Littérature

Edgar Allan Poe, L’homme des foules : résumé, personnages et analyse

L'homme des foules
Ecrit par Les Résumés

L’Homme des foules est une nouvelle écrite par Edgar Allan Poe et publiée pour la première fois en décembre 1840. Elle a été publiée dans les revues littéraires Burton’s Gentleman’s Magazine et Atkinson’s Casket. En 1857, elle apparaît dans Nouvelles Histoires Extraordinaires. Explorons ensemble ce court récit d’un des plus grands auteurs américain du 19ème siècle.

Résumé détaillé de L’homme des foules d’Edgar Allan Poe

L’observation de la foule

Vers le crépuscule d’une soirée d’automne, le narrateur se trouve assis près d’une fenêtre au café D… de Londres, se remettant d’une longue maladie. Il a pris pour passe-temps d’examiner les passants dans le café et ceux qui arpentent la rue, une des artères principales et les plus animées de la ville. Au fil des heures, l’animation diurne cède la place à un calme nocturne progressif, avec une diminution graduelle de la foule.
Initialement, il porte son attention sur la foule de manière globale, mais son intérêt se porte rapidement sur l’individu, détaillant les traits, les allures et les expressions de chaque personne. Il observe certains se hâter dans la masse pour leurs occupations, tandis que d’autres déambulent avec une sérénité qui les isole de la cohue environnante. Ces observations quotidiennes ne l’enthousiasment guère, sauf lorsqu’il s’attarde sur les employés de bureau, distinguant les jeunes employés des boutiques de pacotille des employés sérieux des entreprises respectables.
Il identifie aussi aisément les escrocs de haut vol, qui se fondent parmi les hommes distingués, étonné que l’on puisse les confondre alors que les indices révélateurs sont à ses yeux évidents, comme leurs manchettes. Il remarque les joueurs professionnels et les proxénètes parmi la foule. Le narrateur consacre de nombreuses heures à cette observation minutieuse de la multitude qui se déploie sous ses yeux.

Le vieil homme

Le narrateur aperçut la physionomie d’un vieil homme de plus de soixante-cinq ans. Celui-ci a retenu toute son attention. Le narrateur décida de sortir dans la rue afin de suivre cet homme et de continuer à l’observer. Il nous fait la description de cet homme en nous révélant des détails sur son physique (“de petite taille, très-maigre et très-faible en apparence</i”), sur ce qu’il porte (“Ses habits étaient sales et déchirés”). En distinguant la lueur d’un poignard et d’un diamant, le narrateur est surexcité à l’idée de suivre le vieil homme lorsque la pluie s’abat sur la ville. Les parapluies s’ouvrent et le brouhaha de la foule devient plus fort.

Que fait le vieil homme ?

Le narrateur continue de suivre le vieil homme pendant de longues heures. Celui-ci semble parfois faire les mêmes pas. Il raconte qu’il a failli être découvert à plusieurs reprises. Du fait d’un temps plus frais, les gens rentraient chez eux laissant au vieil homme plus de facilité pour se déplacer. L’homme entra dans une rue obscure et se mit à courir. L’homme se trouvait dans une rue qu’il semblait bien connaître. Il rentrait et ressortait dans plusieurs magasins sans adresser la parole.

Vers onze heures, un boutiquier “coudoya” le vieil homme en fermant sa boutique. Celui-ci se précipita dans plusieurs ruelles désertes pour se diriger vers la rue de l’Hôtel D… Puis le vieil homme se dirige à la sortie d’un théâtre où il se mêle aux personnes qui en sortent. Progressivement, la foule se réduit et l’homme se joint à la compagnie d’une dizaine de tapageurs. Lorsqu’il se trouve presque seul, le vieil homme se faufile dans un des quartiers les plus mal famé de Londres pour se mêler à un groupe d’ivrognes.

Le narrateur capitule

Comprenant qu’il n’apprendra jamais rien de celui-ci, le narrateur décide d’arrêter de poursuivre le vieil homme. Il comprend que ce dernier se retrouve angoissé lorsqu’il se retrouve seul et à besoin de se faufiler parmi la foule pour se sentir bien.
Le narrateur finit par conclure que ce vieil homme “est le type et le génie du crime profond. Il refuse d’être seul. Il est l’homme des foules. Il serait vain de le suivre ; car je n’apprendrai rien de plus de lui ni de ses actions. Le pire cœur du monde est un livre plus rebutant que le Hortulus animae, et peut-être est-ce une des grandes miséricordes de Dieu que es loesst sich nicht lesen, – qu’il ne se laisse pas lire.

Présentation des personnages

Le narrateur est un personnage mystérieux qui observe et décrit les actions de l’homme des foules, un personnage principal qui attire l’attention et l’admiration de la foule en se déplaçant à travers les rues de la ville. Le narrateur semble être un observateur extérieur qui n’a aucun lien émotionnel avec l’homme des foules ou la foule elle-même. Il utilise une voix distanciée et objective pour décrire les événements qui se déroulent dans le récit, mais il révèle également certaines de ses propres opinions et interprétations de ce qu’il observe. Il se montre également curieux et fasciné par l’homme des foules et ses actions, bien qu’il ne cherche pas à le comprendre ou à le juger. Il ne révèle pas grand-chose sur lui-même dans le récit, laissant le lecteur deviner ses motivations et sa personnalité. Cependant, on peut supposer qu’il est intelligent et observateur, capable de décrire avec précision les actions et les réactions de l’homme des foules et de la foule.

Le vieil homme est un personnage principal qui attire l’attention du narrateur en se déplaçant à travers les rues de la ville. Le narrateur présume qu’il a entre soixante-cinq et soixante-dix ans. On ne sait pas grand-chose sur lui en dehors de ses actions et de l’effet qu’à la foule sur lui. Le narrateur le présente comme étant “de petite taille, très-maigre et très-faible en apparence” et portant des “habits étaient sales et déchirés”. Hormis ça, le narrateur ne donne pas d’autre description sur l’apparence physique ou sur le passé du vieil homme. Pour le narrateur, le vieil homme est un homme des foules qui se sent angoissé lorsqu’il se retrouve seul. Il a besoin de se déplacer pour se retrouver mêler avec la foule.

Analyse de l’oeuvre

Les thèmes principaux de cette oeuvre

Dans L’homme des foules, Edgar Allan Poe aborde deux thèmes : celui de la fascination de la foule et celui du pouvoir de l’apparence.
Dans un premier temps, la foule joue un rôle central et est présentée comme étant facilement fascinée et influençable par l’homme des foules. Le narrateur décrit la manière dont l’homme des foules suit la foule sans poser de questions ni réfléchir à ses actions, comme si celle-ci avait un pouvoir hypnotique sur lui. Le texte suggère que l’homme est attiré par les foules pour son mystère et son charme, et qu’il est prêt à lui accorder une adoration aveugle. L’homme des foules a également besoin de la foule pour se sentir exister. Lorsqu’il se retrouve privé de la foule, il se met à se déplacer vers un autre endroit afin de retrouver sa foule. Le narrateur précise les réactions de l’homme des foules lorsqu’il se trouve dans cette position : “le public s’écoulait par les portes. Je vis le vieux homme ouvrir la bouche, comme pour respirer, et se jeter parmi la foule ; mais il me sembla que l’angoisse profonde de sa physionomie était en quelque sorte calmée.” / “Pendant qu’il marchait, le public se disséminait ; son malaise et ses premières hésitations le reprirent. Pendant quelque temps, il suivit de très-près un groupe de dix ou douze tapageurs”.

D’autre part, l’homme des foules est présenté comme étant un vieil homme qui est attiré par la foule simplement en se déplaçant à travers les rues de la ville. Le texte suggère que la foule exerce un pouvoir sur l’homme, même si elle ne fait rien de particulier pour susciter son admiration. Le texte met en lumière le fait que l’homme a besoin de ne pas se retrouver seul comme s’il avait besoin des autres pour exister. Cette notion de solitude et de désir de ne pas être seul peut également être liée au narrateur lui-même, qui observe les événements du récit sans y participer. Le narrateur ne révèle pas ses propres sentiments ou émotions et ne donne pas de détails sur sa propre personnalité, ce qui peut être interprété comme une forme de solitude ou de désir de ne pas être seul.

Les Techniques littéraires employées par Edgar Allan Poe

Le narrateur utilise une voix distanciée et objective pour décrire les événements qui se déroulent dans le récit. Il ne révèle pas ses propres sentiments ou émotions et ne donne pas de détails sur sa propre personnalité. Cette narration distanciée permet au lecteur de se concentrer sur les actions de l’homme des foules et sur l’effet qu’il a sur la foule, plutôt que sur les sentiments du narrateur.

Par ailleurs, le narrateur utilise une diction précise et descriptive pour décrire les actions et les réactions de l’homme des foules et de la foule. Le texte est riche en détails et en métaphores, ce qui permet au lecteur de visualiser les événements qui se déroulent dans le récit. Cette diction précise contribue à la fascination que le lecteur peut ressentir pour la foule et à l’effet hypnotique qu’elle a sur le vieil homme.

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