Littérature

Ernest Hemingway, Pour qui sonne le glas : résumé, personnages et analyse

Illustration de la couverture de la fiche LesRésumés.com sur Pour qui sonne le glas d'Ernest Hemingway.
Ecrit par Les Résumés

Résumé de Pour qui sonne le glas d’Ernest Hemingway

Chapitre 1

Le récit débute durant une scène d’infiltration. Robert Jordan est un militaire américain qui transporte de la dynamite pour faire sauter un pont en Ségovie. Avec lui, il y a Anselmo, un Espagnol. Après avoir observé les sentinelles, ce dernier est parti prévenir les républicains de l’arrivée de l’Américain. Il était resté seul et pensait à sa conversation avec le Général Golz qui lui avait demandé de mener cette action de guérilla afin de reprendre le pays aux mains des Franquistes. Anselmo revient accompagné de Pablo, qui les conduit au camp caché dans une grotte.

Chapitre 2

Jordan arrive au camp, il fait la rencontre de différents personnages comme Pilar, la femme de Pablo, le Gitan Raphaël et une jeune fille du nom de Maria. Cette dernière avait été recueillie par le couple après avoir été capturée. Elle avait réussi à s’échapper durant l’explosion d’un train. Après avoir pu échanger avec eux, Pilar lui explique qu’une cinquantaine d’hommes sont disponibles pour l’attaque du pont.

Chapitre 3

Au coucher du soleil, Jordan retourne au pont avec Anselmo pour l’étudier. Ils reviennent à la nuit tombée. Après avoir discuté, il semble que l’espagnol n’aime pas tuer des gens, même s’ils sont du camp opposé. Il est cependant déterminé à faire sauter le pont.

Chapitre 4

Les derniers préparatifs sont mis en place avant de partir en direction du pont. Seul Pablo ne veut pas le faire sauter. Les autres veulent accomplir cette mission pour la république. Pilar, sa femme, le lui fait d’ailleurs bien comprendre.

Chapitre 5

Jordan se réveille dans la nuit. Personne d’autre n’est debout sauf Raphaël qui lui demande de tuer Pablo, car il ne veut pas rejoindre les idées de la république. Tout le monde s’y attend, mais l’Américain refuse.

Chapitre 6

Le lendemain, Jordan discute avec Pilar et lui demande s’il aurait dû tuer son mari. Elle lui répond que non, car son mari est inoffensif.

Chapitre 7

Jordan discute maintenant avec marie et lui avoue son amour qui est réciproque. Elle lui dit aussi qu’elle a été violée par les franquistes et ils finissent par dormir ensemble.

Chapitre 8

Les franquistes survolent le camp en avion. Jordan pense qu’ils vont attaquer une base plus éloignée. Il demande quand même à Anselmo d’aller compter les troupes ennemies et à Raphaël d’observer les changements de garde sur le pont. Pilar reste au camp et lui raconte sa vie à Valence.

Chapitre 9

Les avions repassent, mais le camp n’est pas attaqué. Pilar parle de Maria, mais Jordan préfère changer la conversation et lui demande comment elle s’était mise avec son mari : ils s’étaient rencontrés lorsque Pablo avait mené une attaque contre les franquistes des années auparavant.
Pour finir, ils partent tous les 2 avec Maria rencontrer un homme du nom d’El Sordo.

Chapitre 10

En chemin, Pilar parle du village où elle vivait avec Pablo. Elle décrit ce dernier comme étant un homme courageux et brave à l’époque. Elle parle de l’attaque d’une caserne dans laquelle des civils s’étaient rendus, mais qu’il les avait exécutés. Elle mentionne aussi toutes les éliminations des fascistes qu’il a réalisés ces dernières années.

Chapitre 11

Le groupe rencontre Joaquin. Il faisait partie de l’attaque du train pour délivrer Maria. Il était avec le couple. Il leur explique que sa famille a été tuée, car ils ont voté pour les républicains. Le lecteur apprend que Jordan était déjà présent depuis une dizaine d’années en Espagne.
El Sordo les reçoit et leur partage des infos du quartier général : il faut faire sauter le pont dès ce soir, car les franquistes le savent et commencent à s’y préparer. Le général Golz lui fait d’ailleurs parvenir 8 hommes supplémentaires pour l’aider. Seul problème : il n’y a plus assez de chevaux pour assurer leur retraite. Pilar s’énerve, car Jordan pense que les républicains peuvent réussir avec l’aide de la brigade internationale.

Chapitre 12

Pilar parvient à se calmer, mais part seule au camp. L’attaque se déroulera dans 3 jours. Jordan a conscience qu’il peut mourir et souhaite profiter à fond d’ici là.

Chapitre 13

Jordan et Maria sont seuls car Pilar est partie au camp.

Chapitre 14

À leur retour, Pablo est ivre. Les informateurs reviennent et clarifient la situation : il y a deux hommes en permanence sur le pont qui se relaient toutes les 6 heures. Il y a aussi quelques voitures qui font des allers-retours.

Chapitre 15

Anselmo n’est pas revenu, il observe encore le pont et aperçoit une Rolls-Royce franquiste arriver. Jordan le rejoint.

Chapitre 16

El Sordo est passé au camp, il va ramener des chevaux supplémentaires. Jordan revient et constater que Pablo fait en réalité semblant d’être saoul, il envisage de le tuer, mais ce dernier le comprend et s’en va.

Chapitre 17

Tout le monde pense que Jordan devrait tuer Pablo, mais ce dernier revient et dit qu’il souhaite participer à l’attaque.

Chapitre 18

Jordan prépare les plans de l’assaut et songe à prendre quelques jours de congés à Madrid avec Maria dans un hôtel.

Chapitre 19

Le groupe est réuni et parle de la mort. Pilar confie à Jordan que son prédécesseur, Kachkine, empestait cette odeur.

Chapitre 20

Jordan sort de la discussion prendre l’air et Maria le rejoint.

Chapitre 21

Jordan est réveillé dans la nuit. Un soldat franquiste arrive à cheval. Après avoir dit à Maria de se cacher, il le tue avec son pistolet. Les avions commencent à survoler le camp. Le personnage principal craint une attaque et demande aux hommes de sortir la mitrailleuse. Pendant ce temps, Pilar et Maria préparent les bagages de tout
tout le monde en cas de fuite.

Chapitre 22

Ils préparent les armes au cas où les troupes des franquistes arriveraient. Pablo a pris un cheval pour partir dans une direction et donner une fausse piste aux potentielles troupes ennemies.

Chapitre 23

Les sentinelles préviennent Jordan : 4 chevaux arrivent et sont à la suite de Pablo. Ils sont eux même suivis par un groupe d’une vingtaine d’autres soldats qui partent tous dans la même direction.

Chapitre 24

Après ce passage, les républicains se regroupent et discutent. Ils entendent au loin des bruits de mitrailleuse : cela provient de chez El Sordo.

Chapitre 25

Certains hommes veulent aller se battre comme Primitivo. Jordan insiste pour qu’ils restent cachés. Ils s’exécutent.

Chapitre 26

La nuit se termine ainsi, le lendemain, vers 15, des avions survolent de nouveau le camp.

Chapitre 27

Les avions ne s’arrêtent pas et continuent jusqu’au repaire d’El Sordo, les républicains résistent encore, mais ils perdent du terrain : malgré les nombreuses pertes franquistes, ils finiront par mourir.

Chapitre 28

Les bruits cessent et le camp sait que le groupe de Sordo est mort. Anselmo qui était parti pour espionner les combats vient confirmer cette funeste nouvelle : il a vu l’arme automatique du chef sur l’un des chevaux des franquistes.

Chapitre 29

Jordan planifie le lendemain. Il a envie d’écrire à Golz qu’il ne fera pas sauter le pont s’il n’y à pas d’attaque, mais il ne le fait pas car il est persuadé que les franquistes reviendront.

Chapitre 30

C’est un chapitre consacré à Jordan. Il se rappelle de son passé et notamment de l’épisode ou son père s’est tué avec le pistolet de son grand-père. Il envisage aussi sa vie avec Maria.

Chapitre 31

Maria le rejoint et ils commencent à discuter. Les républicains pensent qu’ils vont mourir demain et ils ont peur. Jordan tente de rassurer Maria même s’il sait aussi que leur sort est scellé. Maria se confie à lui et lui parle de la mort de ses parents. Elle mentionne aussi comment les franquistes l’ont attrapée pour lui raser les cheveux.

Chapitre 32

Un ami russe de Jordan qui vit dans un hôtel éloigné des combats interpelle d’autres soldats en leurs disant que les franquistes tuent beaucoup de monde. Il leur demande alors de rejoindre le combat pour permettre à son ami de faire sauter le pont.

Chapitre 33

Il est 2 heures du matin, Jordan est réveillé par Pilar car Pablo a disparu. Il a pris un cheval et est parti. Il a aussi emporté avec lui une partie de la dynamite qui allait servir à faire exploser le pont.

Chapitre 34

Jordan a chargé Andres, un républicain d’aller déjouer les pièges posés par les fascistes dans les collines. Il lui demande aussi d’aller remettre la lettre qu’il avait tout de même écrite à Golz.

Chapitre 35

Malgré l’agitation qui règne dans l’esprit de Jordan, il ne peut rien faire et retourne rejoindre Maria. Il n’arrive pas à dormir car il regrette d’avoir confié la garde des explosifs à Pillar.

Chapitre 36

Par chance, Andres arrive jusqu’aux troupes gouvernementales, il souhaite donner sa lettre à Golz, mais les gardes l’empêchent de continuer : ils n’arrivent pas à admettre qu’un républicain a pu venir jusqu’ici seul sans encombre. Ils pensent donc qu’il est fasciste.

Chapitre 37

Jordan se lève donc, il n’a pas très bien dormi. Il en profite pour réveiller Maria afin qu’ils puissent préparer l’attaque du pont.

Chapitre 38

Malgré un arsenal limité, car Pablo en a volé une partie, Jordan pense qu’il est tout de même possible de faire sauter le pont. Ils utiliseront pour cela des grenades en plus. L’étape principale à réaliser pour la réussite de l’opération est la prise des deux postes de garde.
Pablo est de retour. Il est accompagné de deux hommes. Il dit à Jordan qu’il s’est débarrassé du matériel explosif qu’il avait volé et s’en trouve bête : il pensait que la mission n’aurait pas lieu. Ils quittent ainsi tous la grotte définitivement et partent en direction du lieu de l’assaut.

Chapitre 39

Les républicains avancent et rencontrent d’autres hommes que Pablo a ramenés : ces derniers avaient aussi 5 chevaux supplémentaires pour la mission.

Chapitre 40

De son côté, Andres n’a toujours pas pu avancer, il est toujours bloqué par les troupes gouvernementales. Il veut simplement voir le général Golz ce qui est louche pour les soldats.

Chapitre 41

Le groupe est en place, il est arrivé à proximité du pont, Jordan en profite pour donner les dernières instructions et faire des recommandations supplémentaires. Tout le monde se met à son poste : l’assaut est prêt.

Chapitre 42

Andres est accompagné par un caporal républicain, ils parviennent à passer, mais ne trouvent pas Golz. Ils se font arrêter une nouvelle fois, mais Karkov arrive à les faire libérer, car ils s’avèrent que les deux partis connaissent Jordan. Après quelques recherches supplémentaires dans le camp, Andres parvient à donner la lettre au commandant. Il est cependant trop tard, car l’attaque va bel et bien avoir lieu.

Chapitre 43

L’attaque finale commence. D’un côté, Jordan et Anselmo arrivent à placer des explosifs et des grenades et à les fixer. De l’autre, Pablo et ses hommes attaquent la scierie, certains sont blessés et ils déplorent même un mort. Malgré cela, les deux groupes arrivent à atteindre leurs objectifs. La première détonation explose et les éclats tuent Anselmo. La situation dans la scierie s’aggrave puisque tous les hommes sont décimés, il ne reste que Pablo qui est le seul survivant du massacre. Les hommes se replient jusqu’à Maria qui gardait les chevaux au début de la forêt. Ils arrivent à partir sauf Jordan qui est le dernier de la fille, il est seul sur son cheval. Un petit tank en profite pour tirer à côté de lui, il tombe.

Maria refuse de partir et est entraînée de force par les hommes survivants. Jordan l’oblige aussi à s’en aller et il reste seul, la jambe bloquée sous son cheval mort. Il se rend rapidement compte qu’il ne pourra pas s’enfuir, car il a plusieurs os cassés. Il reste ainsi seul en arrière son pistolet à la main pour donner plus de temps aux survivants. Le roman s’achève lorsqu’une troupe passe en dessous du pont où il était, il a son arme chargée, il sait qu’il va mourir mais il ne s’en inquiète pas.

Les personnages de Pour qui sonne le glas

Robert Jordan : c’est un soldat américain venu prêter main forte aux l’armée républicaine. Il a pris la place de leader, car il a l’expérience des combats et des stratégies militaires. Il s’oppose ainsi aux armées fascistes qui ont pris le contrôle du pays.

Maria : une jeune fille recueillie par les républicains après une attaque de train. Elle est seule, mais tombe amoureuse de Jordan.

Pablo : un ancien grand résistant qui est aujourd’hui alcoolique et ne souhaite plus prendre part aux combats. Il reste cependant révolutionnaire malgré un engagement moindre.

Pilar : la femme de Pablo qui croit durement aux convictions des républicains.

Raphaël, Anselmo, Andres et Primitivo : des républicains qui se joignent au combat contre les francistes

Le général Golz : c’est un personnage important qui peut prendre les décisions et planifier les attaques des républicains dans la région de Ségovie.

Analyse de Pour qui sonne le glas

La guerre civile marquée par la mort

Il semble que l’auteur américain du XXème siècle donne un vison exact de la guerre civile espagnole. Avec son style d’écriture et la tournure des événements, il est très facile pour le lecteur de se sentir embarqué dans l’histoire. Ce roman d’Ernest Hemingway est une représentation de cette opposition qui est retrouvée dans l’ensemble de l’œuvre. Les républicains et les francistes sont deux camps qui s’opposent et qui règlent leur conflit dans de nombreux affrontements qui prennent la forme de guérillas. Ce contexte de peur au point de se cacher, de combats rapides et d’affrontements indirects est caractérisé par cette violence. Les républicains ne cherchent pas à faire le plus de victimes (comme pourrait le caractériser Pablo) mais plutôt à ralentir l’ennemi ou ses manœuvres. Les pertes humaines n’en deviennent que des dégâts collatéraux.

Les combats en eux-mêmes ont une place très importante dans le texte. Cette représentation de la virilité des combattants est mise en avant. En effet, les femmes ne participent pas au combat : elles préparent les bagages ou s’occupent des chevaux. Cette conviction se retrouve aussi dans la volonté des combattants à se battre jusqu’au bout. Jordan qui est seul avec un simple pistolet pourrait envisager le suicide, mais il tâche plutôt de contrôler son tremblement afin de pouvoir encore faire quelques victimes supplémentaires. Dans les faits, il ne cherche pas à simplement tuer, il est en attente de l’officier afin de l’abattre pour une fois encore, ralentir les prises de décisions et limiter l’expansion de l’ennemi.

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