Littérature

Amélie Nothomb, Stupeur et tremblements : résumé, personnages et analyse

Illustration de la fiche littéraire de Stupeur et tremblements d'Amélie Nothomb par LesRésumés.com
Ecrit par Les Résumés

Bienvenue dans ce résumé de Stupeur et Tremblements d’Amélie Nothomb ! Moi, c’est M. Miguet, prof de littérature chez Les Résumés, et je serai votre guide. 📚

Saviez-vous que Stupeur et Tremblements s’inspire d’une véritable expérience vécue par Amélie Nothomb ? Bien que les noms aient été modifiés, cette histoire, publiée en 1999, reflète fidèlement ce qu’elle a traversé. Ce roman, couronné par le Grand Prix du Roman de l’Académie française, nous offre un regard fascinant sur son parcours singulier. Prêts à explorer cette aventure autobiographique ? ✨

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Et si vous testiez vos connaissances avant de commencer ce résumé sur Stupeur et Tremblements ? Il n’y a que 10 questions !

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Les points clés de Stupeur et Tremblements d’Amélie Nothomb

Avant de plonger dans ce résumé de Stupeur et Tremblements, laissez-moi vous exposer quelques points essentiels 📝✨.

Auteur Amélie Nothomb, une auteur belge
Titre Stupeur et tremblements
Date 1999
Courant Littérature contemporaine, autofiction
Contexte Amélie Nothomb, écrivaine belge, a passé une partie de son enfance au Japon en raison de la carrière diplomatique de son père. En 1990, à l’âge de 24 ans, elle retourne au Japon pour travailler dans une entreprise japonaise. Cette expérience professionnelle, marquée par des différences culturelles et des situations humiliantes, inspire la rédaction de Stupeur et tremblements. Le roman est publié en 1999 et reçoit le Grand Prix du roman de l’Académie française la même année.
Thématiques Choc des cultures : confrontation entre les valeurs occidentales et la rigueur de la culture d’entreprise japonaise.

Hiérarchie et soumission : exploration des dynamiques de pouvoir et de la place de l’individu dans une structure hiérarchique stricte.

Identité et adaptation : questionnement sur l’identité personnelle face à l’intégration dans une culture étrangère.

Humiliation et résilience : description des épreuves subies par l’héroïne et de sa capacité à les surmonter.

 

Vous voilà prêts ! Plongeons maintenant dans le résumé de Stupeur et tremblements ! 📖✨ Pour une immersion complète, voici le programme :

1️⃣ Un aperçu rapide de l’intrigue

2️⃣ Un résumé détaillé de Stupeur et tremblements

3️⃣ Une analyse approfondie de chaque protagoniste de cette fascinante autofiction d’Amélie Nothomb

… et bien plus encore !

Prêts à tout savoir sur cette œuvre ? 💪📚

 

💡

LE SAVIEZ-VOUS ?

Victor Hugo avait d’abord intitulé son roman Jean Tréjean, avant de le renommer Les Misères, puis finalement Les Misérables.

 

Sommaire de ce résumé de Stupeur et Tremblements

Vous avez deux options 🤔 : faire défiler comme sur Instagram ou TikTok 📲, ou naviguer directement en cliquant sur les sections de ce résumé de Stupeur et Tremblements pour une expérience optimale 🗂️. Sur mobile, ce tableau est juste un aperçu 😉. Pour aller droit au but, utilisez “Accès Rapide” en haut à droite de votre écran 📌.

Description
Résumé court Une brève synthèse de l’intrigue de l’œuvre.
Résumé détaillé Un résumé détaillé de Stupeur et Tremblements
Tableau des personnages Un tableau qui vous offre une vue d’ensemble des personnages en un clin d’œil.
Présentation des personnages Une analyse de chaque protagoniste de cette œuvre, dévoilant toutes leurs subtilités.
Analyse de l’Œuvre Une analyse complète des thèmes, du style et des enjeux de l’œuvre.
Fiche de synthèse Un support d’aide pour ce résumé de Stupeur et tremblements.
Les Questions les plus posées Les questions les plus fréquentes pour vous permettre d’aller plus loin.
QCM Tester vos connaissances sur ce roman d’Amélie Nothomb.

 

Page de garde de Stupeur et tremblements d'Amélie Nothomb.

 

Résumé court de Stupeur et tremblements

Pleine d’enthousiasme, Amélie débarque au Japon, prête à vivre l’expérience de ses rêves en intégrant une entreprise nippone. Mais dès le premier jour, elle se heurte à la rigidité des règles et au jugement de ses supérieurs, en particulier Monsieur Saito, qui lui confie des tâches insignifiantes et impose des exigences toujours plus absurdes. Placée sous la supervision de Mademoiselle Mori, une femme brillante mais froide, Amélie tente de s’adapter, malgré des attentes et des codes culturels auxquels elle a du mal à se conformer.

Elle est rapidement confinée à des tâches subalternes, comme servir le thé et le café, une tradition pour les nouveaux employés. Elle apprend minutieusement les préférences de chacun. Chaque initiative qu’elle prend pour trouver un sens à son travail est aussitôt réprimée, comme lorsqu’elle décide de distribuer le courrier, ce qui lui vaut une remontrance pour “crime d’initiative”. Ses tentatives pour se rendre utile sont systématiquement interprétées comme des erreurs, nourrissant une tension qui s’installe progressivement avec ses collègues et ses supérieurs.

Malgré les humiliations et des tâches dégradantes comme le nettoyage des toilettes, Amélie refuse de céder et persévère jusqu’à la fin de son contrat. Sa relation avec Mori oscille entre rivalité, incompréhension et respect tacite. Après une année d’humiliations chez Yumimoto, Amélie quitte l’entreprise, retourne en Europe et se lance dans l’écriture. Elle y trouve enfin liberté et reconnaissance. Plus tard, une lettre en japonais de Mademoiselle Mori lui apporte une ultime et surprenante validation.

J’espère que ce contenu vous a permis de bien vous remémorer l’œuvre. Cependant, si ce n’est pas le cas, vous trouverez le résumé détaillé de Stupeur et tremblements ci-dessous. 📖👇

Résumé détaillé de Stupeur et tremblements

Ce résumé de Stupeur et tremblements étant conséquent, je me suis permis de le diviser en plusieurs parties. Pour vous aider à naviguer plus facilement, je vous ai créé un sommaire juste en dessous.

Partie

Résumé court

1

Amélie commence son travail dans une entreprise japonaise avec une tâche simple qui devient un défi inattendu sous la supervision exigeante de Monsieur Saito.

2
Amélie est reléguée à servir des boissons aux employés et apprend rapidement les préférences de chacun, en s’accommodant du rôle subalterne que lui impose la hiérarchie.
3
En tentant de faire bonne impression, Amélie commet une erreur culturelle en s’adressant en japonais à des étrangers, ce qui lui vaut des reproches sévères.
4
En essayant de prendre des initiatives, Amélie s’attire de nouvelles critiques, apprenant à ses dépens que l’initiative personnelle n’est pas encouragée.
5
Amélie est condamnée à un travail répétitif de photocopies comme punition pour sa distraction, réalisant l’absurdité de certaines tâches assignées.
6
Amélie est secrètement aidée par Monsieur Tenshi, qui lui confie un projet stimulant, apportant une bouffée d’air frais dans sa routine monotone.
7
Monsieur Tenshi et Amélie sont réprimandés pour avoir pris des initiatives individuelles, marquant un tournant dans leur expérience de travail.
8
Amélie découvre la jalousie de sa collègue Fubuki, qui lui refuse toute chance de promotion en l’accusant de manœuvres personnelles.
9
Amélie échoue dans ses nouvelles fonctions de comptable, sa hiérarchie l’humiliant publiquement pour ses erreurs.
10
Assignée à une tâche complexe de vérification des notes de frais, Amélie est submergée et finit par céder à la pression, accentuant son sentiment d’incompétence.
11
Amélie observe les contradictions sociales auxquelles les femmes japonaises sont confrontées, réfléchissant sur le parcours difficile de Fubuki.
12
En tentant de jouer les entremetteuses, Amélie réalise que son aide maladroite n’est pas bien perçue, renforçant son isolement.
13
Amélie assiste impuissante à l’humiliation publique de Fubuki par Monsieur Omochi, témoignant de la rigidité émotionnelle imposée par leur milieu professionnel.
14
Mademoiselle Mori punit Amélie en lui assignant le nettoyage des toilettes, une tâche humiliante que cette dernière accepte sans plier.
15
Amélie subit une humiliation sociale constante, observant les réactions opposées de ses collègues face à son traitement.
16
Amélie annonce son départ à Fubuki en endossant la responsabilité de son “échec”, malgré la condescendance de sa supérieure.
17
Amélie démissionne officiellement, recevant des réactions variées de ses supérieurs, certains la critiquant, d’autres exprimant des regrets sincères.
18
Amélie retourne en Europe avec soulagement, inspirée par son expérience pour écrire son premier roman, et reçoit plus tard un message inattendu de Fubuki.

Ce résumé de Stupeur et tremblements vous aide à mieux comprendre les subtilités de l’intrigue 🔍. Pour aller encore plus loin 📚, n’hésitez pas à explorer le détail juste en dessous 👇.

 

Un défi plus difficile qu’il n’y paraît

Le 8 janvier 1990, Amélie arrive au dernier étage de l’immeuble Yumimoto au Japon. Dès son premier jour de travail, elle fait une mauvaise impression et est réprimandée par Monsieur Saito. Ce dernier lui montre le bureau de monsieur Omochi et de monsieur Haneda, le président de la compagnie, avant de lui montrer la place de son futur bureau. Monsieur Saito lui indique que sa supérieure, mademoiselle Mori, va la rejoindre dans l’après-midi après sa réunion. Monsieur Saito met Amélie au défi d’écrire une lettre en anglais à Adam Johnson pour lui signifier que monsieur Saito acceptait l’invitation à jouer au golf.

Amélie trouve le défi facile. Elle rédige la lettre et lorsqu’elle la présente à monsieur Saito, celui-ci lui demande de recommencer. Amélie passe des heures à trouver les meilleures formulations, mais celles-ci sont toutes refusées par monsieur Saito. Au moment où Amélie est en train de rédiger une énième lettre, monsieur Saito arrive, déchire la lettre sans même la lire et lui explique que mademoiselle Mori est arrivée. C’est avec elle que va travailler Amélie durant l’après-midi.

L’ôchakumi

Mademoiselle Mori arrive et demande à Amélie de l’appeler Fubuki. Cette dernière, du fait de sa taille, fait sensation auprès d’Amélie. Durant les jours qui suivent, Amélie se demande bien à quoi elle peut bien servir dans l’entreprise. Elle a toujours voulu travailler dans une entreprise japonaise, mais elle a l’impression de ne pas être réellement utile. Les documents que lui a passés mademoiselle Mori ne sont pas intéressants hormis un document qui indique tous les noms des employés ainsi que leurs femmes et leurs enfants. Amélie se décide à l’apprendre par cœur.

Monsieur Saito ne lui demande plus rien si ce n’est de lui apporter son café. Amélie ne s’en offusque pas, elle sait que dans toute compagnie nippone, tout nouvel employé doit commencer par l’”ôchakumi” (la fonction de l’honorable thé).

Amélie prend ce rôle au sérieux si bien qu’elle en vient à connaître les habitudes de tout le monde : “pour monsieur Saito, dès huit heures trente, un café noir. Pour monsieur Unaji, un café au lait, deux sucres, à dix heures.” Monsieur Mizuno, c’est “un gobelet de Coca par heure. Pour monsieur Okada, à dix-sept heures, un thé anglais avec un nuage de lait. Pour Fubuki, un thé vert à neuf heures, un café noir à douze heures, un thé vert à quinze heures et un dernier café noir à dix-neuf heures”.

La première gaffe d’Amélie

Un matin, Amélie est chargée par monsieur Saito de préparer du café pour les vingt personnes que reçoit le vice-président de la société. Amélie entre et sert le café à chaque personne en disant des formules d’usage.

Quelques heures après, les personnes s’en vont et monsieur Saito, en colère, demande à Amélie de le suivre. Il lui explique qu’elle les a couverts de honte en parlant en japonais à des étrangers. Les ordres du dessus ont été clairs, elle doit oublier la langue japonaise, car cela n’est pas bien vu qu’une blanche comprenne leur langue. Amélie essaie de se défendre en vain, mais finit par accepter de ne plus parler le japonais au sein de l’entreprise.

Quand Amélie revient à son bureau, Mori se rend compte que celle-ci n’est pas bien. Elle lui demande de la suivre à la cuisine et Amélie vide son sac et avoue haïr monsieur Saito. Mori lui fait comprendre que les ordres ne viennent pas de lui, mais du vice-président, monsieur Omochi, qui est un homme “très spécial”. Elles ne peuvent donc rien faire. Mori lui parle du président, monsieur Haneda, qui est un “homme remarquable” et intelligent.

Amélie et Mori parlent de leur enfance. Mori signifie “Forêt” et Fubuki “tempête de neige”. C’est une enfant de l’hiver née le 18 janvier 1961. Elle lui parle de son enfance dans le Kansai. Amélie lui confie qu’elle a vécu son enfance “au village de Shukugawa, près du mont Kabuto” proche de Nara. Les deux femmes sont donc originaires du Kansai.
En retournant à son bureau, Amélie n’a toujours aucune solution toutefois, la discussion avec Fubuki Mori l’a apaisée. Elle est heureuse qu’elle soit sa collègue.

Le crime d’initiative

Amélie se demande comment elle peut s’occuper sans faire comprendre aux autres qu’elle comprend et sait parler le japonais. Elle exerce toujours son travail d’ôchakumi dans lequel elle ne répond plus aux remerciements des cadres. Ce travail l’occupe un temps, mais très vite, elle finit par s’ennuyer à nouveau. Elle entreprend de distribuer le courrier aux différents employés. Ce travail lui plaît d’autant plus que la liste contenant le nom des employés et leurs familles l’aide grandement dans son travail. Cela lui permet de souhaiter un bon anniversaire à l’un des membres de la famille de l’employé.

Amélie s’épanouissait dans ce travail simple jusqu’à ce que monsieur Saito veuille s’entretenir avec elle. Il lui explique qu’elle s’est rendue coupable du crime d’initiative en volant le travail de quelqu’un d’autre. Le véritable postier ne se sentait vraiment pas bien, car il avait peur d’être licencié. Amélie qui souhaite trouver une occupation durant son temps de travail suggère à monsieur Saito de pouvoir mettre les calendriers à jour. Celui-ci accepte. Amélie s’occupe d’aller voir tous les employés afin de mettre à jour les calendriers. Cela ne lui prend pas beaucoup de temps, mais elle se plaît à le faire. Elle en profite pour divertir son public. Très vite, monsieur Saito l’appelle dans son bureau et lui demande de cesser de déconcentrer les employés.

Les photocopies

Monsieur Saito demande à Amélie de photocopier une liasse de pages au format A4. Lorsqu’elle revient, monsieur Saito trouve les photocopies légèrement décentrées et lui demande de recommencer. Amélie prend garde de faire les photocopies à la perfection, mais Monsieur Saito lui fait comprendre qu’elles sont encore décentrées, bien qu’elle ne voit aucune imperfection. Monsieur Saito lui explique qu’elle doit réaliser le travail sans l’avaleuse étant donné que celle-ci n’est pas assez précise. Amélie sait que cette tâche pénible va lui prendre énormément de temps. Elle comprend que c’est sa punition pour avoir dérangé les employés lorsqu’elle mettait à jour les calendriers.

Amélie passe des heures et des heures à réaliser cette besogne. Elle se rend compte qu’elle est en train de réaliser des photocopies sur les instructions de golf et elle en veut à monsieur Saito de détruire des arbres dans l’unique but de la punir. Elle travaille très tard jusqu’au moment où elle est surprise par monsieur Tenshi, qui a le même statut que monsieur Saito. Monsieur Tenshi est étonné qu’elle ne se serve pas de l’avaleuse. Amélie lui explique les directives de monsieur Saito et monsieur Tenshi comprend. Toutefois, en apprenant qu’Amélie est belge, il lui propose de livrer une étude pour lui sur le beurre allégé. Il lui demande de venir le voir à son bureau le lendemain. Après avoir fini les photocopies, Amélie les place sur le bureau de monsieur Saito et s’en va.

La collaboration avec monsieur Tenshi

En arrivant dans le bureau le lendemain, Fubuki explique à Amélie que monsieur Saito souhaite qu’elle recommence les photocopies. Cela amuse Amélie qui explique tout à Fubuki. Amélie retourne à la photocopie et utilise l’avaleuse, car elle sait que monsieur Saito ne prendra même pas la peine de vérifier avant de les jeter à la poubelle.

Amélie va voir monsieur Tenshi qui lui demande un rapport complet sur le nouveau beurre allégé. Il l’invite à s’asseoir au bureau de monsieur Satama qui est en voyage d’affaires.

Amélie commence son rapport en réalisant des études de marché et en profitant d’appeler la coopérative belge afin d’avoir des informations sur le produit. Elle est heureuse que monsieur Tenshi prenne de gros risques pour elle et lui fasse confiance. Amélie, c’est qu’elle a beaucoup de chance, car ce genre d’histoire est assez rare au Japon. D’ailleurs, elle ne peut s’empêcher de penser que Tenshi signifie “Ange”. Le lendemain, Amélie arrive assez tôt pour finir son rapport et le donner à monsieur Tenshi avant de recommencer les photocopies qui, une nouvelle fois, ne sont pas parfaites pour monsieur Saito.

À la photocopie, monsieur Tenshi félicite Amélie pour son travail et lui demande si elle souhaite qu’il dise que ce rapport est d’elle. Amélie n’a pas envie qu’il prenne des risques et accepte qu’il s’en attribue les droits d’auteur. Monsieur Tenshi souhaite s’entretenir avec monsieur Omochi afin d’avoir Amélie sous ses ordres, car il estime qu’il pourrait avoir besoin d’elle.

Démasqués

Quelques jours plus tard, Amélie est convoquée par monsieur Omochi. Monsieur Tenshi est présent et il l’attend avec un sourire. Toutefois, monsieur Omochi dissipe très vite sa joie. Il les réprimande en leur faisant comprendre qu’ils ont agi comme des individualistes. Il les traite de tous les noms et les accuse d’avoir conspiré à saboter la compagnie. Amélie, ne souhaitant pas que les chances d’accéder à un poste supérieure soient compromises pour monsieur Tenshi, décide d’endosser toute la responsabilité. Elle explique à monsieur Omochi que c’est elle qui a supplié monsieur Tenshi.

Monsieur Tenshi défend lui aussi Amélie en expliquant à monsieur Omochi que cette Occidentale est encore jeune et sans expérience. Il reconnaît ses fautes toutefois, il essaie de faire avouer à monsieur Omochi que le rapport d’Amélie est excellent. Cela irrite monsieur Omochi qui pense que monsieur Tenshi aurait dû attendre monsieur Saitama. Monsieur Tenshi explique que ce dernier étant un voyage d’affaires, il a été obligé de trouver une autre solution avant que cette affaire ne leur passe sous le nez. De plus, monsieur Saitama ne parlant pas le français, il aurait eu plus d’obstacles. En entendant cela, monsieur Omochi s’énerve d’autant plus. Monsieur Tenshi l’apaise en lui expliquant qu’ils peuvent trouver des bénéfices dans ces méfaits. Monsieur Omochi congédie Amélie en lui expliquant qu’elle ne rédigera plus jamais aucun rapport.

La trahison

Dans le couloir, Amélie entend monsieur Tenshi se faire réprimander encore une fois avant de sortir. Ils vont ensemble dans la cuisine. Amélie s’excuse auprès de lui. Monsieur Tenshi lui confie qu’il voulait dire à monsieur Haneda que le rapport venait d’elle, mais mademoiselle Mori l’a devancé en envoyant un message à monsieur Omochi. Amélie doute et pense que c’est une manœuvre de monsieur Saito. Monsieur Tenshi lui explique que monsieur Saito n’est pas méchant, juste coincé et complexé par le rôle qu’on lui a attribué. Quant à mademoiselle Mori, elle n’est pas méchante non plus, mais elle n’a pas digéré qu’Amélie puisse obtenir une promotion après seulement dix semaines, alors qu’elle-même a mis des années à obtenir un bon poste.

Amélie décide de crever l’abcès avec mademoiselle Mori. Elle demande à mademoiselle Mori de la suivre. Amélie lui fait comprendre qu’elle est déçue de son attitude, mais mademoiselle Mori n’a aucun regret. Elle a appliqué le règlement. Amélie comprend que mademoiselle Mori a agi par simple jalousie. Amélie comprend que leur bonne entente est terminée.

Échec en tant que comptable

Le lendemain, mademoiselle Mori affecte Amélie en tant que comptable. Elle est sûre qu’elle va échouer à ce poste. Amélie s’occupe de trier les factures. Lorsque monsieur Unaji arrive pour informatiser les factures, il se met à rire. Amélie n’a pas trié les factures G.M.B.H pensant qu’il s’agissait de filiales. Mademoiselle Mori lui fait comprendre qu’il s‘agit du sigle “société” en Allemagne. Mademoiselle Mori, monsieur Unaji et Amélie mettent trois jours à trier les factures.

À un moment, monsieur Unaji se met à rire une nouvelle fois. Mademoiselle Mori se demande ce qu’Amélie a encore fait et monsieur Unaji montre la facture et le livre de comptes. En essayant de recopier bêtement le tableau des chiffres, Amélie a oublié ou rajouter un zéro en plus. Mademoiselle Mori est persuadée qu’Amélie a agi ainsi pour la punir, mais celle-ci lui affirme qu’il n’en est rien. Mademoiselle Mori se montre insultante envers Amélie la qualifiant d’idiote, de demeurée, de handicapé mental, mais cette dernière se défend en expliquant que les “gens de [son] espèce” ont le cerveau qui “s’endort” si leur “intelligence n’est pas sollicitée”.

Échec pour calculer les notes de frais

Mademoiselle Mori propose à Amélie de vérifier les notes de frais des employés en voyage d’affaires. Elle doit calculer le montant exact au yen près. Étant donné que la plupart des factures sont en marks, Amélie doit suivre le taux de la monnaie pour savoir si elle doit accepter ou contester la note de frais. Amélie avoue à mademoiselle Mori qu’elle n’est pas capable de réussir ce type de travail.

Mademoiselle Mori lui montre comment faire en prenant un dossier. Cela lui prend moins de cinq minutes. Amélie essaie, mais n’y arrive pas. Elle comprend que mademoiselle Mori veut lui prouver qu’elle n’a aucune compétences intellectuelles. Le dossier s’agrandit et Amélie n’y arrive toujours pas. Sachant qu’elle doit finir le dossier à la fin du mois, elle décide de ramener ses affaires au bureau afin de passer ses journées au boulot. Tous les matins, elle va au lavabo pour se débarbouiller.

Amélie se perd et la nuit du 30 au 31, elle n’a toujours pas avancé. Elle se réveille le lendemain à dix heures couvertes de honte. Elle s’est endormie parmi plusieurs ordures pour avoir chaud. Mademoiselle Mori lui suggère de ne pas être dans l’entreprise quand elle veut ressembler à une clocharde. Amélie avoue à Mademoiselle Mori qu’elle renonce à la tâche. Mademoiselle Mori est heureuse.

Elle prend le dossier et réalise le travail en une vingtaine de minutes. Les choses ont repris leur cours. Amélie sait que dans d’autres pays, elle aurait été virée pour ça, mais ici, au Japon, les gens savent ce que “craquer” signifie.

Réflexions sur les femmes nippones

Ne voulant pas retourner sur un poste avec des chiffres, Amélie reprend ses anciennes fonctions : préparer le café et le thé ainsi qu’avancer les calendriers. En allant apporter une bière à monsieur Omochi, Amélie tombe sur monsieur Haneda qui connaît son nom. Amélie se demande comment un homme plein de noblesses peut régner sur ce type d’entreprise. Elle se met à penser que monsieur Haneda est un dieu et monsieur Omochi, le diable.

En regardant Mademoiselle Mori, Amélie rêve et énumère tous les devoirs de la femme nippone comme le fait d’être mariée avant ses vingt-cinq ans, d’un homme dont elle n’est pas amoureuse et qui ne l’aime pas, car un amoureux est un demeuré. Ou le fait d’être belle et avoir la ligne, car le simple fait de vieillir ou d’avoir des rondeurs est mal vu au Japon.

Amélie parle du deuxième enfant de monsieur Saito qui vient de naître et qui s’appelle Tsutomenu (“travailler”). Ce prénom lui donne envie de rire. Son attention se porte une nouvelle fois sur Mademoiselle Mori. À vingt-neuf ans, elle n’est toujours pas mariée et pourtant, c’est une très belle femme. Elle a passé sept ans de sa vie à gravir les échelons pour accéder à un poste auquel peu de nippones peuvent accéder. Amélie ne peut s’empêcher de constater qu’il y a une contradiction pour la femme dans le règlement. Les Japonais doivent beaucoup travailler, mais le fait qu’une femme travaille beaucoup trop l’empêche d’être marié avant ses vingt-cinq ans.

Échec en tant qu’entremetteuse

Amélie se rend compte que Fubuki agit différemment avec certains hommes dans la compagnie. Elle qualifie ça de “parade nuptiale de mademoiselle Mori”. Amélie décide de s’arranger pour qu’un certain Hollandais, Piet Kramer, un homme âgé de vingt-sept ans, puisse se mettre en relation avec mademoiselle Mori. Amélie dit à cette dernière que Piet Kramer l’apprécie beaucoup.

Un jour, Piet Kramer arrive dans le bureau et tout le monde est indisposé par l’odeur de sa transpiration. Quand il repart, les employés se moquent de l’odeur dérangeante qui émane des occidentaux, hommes comme femmes.

Amélie comprend que ce serait une honte pour mademoiselle Mori d’imaginer une aventure avec ce type d’homme. Elle semble malheureuse, mais Amélie n’en tire aucun plaisir.

Mademoiselle Mori garde la tête froide

Un jour, monsieur Omochi réclame mademoiselle Mori. Amélie pense qu’il va la réprimander dans son bureau, au lieu de ça, il se met à lui hurler dessus devant tous les employés. Elle pense qu’elle n’a rien fait de mal, mais que monsieur Omochi a juste envie de passer ses nerfs sur quelqu’un. Amélie ne comprend pas ce que dit monsieur Omochi et essaie d’imaginer une discussion comique dans sa tête où elle ridiculise le vice-président. Elle se dit qu’elle aurait dû la défendre contre monsieur Omochi, mais elle n’a rien fait. Ce dernier finit par partir.

Personne n’ose regarder mademoiselle Mori. Après être restée là pendant un moment, elle s’en va aux toilettes. Amélie cherche à la joindre pour la réconforter, mais comprend que cet acte est mal vu. Mademoiselle Mori avait gardé la tête haute, elle était partie se réfugier pour pleurer sans que personne ne la voie et elle, Amélie, l’avait dérangé. Quand elle est revenue à son bureau, Amélie a bien compris que sa supérieure lui en voulait.

Nouvelle affectation : les toilettes

Le lendemain, mademoiselle Mori a l’air beaucoup mieux. Elle lui a trouvé une nouvelle affectation : s’occuper des toilettes pour hommes et pour femmes. Amélie sait qu’il s’agit là d’une vengeance personnelle. Mademoiselle Mori cherche à faire en sorte qu’elle démissionne, mais malgré l’injustice, Amélie compte tenir bon. Elle a signé son contrat en janvier pour un an, aujourd’hui, c’est le mois de juin, elle sait qu’elle doit patienter encore quelques mois. Elle ne démissionnera pas.

Un jour, Amélie croise monsieur Haneda dans les toilettes. Ce dernier est stupéfait de la voir occuper une telle fonction, mais Amélie ne lui dit rien. Toutefois, elle pense que monsieur Haneda a dû s’entretenir avec mademoiselle Mori puisque le lendemain, mademoiselle Mori lui a fait comprendre que si elle devait se plaindre, elle devait le faire avec elle. Monsieur Omochi prend plaisir à voir Amélie travailler dans les toilettes. Monsieur Saito, quant à lui, est gêné.

Quand monsieur Tenshi voit qu’Amélie est affectée à ce type de poste, il boycotte les toilettes et très vite, tous les hommes boycottent les toilettes. Cela les oblige à descendre dans les autres toilettes ce qui prend beaucoup plus de temps. Monsieur Omochi demande à mademoiselle Mori de trouver une solution. Celle-ci demande à Amélie de sortir à chaque fois que les hommes arrivent aux toilettes, prétextant qu’ils ne viennent plus, car ils se disent gênés de sa présence.

Une moins que rien

Amélie obéit aux ordres de mademoiselle Mori. Elle se rend compte que les hommes reviennent peu à peu hormis ceux qui sont sous les ordres de monsieur Tenshi. Amélie comprend qu’un débat idéologique est en train de se jouer. Ceux qui viennent dans les toilettes sont d’accord avec l’humiliation causée, car selon eux, une étrangère n’a rien à faire dans une société nippone. Ceux qui décident de ne pas venir estiment que la société devrait embaucher plus d’étrangers.

Un jour, Amélie est attrapée par monsieur Omochi qui l’entraîne dans les toilettes des hommes, énervé, parce qu’il n’y a plus de papiers. Amélie a eu la peur de sa vie ce jour-là. Les mois qui ont suivi se ressemblent. Amélie continue de s’occuper de l’entretien des toilettes. Elle se souvient d’un film intitulé Furyo où elle compare sa relation entre elle et sa supérieure avec celle de David Bowie et Ryuichi Sakamoto même si, comme le constate si justement mademoiselle Mori, elle ne ressemble absolument pas à David Bowie.
Pour Amélie, elle n’est pas à plaindre. Elle se demande comment les comptables peuvent recopier des chiffres pendant des heures et des heures.

Le mois de décembre arrive et Amélie sait qu’il est temps d’annoncer qu’elle ne veut pas prolonger son contrat. Elle doit l’annoncer aux différentes classes hiérarchiques sans se plaindre. Elle doit également s’assurer de ne pas décrédibiliser la société afin de ne pas entacher la relation entre la Belgique et le Japon.

L’entretien avec mademoiselle Mori

Amélie commence par s’entretenir avec mademoiselle Mori en expliquant que malgré les belles opportunités apportées par l’entreprise, elle n’a pas été capable de se montrer à la hauteur étant donné qu’elle n’en avait pas les capacités intellectuelles. Elle précise que l’origine de cette incapacité se trouve dans l’infériorité du cerveau occidentale par rapport au cerveau nippon.” Mademoiselle Mori continue de la dégrader en lui expliquant que ce n’est pas un problème occidental, mais plutôt parce qu’elle est “handicapée”, ce n’est donc pas de sa faute.

Mademoiselle Mori demande à Amélie ce qu’elle compte faire de sa vie. Amélie lui explique qu’elle compte enseigner le français ce qui amuse mademoiselle Mori. Amélie décide de prendre “le masque de la stupeur” et lui demande si elle pense qu’elle serait acceptée pour ramasser les ordures. Mademoiselle Nori acquiesce satisfaite.

Les autres entretiens

Amélie présente ensuite sa démission à monsieur Saito. Il paraissait mal à l’aise. Amélie donne les mêmes raisons qu’elle a évoquées à mademoiselle Miro. Toutefois, monsieur Saito présente ses excuses à Amélie ce qui l’étonne beaucoup. En effet, les Japonais s’excusent rarement. Amélie le rassure quant à son avenir.

Amélie arrive devant monsieur Omochi. Celui-ci semble de bonne humeur. Il est en train de manger du chocolat vert avec du melon à l’intérieur. Il ordonne à Amélie d’en manger, mais celle-ci refuse. Toutefois, après un petit moment, Amélie consent à manger un morceau qu’elle ne trouve pas si mauvais que ça. Monsieur Omochi se sent victorieux. Il comprend qu’Amélie ne reste pas et cela ne l’étonne pas qu’elle s’en aille, elle avait un problème et n’aurait jamais pu réussir dans cette entreprise. Tout comme mademoiselle Mori, il critique indirectement ses facultés intellectuelles.

Quand elle se présente à monsieur Haneda, ce dernier comprend clairement sa décision. Elle continue de présenter les mêmes raisons qu’elle a évoquées aux autres, mais monsieur Heneda la contredit en lui rappelant sa collaboration avec monsieur Tenshi. Il lui explique qu’elle n’est pas arrivée au bon moment. Toutefois, il lui fait comprendre que si un jour, elle souhaite revenir, ce sera avec beaucoup de plaisir.

Une nouvelle vie

Le 7 janvier, Amélie est heureuse de quitter enfin cette entreprise où elle a l’impression d’avoir travaillé pendant dix ans. Elle dit au revoir à de nombreuses personnes. Mademoiselle Mori n’est pas présente. Amélie quitte enfin cet immeuble où on ne la reverra plus jamais. Elle retourne en Europe quelques jours plus tard.

Le 14 janvier 1991, Amélie commence à écrire son premier manuscrit : Hygiène de l’assassin. Quatre jours après, elle se rappelle que c’est l’anniversaire de Fubuki Mori, elle a trente ans. Un an après, son premier roman est publié. L’année d’après, Amélie reçoit une lettre de Tokyo : “Amélie-san, Félicitations. Mori Fubuki.”. Cette lettre lui fait énormément plaisir, d’autant plus qu’elle est écrite en japonais.

Ce résumé détaillé de Stupeur et tremblements est désormais terminé. Cependant, vous ne pouvez pas partir sans mieux connaître les personnages ! 👥✨

Présentation des personnages du résumé de Stupeur et tremblements

Le tableau ci-dessous présente les personnages principaux de l’œuvre d’Amélie Nothomb. 🕯️ Envie d’en savoir plus sur l’un d’eux ? Il vous suffit de cliquer sur son nom ! 🖱️ Pour une vue d’ensemble, consultez l’analyse complète des personnages dans notre résumé de Stupeur et tremblements. 📖

Description
Amélie
Une jeune femme belge de 22 ans, elle est résiliente et déterminée. Elle endure le harcèlement quotidien dans une entreprise japonaise tout en transformant cette épreuve en succès littéraire.
 Haneda
Président charismatique de Yumimoto, il représente une figure d’autorité bienveillante et inatteignable. Il inspire le respect par sa sagesse et sa douceur.
 Omochi
Vice-président tyrannique, il impose son autorité en humiliant les employés. Il incarne la cruauté et le nationalisme rigide de l’entreprise.
Saito
Directeur de la comptabilité, il est tiraillé entre son rôle hiérarchique et la pression de ses supérieurs. Il révèle une fragilité sous son autorité apparente.
 Mori
Une supérieure calculatrice et froide, dont la beauté extérieure cache une personnalité marquée par la cruauté et l’amertume des humiliations passées.
 Tenshi
Responsable bienveillant de la division laitière, il voit en Amélie une collègue compétente. Il se distingue par son ouverture d’esprit dans un univers de conformisme.

Maintenant que vous avez découvert chaque personnage, continuons ce résumé de Stupeur et tremblements avec une analyse approfondie des différents protagonistes ! 🧐📚

 

Analyse des personnages du résumé de Stupeur et tremblements

Amélie

Cette héroïne de l’histoire est une jeune femme belge de 22 ans qui signe un contrat d’un an dans la firme japonaise Yumimoto. Ayant grandi au Japon dans la région du Kansai, elle porte un regard profondément nuancé sur ce pays qu’elle connaît bien. Cependant, malgré son amour pour la culture japonaise, son travail à Yumimoto se transforme rapidement en un véritable cauchemar. Amélie devient la cible d’un harcèlement quotidien, orchestré par ses supérieurs, M. Omochi, M. Satoi, et surtout Mlle Mori. Ces derniers voient en elle une étrangère “occidentale, incapable de s’adapter aux règles strictes de l’entreprise japonaise.

Amélie est une femme résiliente et déterminée. Malgré les humiliations, elle choisit de rester jusqu’à la fin de son contrat. Cela démontre une force intérieure admirable. Assignée à des tâches qui ne correspondent pas à ses compétences, elle refuse de se laisser définir par les moqueries de ses collègues. Son passage en comptabilité, bien que pénible à cause de son aversion pour les chiffres, souligne son dévouement à finir ce qu’elle a commencé. Finalement, c’est en écrivant cette expérience que la véritable revanche d’Amélie prend forme. En effet, elle transforme sa souffrance en un succès littéraire, triomphant ainsi de ceux qui la réduisaient à un simple stéréotype.

Photographie fictive d'Amélie dans Stupeur et tremblements.

Maintenant que nous avons exploré le personnage principal de ce roman, je vous recommande de continuer ce résumé de Stupeur et tremblements pour découvrir d’autres personnages fascinants. 👥✨

M. Haneda

Le président de la firme Yumimoto est un homme à la présence fascinante et respectée. À la cinquantaine, son apparence svelte et son visage élégant reflètent la sophistication et l’assurance qui marquent sa personnalité. Il incarne pour Amélie le symbole suprême de l’autorité et du pouvoir, presque divin, si bien qu’elle le surnomme “Dieu dans sa perception de la hiérarchie rigide de l’entreprise.

Malgré l’atmosphère de pression intense qui règne chez Yumimoto, M. Haneda se distingue par sa profonde gentillesse et son attitude bienveillante, contrastant avec la froideur et le harcèlement de ses subordonnés. Ce décalage le rend encore plus impressionnant aux yeux d’Amélie, qui voit en lui un modèle de supériorité discrète et de respect. C’est un homme brillant et sage, qui semble conscient des complexités de la société japonaise et des difficultés rencontrées par les employés étrangers comme Amélie.

M. Haneda reste toutefois à distance, presque inatteignable, incarnant un idéal de perfection au sommet de la pyramide de Yumimoto. Son influence est plus symbolique que directe dans le quotidien d’Amélie. En ce sens, il représente une figure de stabilité dans un univers de travail implacable, mais aussi l’inaccessibilité de l’intégration complète dans une culture d’entreprise si différente pour une occidentale.

Photo de M. Haneda, le directeur de l'entreprise où travaille Amélie.

 

M. Omochi

Le vice-président de Yumimoto est dépeint comme une figure imposante, tant par sa stature physique que par sa présence intimidante. Son antipathie pour les étrangers et son autoritarisme font de lui un personnage hostile, particulièrement envers Amélie, qu’il considère comme une intruse dans cette entreprise japonaise. À ses yeux, elle représente “l’Occident, un élément étranger qu’il semble prendre un plaisir sadique à humilier.

Monsieur Omochi est comme un “diable dans l’univers d’Amélie, un mot qui souligne sa cruauté et sa vulgarité. Son mépris dépasse la xénophobie. Il montre aussi de la misogynie, surtout dans ses échanges méprisants avec Mlle Mori. Ce personnage incarne une hiérarchie rigide où l’autorité sert à écraser, pas à guider. Il use de son pouvoir pour réprimander, dominer et rabaisser les employés.

Sous son influence, Amélie devient la cible de remarques cruelles et de tâches dégradantes, qu’il lui impose pour la ridiculiser. Sa présence contribue à l’atmosphère toxique qui règne chez Yumimoto, où les jeux de pouvoir et la pression sociale pèsent sur les employés, en particulier ceux perçus comme différents. M. Omochi symbolise ainsi les abus de la hiérarchie d’entreprise et représente l’oppression que doivent affronter ceux qui tentent de s’intégrer dans un système rigide et fermé.

Photographie de M. Omochi.

 

M. Saito

C’est le directeur de la section comptabilité chez Yumimoto, où il supervise Mlle Mori et d’autres employés, dont Amélie. Petit, maigre et au visage peu avenant, il possède une voix rauque qui, au début, insupporte Amélie. Avec le temps, elle perçoit cependant que M. Saito est lui aussi piégé par la hiérarchie stricte de l’entreprise, en particulier sous l’autorité écrasante de M. Omochi, le vice-président.

M. Saito incarne une figure d’autorité fragile, marquée par la soumission et un manque de caractère suffisant pour s’émanciper de son supérieur. Sous la coupe de M. Omochi, il se retrouve contraint de suivre des ordres qu’il ne semble pas entièrement approuver. Dans ce contexte, son attitude initialement sévère envers Amélie se révèle moins une démonstration de cruauté qu’une manière de préserver sa propre position au sein de la hiérarchie rigide de Yumimoto.

Amélie voit en M. Saito un homme pris au piège de son rôle de subalterne, exécutant des tâches qui le maintiennent sous le contrôle de ses supérieurs. Cette prise de conscience de la position vulnérable de M. Saito éveille en elle une certaine compassion, malgré son attitude distante. Il représente ainsi une figure ambivalente : bien qu’il exerce une certaine autorité, il est lui-même victime de la pression hiérarchique, symbolisant l’emprise de Yumimoto sur ses employés.

Photo de M. Saito dans Stupeur et tremblements.

 

Mlle Mori

Mlle Mori est un personnage complexe et ambigu qui incarne les pressions et les tensions internes de la hiérarchie de Yumimoto. Née en 1961 à Nara, dans la région du Kansai, elle est grande, mince et dotée d’une grâce naturelle. Son nom poétique signifie “tempête de neige et son prénom “forêt, ajoutant une dimension de beauté tranquille à son apparence, mais qui contraste avec sa personnalité.

Mlle Mori semble d’abord amicale envers Amélie, mais cette bienveillance apparente se transforme rapidement en hostilité lorsqu’Amélie travaille avec M. Tenshi. En s’appuyant sur le règlement, Mlle Mori n’hésite pas à dénoncer Amélie, révélant une personnalité calculatrice et froide. En réalité, Mlle Mori est profondément marquée par les humiliations qu’elle-même a subies dans l’entreprise. Frustrée et jalouse, elle projette ses insécurités et son ressentiment sur ses subordonnés, cherchant à écraser ceux qu’elle perçoit comme une menace ou comme bénéficiant de privilèges qu’elle n’a pas eus.

Cet exemple illustre les contradictions de la hiérarchie japonaise. Belle et gracieuse, Mlle Mori incarne pourtant la dureté et la cruauté. La pression sociale et le besoin de conformité transforment les individus en agents d’oppression. Mlle Mori devient ainsi le reflet de l’entreprise elle-même : rigueur en apparence, souffrance à l’intérieur. Elle rappelle à Amélie les défis d’intégration dans cette société complexe et fermée.

Photographie de Mlle Mori.

Si Amélie se retrouve mal entourée, elle peut toujours compter sur un personnage qui se révèle plus collaboratif que les autres. Découvrez son profil dans la suite de ce résumé de Stupeur et tremblements. 🌟📖

M. Tenshi

Responsable de la division des produits laitiers chez Yumimoto, il se distingue par une ouverture d’esprit rare au sein de l’entreprise. Son nom, signifiant “ange, est un clin d’œil à sa bienveillance et à sa tolérance. Contrairement à d’autres, M. Tenshi voit en Amélie une collègue précieuse, et il n’hésite pas à faire appel à ses compétences pour un rapport destiné à une entreprise belge sur le beurre allégé. Cette démarche reflète sa capacité à valoriser la diversité culturelle et ses bénéfices pour le travail, en contraste avec le nationalisme strict de l’entreprise.

Malheureusement, cette collaboration entre Amélie et M. Tenshi attire rapidement la désapprobation de Mlle Mori, qui la dénonce sous prétexte de suivre les règles. Malgré les pressions hiérarchiques, M. Tenshi tente de défendre Amélie face au vice-président M. Omochi, conscient des injustices qu’elle subit. Plus tard, lorsqu’elle est affectée aux toilettes, une affectation humiliante, M. Tenshi montre un soutien discret mais significatif : lui et son équipe boycottent les toilettes de leur étage en signe de protestation silencieuse.

M. Tenshi représente une facette accueillante et progressive du Japon, illustrant que certains Japonais voient les étrangers comme une opportunité d’enrichissement et de collaboration. Ce soutien, bien que subtil, symbolise l’empathie et la solidarité possibles au sein d’une structure hiérarchique rigide. En intégrant Amélie dans son équipe, M. Tenshi incarne un idéal de coopération et de respect qui, bien que marginalisé, laisse entrevoir des valeurs de tolérance et d’humanité dans un environnement dominé par la conformité et la distance culturelle.

Photo de M. Tenshi qui collabore avec Amélie.

Cette présentation des personnages touche à sa fin, mais poursuivons ce résumé de Stupeur et tremblements avec une analyse approfondie de l’œuvre. 📚🔍

Analyse de l’oeuvre

Vous devez rédiger une analyse de cette œuvre d’Amélie Nothomb ? Je vous recommande de poursuivre ce résumé de Stupeur et tremblements pour obtenir toutes les informations nécessaires. 📚✨

Analyse littéraire

Le narrateur de l’histoire est aussi un personnage et il narre le récit à la première personne. Le narrateur n’a pas connaissance de tout et ne peut donc pas être considéré comme “omniscient”. Le discours de l’histoire est principalement narratif, mais comprend aussi des éléments descriptifs et explicatifs. On peut également percevoir une dimension argumentative dans l’histoire, car le narrateur essaie de convaincre le lecteur de son point de vue sur les événements et les personnages. Il nous parle de la beauté incarnée par Mlle Mori. Son incompréhension concernant le mode de vie des Japonais comme la contradiction dans le règlement sur la valeur du travail, mais le fait que cela soit incompatible pour une femme.

L’auteur utilise plusieurs figures de style dans son récit, notamment la comparaison, métaphore, allégorie, l’antithèse, antiphrase, la répétition, l’exagération et l’atténuation. Le récit semble être une sélection subjective de souvenirs, sans vision critique du passé, et il semble que l’auteur essaie de se justifier. C’est pour cette raison qu’il nous est difficile de savoir ce qui s’est vraiment passé durant cette année étant donné que l’histoire n’est que le point de vue de l’auteure. Dit-elle tout avec exactitude ? Omet-elle certains points qui ne la mettraient pas à son avantage ?

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Recommandation de lecture

Pour d’autres ouvrages avec une narration à la première personne :
Hygiène de l’assassin du même auteure
ou bien La Boîte à merveilles d’Ahmed Sefrioui. 

 

La thématique de la discrimination

Le Gaijin : La discrimination au cœur de la société nippone

Le roman semble s’appuyer sur une forme de discrimination dans laquelle le gaijin (外人, “personne de l’extérieur”) n’a pas sa place dans une société nippone. Il y a une volonté de la part des différents supérieurs d’Amélie pour montrer leur supériorité vis-à-vis des “étrangers”. Tout d’abord, Amélie doit oublier de savoir parler le japonais. Si elle n’en est pas capable, c’est que ses compétences sont déplorables. Elle, qui se targue d’avoir des compétences intellectuelles, est incapable de calculer des notes de frais. Elle ne réussit pas en plusieurs jours ce que Mlle Mori est capable de faire en seulement vingt minutes. Ces exemples permettent à ses supérieurs de montrer, voire même de se rassurer que leur pays est bien supérieur aux pays occidentaux.

Compétences et Préjugés : La Supériorité Nippone en Question

La discrimination ne s’arrête pas qu’aux compétences intellectuelles, il est également question de l’odeur dérangeante qui se dégage des occidentaux, tant pour les hommes que pour les femmes (passage avec l’Hollandais). Finalement, après avoir été incompétente, Amélie est affectée aux toilettes parce qu’elle ne sait faire que des tâches sans importance (servir le thé et le café, avancer la date dans l’agenda, distribuer le courrier). Toutefois, elle se montre brillante avec le rapport qu’elle rédige avec monsieur Tenshi, mais cela irrite fortement monsieur Omochi. Il fait comprendre indirectement que monsieur Saitama, en tant que japonais, aurait été plus performant qu’Amélie pour ce type de poste. Il ne veut pas comprendre que celui-ci, aussi compétent qu’il soit, n’aurait pas su exploiter les mêmes compétences qu’Amélie, celle-ci sait parler le japonais et le français. Dans sa volonté d’imposer la supériorité nippone, monsieur Omochi en devient presque ridicule.

Double Discrimination : Étranger et Femme dans la Société Nippone

Ce qui est intéressant dans cette discrimination vécue par Amélie, c’est son universalité. Peu importe d’où ils viennent, les étrangers sont toujours mal vus dans les pays qui les accueillent. La population a peur qu’ils leur volent leur emploi, on leur refuse souvent des postes intéressants, et ce, malgré leurs compétences. Si les choses changent et évoluent dans de nombreux pays, force est de constater que la discrimination envers les étrangers reste encore très ancrée dans de nombreux pays.

De plus, Amélie est une femme, ce qui ne joue pas à son avantage pour réussir à obtenir une promotion intéressante au sein de cette société nippone. Elle subit donc également une discrimination genrée. Ce qui est étrange, c’est qu’elle ne subit pas cette discrimination que par les hommes. En effet, Mlle Mori se venge sur elle. Cette dernière a mis énormément de temps à gravir les échelons. Plutôt que de se montrer douce et compréhensive, elle se montre impitoyable envers sa subalterne.

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Recommandation de lecture

Pour aller plus loin :
Les Identités meurtrières d’Amin Maalouf
ou encore La Tresse de Laetitia Colombani

 

À chacun ses compétences

Cette œuvre d’Amélie Nothomb illustre les propos d’Albert Einstein lorsqu’il disait : “Tout le monde est un génie. Mais si vous jugez un poisson à sa capacité de grimper à un arbre, il vivra toute sa vie en croyant qu’il est stupide.”. En effet, Amélie est employée dans un poste de comptabilité où elle échoue à de nombreuses reprises, du fait de son aversion pour les chiffres. Lorsqu’elle collabore avec Monsieur Tenshi, elle dévoile des compétences qui peuvent être un réel atout pour l’entreprise. Toutefois, plutôt que de se servir de ses compétences, on la force à réaliser des tâches pour lesquelles elle n’arrive pas. Au début, elle est employée à “ne rien faire” et très vite, on l’utilise pour faire des tâches qu’elle ne sait pas faire.

Finalement, au lieu de l’envoyer vers des tâches où elle pourrait mettre à profit ses compétences, on l’entrave et on lui assigne une affectation humiliante et dégradante : l’entretien des toilettes. Ainsi, en prenant Amélie comme l’instrument qui leur permet de montrer leur supériorité face aux Occidentaux, M. Omochi et Mlle Mori font tout le contraire. Ils montrent qu’ils ne sont pas capables d’évoluer, afin d’utiliser les compétences de leurs subalternes pour le bien-être de leur société. Ce sont des personnes “inférieures” qui prétendent agir pour l’entreprise alors qu’ils ne font que travailler pour leur propre succès personnel.

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Recommandation de lecture

Pour approfondir cette thématique :
Le Meurtre de Roger Ackroyd d’Agatha Christie
ou Les Trois Mousquetaires d’Alexandre Dumas

 

Maintenant que cette analyse est terminée, je vous invite à continuer ce résumé de Stupeur et tremblements en consultant ma fiche de synthèse. 📄

 

Fiche de synthèse

Pour réviser efficacement, rien de mieux qu’une fiche de synthèse qui regroupe tous les points clés de ce résumé de Stupeur et tremblements ! 📖📝 C’est une méthode parfaite pour vous assurer de ne rien oublier ! 😊🎯

Narration et Perspective
  • Narrateur interne, limité et non omniscient, raconte à la première personne.
  • Mélange narratif avec des éléments descriptifs, explicatifs, et argumentatifs pour convaincre le lecteur de son point de vue.
Thèmes et Figures de Style
  • Utilisation de figures de style (comparaison, métaphore, antithèse, etc.).
  • Sélection subjective des souvenirs, sans critique du passé ; perspective partiale du narrateur.
Discrimination et Préjugés
  • Le Gaijin (étranger) : Discrimination envers les étrangers (notamment Occidentaux) dans la société japonaise, perçue comme supérieure par certains.
  • Préjugés sur les compétences : Amélie est dévalorisée par ses supérieurs pour ses difficultés en tâches comptables, mais excelle dans des domaines sous-estimés.
Double Discrimination : Étranger et Femme

Amélie subit une discrimination en raison de son genre, aggravée par des comportements hostiles même de femmes (ex. : Mlle Mori).

Utilisation des Compétences
  • La société ne reconnaît pas les talents spécifiques d’Amélie et la limite à des tâches insignifiantes.
  • Paradoxe : Ceux qui la rabaissent révèlent leurs propres lacunes en manquant d’utiliser efficacement les talents de leurs subalternes.

À vous de choisir : mettre vos connaissances à l’épreuve ou quitter ce résumé de Stupeur et tremblements. Mais rappelez-vous, un petit test pourrait révéler si vous êtes vraiment prêt ! 😉

 

QCM sur le résumé de Stupeur et Tremblements

Vous croyez tout savoir ? 🤔 Un QCM sur Stupeur et Tremblements vous aidera à le vérifier ! 📝💡 Alors, prêt(e) à relever le défi ? 💪✨

Quelle est la première tâche régulière d’Amélie dans l’entreprise ?

Quelle est la nouvelle tâche assignée à Amélie après l’incident avec M. Tenshi ?

Comment réagit M. Haneda à la décision d'Amélie de quitter l'entreprise ?

Pourquoi Mlle Mori affecte-t-elle Amélie à l’entretien des toilettes ?

Quelle expérience inspire l’écriture de Stupeur et tremblements ?

Qu’est-ce qui a contribué à la renommée du roman en 1999 ?

En quelle année Stupeur et tremblements a-t-il été publié ?

Quel type de rapport M. Tenshi demande-t-il à Amélie de rédiger ?

Quel genre littéraire caractérise Stupeur et tremblements d’Amélie Nothomb ?

Pourquoi M. Saito demande-t-il à Amélie de refaire les photocopies ?


Toute l'équipe de Les Résumés vous remercie pour votre participation à ce quiz ! 🎉 Cliquez sur "Envoyer" pour découvrir vos résultats. Nous espérons que ce résumé de Stupeur et Tremblements d'Amélie Nothomb vous a captivé. N'hésitez pas à partager vos impressions en commentaire ! 👍💬



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