Littérature

Voltaire, Candide : résumé chapitre par chapitre et analyse

Ecrit par Les Résumés

RÉSUMÉ CHAPITRE PAR CHAPITRE

Chapitre 1

Thunder ten tronckh, château de Westphalie. Candide habite avec sa cousine Cunégonde, pour qui il éprouve une attirance secrète. Disciple de Pangloss, il adopte la philosophie de son professeur, qui est « Tout va bien ». Un événement perturbe le cours de sa vie : le Baron surprend un baiser entre lui et Cunégonde. Furieux, le Baron expulse Candide du château ; une décision qui affecte grandement la belle, qui perd connaissance.

Chapitre 2

Candide engagé dans l’armée Bulgare fait une tentative de désertion, mais échoue. Le jeune reçoit successivement deux punitions exemplaires. D’abord, il est condamné à nettoyer les baguettes de tous les militaires. Ensuite, la décision de sa condamnation à mort tombe. Fort heureusement pour lui, à l’occasion d’une revue des troupes effectuée par le roi bulgare, Candide reçoit la grâce royale et échappe à la mort.

Dans le chapitre deux du roman, Voltaire semble faire un clin d’œil à un épisode biblique où Adam et Eve se retrouvent chassés du Paradis. A leur image, Candide se crache sur la réalité de la vie.

Chapitre 3

Candide assiste aux premières loges de la guerre qui oppose les Bulgares aux Arabes. Les morts s’empilent. Candide rejoint la Hollande à pieds, ville où il reçoit un mauvais accueil de la part d’un couple de protestants. Il y fait également la connaissance de Jacques, un anabaptiste, qui se révèle une aide précieuse.

Chapitre 4

Candide croise à nouveau le chemin de Pangloss. L’homme, rongé par la syphilis refilée par la suivante de la Baronne, présente une apparence misérable. Candide décide de lui apporter les soins nécessaires. Puis, les trois hommes, Candide, Jacques, et Pangloss, embarquent en direction de Lisbonne.

Chapitre 5

Une tempête surprend les passagers alors que le navire pénètre le port de Lisbonne. Jacques se noie dans sa tentative de sauver un marin. Candide et Pangloss survivent. Néanmoins, au moment où ils regagnent la terre ferme, un tremblement de terre sévit. Les deux hommes entament ensuite une relation d’entraide avec la population locale.

Chapitre 6

A Lisbonne, un acte de foi est organisé en vue de lutter contre les tremblements de terre. Pangloss reçoit une sanction de pendaison pour avoir parlé. Candide est fouetté à cause de son attitude ironique. Une vieille apparaît et demande à Candide de la suivre.

Chapitre 7

Candide croise à nouveau le chemin de Cunégonde par l’intermédiaire d’une vielle femme. Il lui conte ses épopées et souhaite entendre l’histoire de sa belle.

Chapitre 8

C’est au tour de Cunégonde de se livrer. Victime de viol, elle pense trouver refuge che un capitaine bulgare. Cependant, celui-ci la vend à Don Issachar, un trafiquant juif qui la partage avec un inquisiteur. Ses mésaventures l’amènent à douter de la philosophie de Pangloss « Tout va bien ». Cunégonde demande un service à la vielle femme : celle de prendre soin de Candide.

Chapitre 9

Don Issachar éprouve de la jalousie envers Candide. Ainsi, il projette de tuer son rival à l’aide d’un poignard. La tentative échoue. Candide réchappe non seulement à la mort mais il parvient également à tuer son agresseur d’un coup d’épée. L’inquisiteur, témoin de la scène subit également le même sort. Aussi, Candide s’enfuit en compagnie de Cunégonde et de la vieille en direction du Sud de l’Espagne, Cadix.

Chapitre 10

Les mésaventures de Candide se poursuivent. Leur argent leur ayant été volé, les trois personnes en cavale sont contraintes de vendre leur monture. Candide trouve un poste de capitaine à bord d’un bateau en partance pour le Paraguay. Il commence à remettre en cause la philosophie de Pangloss.

Chapitre 11

C’est au tour de la vieille de partager sa tragédie. Elle jouissait d’une vie parfaite : une beauté enivrante, une somptueuse demeure située en Italie, un charmant fiancé, jusqu’au jour où ce dernier ne meure. Le bateau sur lequel elle embarque est assailli par des corsaires qui les transportent au Maroc. Elle est la seule survivante de ce voyage.

Chapitre 12

La vieille s’enfuit et tombe entre les mains d’un homme qui la vend. Au bout de plusieurs transactions, elle devient la propriété de Don Issacare, le défunt propriétaire de Cunégonde.

Chapitre 13

A peine ont-ils mis les pieds à Buenos Aires que les trois fugitifs apprennent une terrible nouvelle. Le crime a été découvert. Candide risque la peine de mort par immolation pour le meurtre de l’inquisiteur. Candide poursuit sa cavale ; mais sans Cunégonde.

Chapitre 14

Candide est accompagné dans sa fuite par son valet Cacambo. Ils se rendent au Paraguay où ils croisent le frère de Cunégonde, un commandant, chez les jésuites.

Chapitre 15

Le fils du baron raconte l’invasion du château par les Bulgares. Les  retrouvailles comblent les deux cousins de joie jusqu’au moment où Candide fait part de son intention de se marier avec Cunégonde. Une dispute éclate et Candide finit par tuer son cousin à coup d’épée. Puis, Candide et Cacambo s’enfuient, déguisés en jésuites.

Chapitre 16

Candide et Cacambo atteignent une forêt où ils font une rencontre peu commune. Candide se méprend sur la situation et tue les amants de deux femmes, croyant qu’il s’agissait de singes qui en avaient après elles. Au matin, quand ils reviennent à eux, les deux hommes sont entravés. Ils risquent à mort car on les prend pour des jésuites. Cunégonde éclaircit la situation : Candide n’est pas un jésuite d’autant plus qu’il est responsable de la mort d’un d’entre eux. Candide et Cacambo sont libérés.

Chapitre 17

Candide et son valet partent pour Cayenne. Ils découvrent un endroit idyllique : l’or sert de jouets aux enfants. Ils sont conviés gracieusement à un banquet. Ils reçoivent un accueil chaleureux de la part de « Sa majesté » qui leur explique le fonctionnement d’Eldorado. En ces lieux où les plaintes n’existent pas, les prêtres, les moines et les palais de justice, et même le parlement perdent leur raison d’être.

Chapitre 18

Les indigènes de l’Eldorado ne comprennent pas l’intérêt des étrangers pour l’or. C’est pourquoi, le roi leur permet d’emporter autant de cette « boue jaune » que Candide désire lorsqu’il quittera le pays. De plus, le souverain lui octroie de nombreux lamas ainsi que le moyen de locomotion lui permettant à lui et à Cacambo de retourner à Cayenne. En effet, Candide ne souhaite que retourner auprès de Cunégonde.

Chapitre 19

Candide et Cacambo atteignent finalement le Surinam. Ils font la connaissance d’un esclave noir, amputé d’une jambe et d’un bras, qui finit de les confronter à la dure réalité de l’esclavage et de la vie en générale. Les rêves et illusion de Candide se brisent. Il se détourne de la philosophie optimiste de Pangloss.

Chapitre 20

Candide décide de partir immédiatement pour Venise. C’est à Cacambo que revient la charge de racheter Cunégonde et la vieille à Monseigneur. Durant son voyage, Candide demande la compagnie du philosophe Martin, l’homme le plus malheureux de la province. Les deux êtres conversent du mal physique et du mal moral. Puis ils assistent, spectateurs du dénouement de la bataille navale entre les Hollandais (pirates ayant dérobé les dernières fortunes de Candide) et les Espagnols. La victoire revient aux Espagnols.

Chapitre 21

Le philosophe Martin et Candide échangent des réflexions philosophiques jusqu’à leur débarquement à Bordeaux.

Chapitre 22

Le philosophe Martin et Candide Martin et Candide flânent dans Paris. Les mésaventures de Candide continuent alors il se heurte à l’avidité de médecins et de dévotes qui ne le soignent que par appât du gain. Un abbé invite les deux hommes au théâtre où ils croisent une artiste qui ressemble étrangement à Cunégonde. Les trois hommes entament une partie de cartes chez une parisienne. Il perd ses sous aux jeux avant de s’essayer à une histoire d’un soir pour laquelle il culpabilise. Enfin, suite à la tromperie de l’abbé, Candide et Martin manquent de se faire arrêter et emprisonner. Ils embarquent par la suite sur un bateau en partance pour l’Angleterre.

Chapitre 23

Martin et Candide flânent dans Paris. Candide tombe malade. Un abbé invite les deux hommes au théâtre où ils croisent une artiste qui ressemble étrangement à Cunégonde. Les trois hommes entament une partie de cartes chez une Parisienne.

Chapitre 24

Candide et Martin rencontrent une prostituée. Il s’agit en fait de Paquette, l’ex-suivante de la baronne au château. Candide apprend une curieuse nouvelle : la vie d’un noble vénitien a toujours été un long fleuve tranquille.

Chapitre 25

Candide et Martin visitent Procuranté, le noble vénitien, dans sa somptueuse résidence. L’homme ne peut s’émouvoir de rien qu’il s’agisse d’art, de musique ou de littérature.

Chapitre 26

Martin et Candide déjeunent avec six rois déchus. Puis Candide reçoit finalement des nouvelles de Cunégonde. Elle est devenue esclave à Constantinople. Cacambo est également entravé par les chaines de l’esclavage.

Chapitre 27

On informe Candide que la beauté a quitté les traits de Cunégonde. Néanmoins, Candide décide de racheter ses anciens compagnons Pangloss, le Baron et Cacambo, lorsqu’il en a l’opportunité.

Chapitre 28

Le baron révèle son histoire : il survit à sa confrontation avec Candide. Ses blessures sont soignées ; cependant, il commet l’erreur de se baigner nu dans une rivière en compagnie d’un musulman. Sa faute le conduit dans les galères.

Pangloss raconte lui aussi ses aventures : suite à sa pendaison, son corps est à la merci d’un médecin qui se met en tête de le disséquer. Au cours de l’opération, Pangloss reprend conscience et se tord de douleur. Il est soigné. Un jour, alors qu’il entre dans une mosquée, il commet l’erreur de ramasser un bouquet qu’une jeune fille a laissé tomber. Sa faute, quelle qu’elle ne fut, le conduit aux galères.

Chapitre 29

Candide rachète Cunégonde puis lui propose de l’épouser malgré la laideur de la jeune femme. Le Baron s’y oppose formellement.

Chapitre 30

L’amour qui animait Candide s’est essoufflé. Cependant, il se marie avec Cunégonde par honneur. Puis, il croise à nouveau le chemin de Paquette et de Frère Giroflée qui peinent dans leur vie à cause de leur mauvaise gestion de la fortune que Candide leur  a confiée. Ensuite, il fait la connaissance d’un Turc, heureux, qui cultive son jardin avec ses trois enfants. Il décide de l’imiter. Ainsi, il commence à se replier sur lui-même. Enfin, il parvient à une conclusion : ses voyages et diverses rencontres l’ont amené à opter pour la vie simple qu’il mène actuellement.

ANALYSE DE L’OEUVRE

Candide ou l’optimisme de Voltaire, un auteur français de l’époque des Lumières, raconte les péripéties de Candide, un héros optimiste qui, au cours de ses mésaventures, remet en cause sa philosophie de vie « Tout va bien ». L’optimisme fait normalement référence au  « système de ceux qui prétendent que tout est bien, que le monde est le meilleur que Dieu ait pu créer » (dictionnaire de Trévoux, 1771). Tandis que celui incarné par Candide représente « la rage de soutenir que tout est bien quand on est mal » (Chapitre. 19, l. 48, p. 104)

A travers son récit, l’auteur met en exergue la nécessité de sortir de sa zone de confort, de voyager et de partir à la rencontre des autres (personnes et cultures) afin de forger son moi. C.f. « vous voyez comment en usent les personnes qui n’ont pas reçu une certaine éducation » (chap. 16, l. 52, p. 86), ou encore « Il est certain qu’il faut voyager » (chap. 18, l. 71, p. 96)

Le récit de Voltaire a pour but de démontrer l’absurdité du monde. D’un côté, le bonheur n’est réalisable que dans un endroit imaginaire : l’Eldorado. D’un autre côté, le monde réel n’offre que laideur, violence, mort, catastrophes naturelles, maladies, et non-sens. Par ailleurs, l’auteur livre une vision utopique du monde. Non seulement l’Eldorado est présent dans le conte, mais aucun des personnages ne meurt réellement. Le lecteur les découvre, en vie mais mal en poing, les uns après les autres, vers le dénouement de l’histoire.

Dans Candide ou l’optimisme, Voltaire fait appel au registre merveilleux, caractéristique des contes. En effet, le récit recèle de nombreux détails fantastiques comme l’Eldorado, les moutons rouges, les machines volantes, et enfin, les cailloux d’or et de rubis. De plus, l’histoire inclut des références aux contes et contes de fées classiques : la pommade magique à usage curative fait un clin d’œil aux aventures de Gulliver, tandis que la formulation des phrases dans les passages descriptifs (C.f. « plus beau des châteaux »), n’est pas sans rappeler l’atmosphère des mille et une nuits.

Candide ou l’optimisme, est un conte philosophique imaginé par Voltaire. A ce titre, l’œuvre remplit deux fonctions : la première, celui de conte ; dont le récit est censé s’adresser à un public qui ne soit pas forcément averti. Dans cette optique, l’auteur n’accorde pas de grande importance à la vraisemblance des faits. Le message prime. Ainsi, en vue de véhiculer l’intention de l’auteur, les événements s’enchaînent rapidement, au détriment de la logique humaine. Des éléments caractéristiques de différents genres de romans viennent enrichir le récit comme un amour unique, persistant et à toute épreuve (roman sentimental) ; ou encore les naufrages, pirates, duels et intempéries (roman d’aventures).

La seconde est celui de support philosophique. Les péripéties de Candide n’ont pour seul objectif que de participer à son apprentissage et forger sa personnalité. De ce fait, les rencontres et mésaventures ne sont pas à prendre au premier degré. Il faudra s’intéresser à leur dimension symbolique. En outre, chaque personnage représente un stéréotype de la société.

Voltaire choisit volontairement d’utiliser un ton léger dans son écriture. Le récit est parsemé de fantaisie, d’humour et de grivoiserie. La présence de la Farce, genre populaire du dix-huitième siècle, se fait également ressentir lors de certaines scènes, aux points culminants des mésaventures du protagoniste. De ce fait, la lecture reste fluide et plaisante malgré la profondeur du contenu philosophique.

THEMES ABORDES DANS CANDIDE OU L’OPTIMISME

Deux thèmes majeurs, en totale opposition, s’illustrent au long du conte philosophique : l’optimisme incarné par Pangloss ; et le pessimisme qui guette Candide à cause de ses mésaventures. Cependant, d’autres thèmes sont abordés afin de donner plus de valeur au récit : l’utopie et la recherche du bonheur.

L’utopie et la désillusion

Dès les premières lignes de l’œuvre, le lecteur est face à une utopie. Candide est placé dans un univers fantasque, empli de perfection, de paix et de beauté. Il vit dans un merveilleux château où il côtoie un baron influent, un philosophe savant, et une princesse à la beauté enivrante. Néanmoins, le rêve se brise rapidement et abruptement. Candide découvre les dessous du pouvoir : le Baron se révèle prétentieux et rempli de préjugés aristocratiques tandis que les subordonnés se montrent plus serviles que loyaux et honnêtes. La guerre franco-britannique aura pour fonction de mettre en évidence le véritable visage de son entourage.

La seconde utopie est l’Eldorado : ce pays merveilleux à l’écart du monde se distingue nettement de la société actuelle. Les instances au pouvoir, l’absence de conflits et/ou de précarité en font le pays idéal. Candide n’y accède d’ailleurs qu’au bout d’une multitude de mésaventures qui lui ont instillé en lui un esprit de doute. En somme, Candide apprend à se poser des questions et à douter du bonheur. C’est dans cette ligne de pensée que le jeune homme décide de quitter cette société idyllique pour se remettre à la recherche de sa bien-aimée. En effet, Eldorado, pour lui, s’apparente à une illusion, un rêve trop beau pour être vrai, une construction humaine, et donc imparfaite. Il est poussé à se remettre en quête de son propre bonheur.

La recherche du bonheur

L’image du bonheur est en elle-même indissociable de la société réelle. Lorsque Candide et son entourage s’installent à Propontide en vue de profiter d’une vie simple, le bonheur est finalement à portée de main. Elle inclut une attitude qui se veut éloignée de la politique et de la religion pour se consacrer à la communauté et à son propre labeur. Le bonheur diffère alors de l’illusion.

En ce sens, le bonheur que recherchait Candide prend trois formes :

  • L’utopie ou l’illusion d’un monde parfait, donc hors d’atteinte ;
  • La société réelle, imparfaite, comprenant ses inégalités et brutalités ; et
  • Un art de vivre. En d’autres termes, le fait de se satisfaire d’une vie plus modeste.

Les aventures de Candide l’amènent à expérimenter chaque type de bonheur et à y tirer des leçons. Ce voyage initiatique contribue à sa maturité : il passe de l’enfant bercé par les rêves et les illusions au statut d’adulte expérimenté et empli de sagesse.

L’optimisme et le pessimisme

Tout au long de l’œuvre, Voltaire critique implicitement mais fortement l’optimisme incarné par Pangloss. Il y révèle son opinion sur la religion et ses représentants. Ainsi, il confronte souvent cet optimisme au pessimisme personnifié par Martin. Cependant, dans cette lutte, aucune des deux philosophies ne parvient à prendre l’ascendant l’un sur l’autre.

Candide adopte la philosophie optimiste de Pangloss au début de l’histoire (“Tout est au mieux dans le meilleur des mondes possibles”.) Au cours de son voyage, il est influencé par le pessimisme Martin. Au final, au terme de l’aventure, le jeune homme parvient à se défaire de la philosophie de Pangloss et à forger sa propre philosophie de vie.

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