moyens au combat, la façade s’effondre. Remarque dévoile alors l’imposture : ceux qui prêchaient la bravoure ne sont pas plus solides que ceux qu’ils méprisaient.
Les survivants fantômes
Le roman s’attarde sur une blessure souvent ignorée à l’époque : le choc psychologique laissé par la guerre, bien au-delà des cicatrices visibles.
- Incommunicabilité : Pendant sa permission, Paul réalise l’écart immense entre son vécu et celui de sa famille. Il ne trouve pas les mots, et ce silence révèle un fossé infranchissable. Ceux restés à l’arrière ne peuvent comprendre l’horreur des tranchées.
- Déréalisation : À l’hôpital, les soldats blessés trouvent plus de réconfort qu’en dehors. C’est un paradoxe fort : le lieu censé représenter la souffrance devient leur refuge, alors que le monde civilisé leur semble étranger.
Chiffre clé : En 1918, près de 80 % des blessés de guerre allemands souffraient de troubles psychiatriques. Remarque illustre ce chiffre par les crises d’angoisse de Paul, soulignant à quel point la guerre a ravagé les esprits autant que les corps.
Un héritage littéraire explosif
Le livre n’a pas laissé indifférent. Dès 1933, les nazis l’ont brûlé, le jugeant trop réaliste et subversif. Pourtant, ce même réalisme a fait de l’œuvre un manifeste pacifiste salué dans le monde entier. Plus récemment, son adaptation par Netflix a relancé le débat, montrant que son message reste toujours d’actualité.
Innovation stylistique
- Narration fragmentée : Remarque a influencé de nombreux auteurs contemporains. Des écrivains comme Tim O’Brien, avec son livre "À propos de courage", se sont inspirés de sa manière de raconter la guerre à travers des fragments d’histoires, des souvenirs éclatés et des émotions brutes.
À méditer
La dernière phrase du roman – "À l’Ouest, rien de nouveau" – dépasse le simple constat militaire. Elle pointe du doigt l’indifférence des sociétés et des médias face aux atrocités, comme si les morts sur le front n’étaient qu’une ligne de plus dans les rapports quotidiens.
Pour aller plus loin
Les Somnambules de Christopher Clark (2013) est une plongée fascinante dans les coulisses politiques ayant conduit à la Première Guerre mondiale. Ce livre éclaire les décisions et les erreurs des dirigeants de l’époque, offrant un contexte précieux pour mieux comprendre le cadre du roman.
1917 de Sam Mendes (2019) propose une expérience cinématographique intense grâce à l’utilisation magistrale des plans-séquences. Le spectateur suit les soldats en temps réel, ressentant chaque danger et chaque émotion, dans une mise en scène qui fait écho aux descriptions crues et immersives de Remarque.
Fiche de synhèse du résumé sur À l'ouest, rien de nouveau
- Titre : À l’Ouest, rien de nouveau
- Auteur : Erich Maria Remarque
- Date de publication : 1929
- Genre : Roman de guerre, Pacifisme
- Contexte : Inspiré par l’expérience de Remarque lors de la Première Guerre mondiale, ce roman dénonce l’horreur des tranchées et les traumatismes subis par les jeunes soldats allemands envoyés au front.
Le roman suit Paul Bäumer, un jeune soldat allemand, qui, influencé par son professeur patriote, s’engage avec ses camarades pour combattre lors de la Première Guerre mondiale. Très vite, ils découvrent l’horreur des tranchées : la faim, la peur, la mort omniprésente. Paul perd peu à peu ses illusions et son humanité au fil des combats et des pertes. Isolé, même lors de ses permissions, il ne se reconnaît plus dans la société civile. Finalement, Paul meurt en octobre 1918, quelques semaines avant l’armistice, dans une atmosphère de calme angoissant, illustrant l’absurdité du conflit.
- La brutalité et l’absurdité de la guerre : Le roman dépeint sans fard la violence du front et la futilité des sacrifices humains.
- La perte d’innocence : Paul et ses camarades passent brutalement de l’adolescence à l’âge adulte au contact de la mort et de la souffrance.
- La camaraderie comme refuge : Les liens tissés entre soldats deviennent essentiels à leur survie morale et physique.
- La critique du patriotisme aveugle : Le roman dénonce les figures d’autorité comme Kantorek, qui manipulent les jeunes au nom de l’honneur et du devoir.
- Le traumatisme psychologique : Paul et les autres survivants sont marqués à vie, incapables de réintégrer la société civile, devenant des “survivants fantômes”.
Personnage | Description |
---|---|
Paul Bäumer | Narrateur et protagoniste. Il incarne la jeunesse sacrifiée, perdant peu à peu son innocence face aux horreurs du front. |
Stanislaus Katczinsky (Kat) | Mentor et ami proche de Paul, débrouillard et respecté, symbole de la camaraderie et de l’ingéniosité. |
Albert Kropp | Le penseur du groupe, critique acerbe de la guerre, blessé gravement et victime d’une amputation. |
Müller | Pragmatique et réaliste, obsédé par la survie, il meurt en léguant ses bottes à Paul. |
Franz Kemmerich | Premier ami de Paul à mourir. Sa mort symbolise la brutalité et la déshumanisation de la guerre. |
Caporal Himmelstoss | Ancien facteur devenu instructeur sadique, il représente les abus d’autorité mais montre une certaine rédemption au front. |
Kantorek | Le professeur patriote responsable de l’enrôlement des jeunes, figure de l’endoctrinement idéologique. |
À l’Ouest, rien de nouveau est une œuvre puissante qui dénonce les atrocités de la guerre et ses conséquences dévastatrices sur une génération entière. Par le biais de Paul Bäumer, Remarque critique l’embrigadement idéologique et met en lumière la souffrance silencieuse des soldats, bien au-delà du front. Le roman reste un manifeste pacifiste intemporel, rappelant que derrière chaque ligne des rapports militaires se cache une vie brisée.
FAQ du résume sur À l'ouest, rien de nouveau
Pourquoi lire À l'Ouest rien de nouveau ?
Erich Maria Remarque, à travers son roman puissant, dresse un portrait réaliste et poignant de la vie des soldats allemands pendant la Première Guerre mondiale. A l’Ouest, rien de nouveau nous entraîne dans les horreurs des tranchées, exposant l’impact psychologique dévastateur sur les jeunes soldats et la fin de leur innocence. En tant qu’œuvre antimilitariste, il souligne l’absurdité de la guerre et met en avant l’humanité partagée des individus, des deux côtés du front.
Qui a dit "rien de nouveau" à l'Ouest ?
L’expression “rien de nouveau à l’Ouest” provient des rapports militaires officiels pendant la Première Guerre mondiale. Les commandements utilisaient cette phrase pour indiquer qu’il n’y avait pas de changement significatif ou d’activité notable sur le front occidental. Le titre du roman reflète cette idée en soulignant le contraste entre les rapports officiels et la réalité vécue par les soldats.
Est-ce que À l'Ouest rien de nouveau est une histoire vraie ?
Le roman est une œuvre de fiction, mais il est fortement inspiré par les expériences personnelles de l’auteur, Erich Maria Remarque, qui a combattu pendant la Première Guerre mondiale. Les événements et les personnages sont fictifs, mais ils reflètent fidèlement les conditions réelles et les sentiments des soldats sur le front.
Quel est le sens du titre À l'Ouest rien de nouveau ?
Quelle version de À l’Ouest rien de nouveau est la plus proche du livre ?
La version de 1930 réalisée par Lewis Milestone est souvent considérée comme très fidèle au roman et a été largement acclamée pour sa représentation réaliste de la guerre. La version de 2022, réalisée par Edward Berger, est également saluée pour son authenticité et son respect de l’esprit du livre, bien qu’elle apporte quelques modifications pour approfondir certains aspects émotionnels et visuels.
Combien de versions de À l’Ouest rien de nouveau ont été réalisées ?
À ce jour, il y a eu trois adaptations principales du roman :
- 1930 : Réalisée par Lewis Milestone, cette version a remporté l’Oscar du meilleur film.
- 1979 : Une adaptation télévisée réalisée par Delbert Mann.
- 2022 : Une version allemande réalisée par Edward Berger, reconnue pour son approche moderne et immersive. Cette version est d’ailleurs disponible sur Netflix.
QCM du résumé du roman de Maria

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