La Révolution non-violente, dont le titre original est Why we can’t wait (“Pourquoi nous ne pouvons pas attendre”) est un ouvrage écrit par Martin Luther-King, un écrivain américain, en 1964. Explorons ensemble les pensées révolutionnaires de cet homme au visage humble et passionné.
Résumé détaillé de Révolution non-violente de Martin Luther-King
La résistance non-violente est une forme de résistance choisie par les personnes fortes et déterminées qui refusent de subir les injustices et de répondre à la violence par la violence. Elle implique une résistance spirituelle et une opposition farouche à la violence, plutôt qu’une simple inaction physique. Cela ne signifie pas que les personnes qui choisissent cette voie sont lâches ou manquent de moyens.
La non-violence vise à obtenir la compréhension et l’amitié de l’adversaire plutôt qu’à le vaincre ou l’humilier. Les méthodes employées pour exprimer ses opinions, telles que la non-collaboration ou la cessation volontaire de participation, cherchent à provoquer un sentiment de culpabilité chez la partie adverse pour encourager la réparation et l’harmonisation des relations. Le but de la non-violence est de rapprocher les gens et de lutter contre l’injustice, plutôt que de diviser les individus. La racine du problème racial, comme il le rappelle aux habitants de Montgomery, n’est pas la race elle-même, mais plutôt l’injustice qui en découle, et c’est cette injustice qu’il faut vaincre plutôt que de s’en prendre aux personnes qui en sont les instruments.
L’individu non-violent doit se soumettre aux règles et être disposé à endurer l’agressivité sans jamais en imposer à autrui. Il ne s’agit pas de valoriser la douleur, mais plutôt de percevoir la brutalité injustifiée comme une puissance salvatrice et transformatrice. Gandhi soutenait que la logique est parfois inefficace et que nous devons mériter l’essentiel en supportant notre peine. Cette détresse peut amener l’opposant à changer et élargir sa vision lorsqu’il reste insensible au discours rationnel.
Ainsi, il est essentiel que le rejet de la brutalité soit non seulement externe, mais également interne. En se battant pour la dignité humaine, il est envisageable de ne pas succomber à la fureur ou à l’animosité. L’hostilité, représentant un élément néfaste, doit être écartée au bénéfice de l’affection. L’affection est au centre du concept de non-violence, car elle est l’unique solution pour briser le cycle de la rancœur.
La non-violence est basée sur la croyance en la justice fondamentale qui régit l’univers, ainsi que sur une confiance profonde en l’avenir. En suivant cette voie, on est convaincu d’agir en accord avec l’ordre cosmique, quelle que soit la forme que prend cet ordre (Dieu, force créatrice, etc.). Cette croyance en l’harmonie future guide notre lutte pour atteindre cet objectif, en éliminant les contradictions de la réalité.
Biographie de l’auteur
Martin Luther King, Jr. a vu le jour le 15 janvier 1929 à Atlanta, en Géorgie, aux États-Unis. Il était le premier-né de Martin Luther King, Sr., un pasteur de l’église baptiste, et d’Alberta Williams King, organiste et vocaliste. King était un leader au sein de la communauté afro-américaine et un défenseur des droits de l’homme aux États-Unis. Il a occupé un rôle déterminant dans le combat pour les droits civiques des Afro-Américains et fut l’un des chefs de file de la non-violence et de la désobéissance civile. En 1954, il devient lui-même pasteur baptiste, une branche du christianisme protestant, et commence son ministère à Montgomery, en Alabama. Moins d’un an après, l’affaire Rosa Parks éclate. Expérimentée au sein du NAACP, l’organisation combattant la discrimination raciale depuis les débuts du 20e siècle, elle est appréhendée et sanctionnée pour avoir refusé de laisser sa place à un individu blanc dans un autobus, en opposition aux lois ségrégationnistes en vigueur. King met en place la manifestation de Montgomery en réaction à l’incarcération de Rosa Parks. Les talents d’orateur du jeune prédicateur et son engagement lui offrent l’opportunité de devenir le leader du mouvement en faveur de Rosa Parks. En guise de protestation, il incite au refus d’utiliser les services de la société d’autobus locale. Suite à une année durant laquelle les citoyens noirs de Montgomery préfèrent marcher pour afficher leur engagement, la Cour suprême déclare finalement que la compagnie d’autobus est en tort. Ce triomphe offre une notoriété nationale à King, et en 1957, il crée la SCLC (Southern Christian Leadership Conference) en collaboration avec d’autres dirigeants noirs et en devient le président.
Martin Luther King était un défenseur majeur du mouvement pour les droits civiques en Amérique, luttant pour l’équité entre les différentes ethnies et la suppression de la ségrégation. Pariant sur la non-violence et la désobéissance civile face aux inégalités, il a orchestré la “Marche sur Washington pour l’emploi et la liberté” en 1963, au cours de laquelle il a délivré son discours emblématique “I have a dream”. En 1964, à seulement 35 ans, il a été récompensé du prix Nobel de la paix pour ses actions pacifiques contre la discrimination raciale aux États-Unis. Toutefois, malgré cette distinction, il a fait l’objet de critiques et de dénigrement de la part de certains Américains, en particulier dans le Sud où la violence perdurait contre l’égalité.
En 1965, l’adoption du Voting Rights Act, mettant fin aux entraves électorales qui avaient privé les Afro-Américains du droit de vote dans le Sud depuis près de cent ans, représente une avancée majeure pour King. Malgré les progrès réalisés grâce à son engagement, King a dû faire face à d’innombrables menaces et actes de violence dirigés contre lui. Le 4 avril 1968, il est assassiné à l’âge de 39 ans à Memphis, dans le Tennessee. Son décès entraîne des troubles dans de nombreuses cités des États-Unis et participe à la création de la législation sur les droits civils de 1968, proscrivant la discrimination fondée sur des critères tels que l’ethnie, la teinte de peau, les convictions religieuses, le genre ou l’appartenance nationale.
King est devenu un symbole de la lutte pour les droits et est célébré chaque année le troisième lundi de janvier, jour de la fête nationale en l’honneur de sa mémoire aux États-Unis.
A propos de Martin Luther-King et sa révolution non-violente
Martin Luther King Jr. était un pasteur baptiste et activiste politique américain connu pour son travail de lutte contre la ségrégation raciale et les inégalités aux États-Unis. Il a promu la non-violence et a joué un rôle important dans le mouvement des droits civiques aux États-Unis. Sa vision d’une “communauté bien-aimée” et de “demeure universelle” où toutes les personnes peuvent vivre ensemble en paix a inspiré de nombreux penseurs et activistes à travers le monde. Sa stratégie d’action non-violente a contribué à sensibiliser l’opinion publique américaine aux problèmes de racisme et de pauvreté et a préparé le terrain pour la promulgation de la loi sur les droits civiques. King a été assassiné en 1968, mais son travail et son héritage ont continué à inspirer de nombreuses personnes à travers le monde.
Martin Luther King Jr. était un pasteur baptiste et activiste pour les droits civiques aux États-Unis. Il est devenu célèbre pour son rôle de leader dans les mouvements de désobéissance civile et de non-violence en faveur des droits des Afro-Américains et de l’égalité des races. Sa lutte pour l’égalité a culminé dans la loi sur les droits civils de 1964, qui a mis fin à la ségrégation raciale légale aux États-Unis. King a été fortement influencé par la philosophie de Gandhi et a adopté la non-violence comme moyen de lutter contre l’injustice et l’oppression. Il a été influencé par le personnalisme, une école de pensée qui met l’accent sur la valeur inhérente de chaque personne en tant qu’individu. King a également été influencé par d’autres penseurs tels que Walter Rauschenbusch, George Davis, L. Harold De Wolf, Reinhold Niebuhr et Paul Tillich. Sa croyance en un Dieu personnel et en la valeur de chaque personne a joué un rôle important dans sa lutte pour l’égalité et la justice.
Martin Luther King Jr s’est inspiré du modèle socratique pour dénoncer les préjugés raciaux et promouvoir la compréhension fraternelle. Il croyait que toute vie humaine avait de la valeur et que la propriété devait être au service de la vie, pas l’inverse. Il a appelé à une “révolution des valeurs” pour lutter contre le racisme, la pauvreté et le militarisme, et a mis l’accent sur la justice divine comme un moyen de combiner l’amour chrétien et la non-violence de Gandhi. Selon King, l’amour devait être compris de manière spirituelle et fraternelle, plutôt que comme un sentiment érotique ou sentimental.
D’après lui, il est essentiel de privilégier la force de l’amour plutôt que l’amour de la force, en décrivant l’Agapè comme étant la bienveillance compréhensive, créative et rédemptrice envers tous les êtres humains. L’Agapè représente cet amour généreux qui ne réclame aucune contrepartie. Les théologiens affirmeraient qu’il s’agit de l’amour divin manifesté dans le cœur humain. Pour lui, l’Agapè ne symbolise pas un amour faible ou passif. C’est l’amour actif qui vise à préserver et à instaurer la communauté. C’est l’insistance sur la communauté même lorsque quelqu’un tente de la détruire. C’est la volonté de pardonner, non pas sept, mais soixante-dix fois sept fois pour rétablir la communauté. C’est la seule manière de restaurer l’unité de la société américaine.
Martin Luther King Jr. était donc un leader des droits civiques qui croyait aux principes de la non-violence et de la désobéissance civile. Il pensait que les systèmes économiques fondés sur le profit, tels que le capitalisme, encourageaient la concurrence et l’ambition individuelle qui conduisaient les gens à privilégier leurs propres intérêts par rapport à ceux des autres. King voyait la “communauté bien-aimée” comme le résultat logique et inévitable de la combinaison des enseignements de Jésus et de la stratégie de non-violence de Gandhi. Il comprenait la lutte pour la justice sociale comme l’immanence de Dieu dans l’histoire et la considérait comme un devoir spirituel et moral. La vision de King d’une société réconciliée était une société inclusive et dotée d’un sens des responsabilités, les individus reconnaissant leur dette et leur responsabilité envers les autres et reconnaissant l’interdépendance de la vie. Il croyait que le bien-être des pauvres était lié à la prospérité des riches et que l’intégration devait être comprise comme interculturelle plutôt que monoculturelle. King soutenait qu’une véritable intégration nécessiterait une restructuration radicale de la société, notamment une redistribution économique et un changement de priorités par rapport au militarisme et au matérialisme.