Salut à tous, c’est M. Rivière, votre prof de littérature, prêt pour explorer ce résumé de Pereira prétend d’Antonio Tabucchi, publié en 1994. 📚✨
Imaginez un instant être confronté à une injustice flagrante, mais tout autour de vous, vous pousse à détourner le regard… C’est le dilemme de Pereira, un journaliste vieillissant dans le Portugal des années 30, sous la dictature de Salazar. 🌍
Prêts à découvrir comment ce personnage fait face à ses responsabilités dans un contexte oppressant ? Voici un résumé de Pereira prétend qui vous plongera dans ce roman profondément humain et bouleversant. 🖋️
LE SAVIEZ-VOUS ?
En 1938, sous la dictature de Salazar, le climat politique oppressif du Portugal pousse Pereira à réfléchir à ses convictions et à son rôle dans la société.
Section | Description |
---|---|
Résumé court | Un aperçu bref de l’intrigue de l’œuvre. |
Résumé synthétique | Un bref descriptif de chaque chapitre du roman. |
Résumé par chapitre | Un résumé de Pereira prétend par chapitre. |
Tableau des personnages | Un tableau qui répertorie les personnages |
Présentation des personnages | Une description plus détaillée des personnages. |
Analyse de l’Œuvre | Une analyse approfondie des thèmes, du style et des enjeux de l’œuvre. |
Fiche de synthèse | Une fiche de synthèse sur notre analyse d’oeuvre de ce résumé de Pereira prétend pour vous aider facilement dans vos révisions. |
QCM | Un questionnaire à choix multiples pour tester les connaissances sur l’œuvre. |
Résumé court
Rédacteur en chef du journal Lisboa en 1938, Pereira traverse une crise existentielle, marquée par des réflexions sur la mort et la foi. Sa rencontre avec le jeune philosophe Monteiro Rossi, qui l’intrigue par ses écrits, marque un tournant dans sa vie. Tandis que la situation politique au Portugal s’aggrave, notamment après la mort d’un homme tué par un policier. Progressivement, Pereira se montre de plus en plus troublé par les événements.
Impliqué malgré lui dans des affaires politiques, il aide Monteiro Rossi et son cousin, tout en poursuivant ses réflexions avec le docteur Cardoso, qui l’encourage à vivre dans le présent. Après l’assassinat de Monteiro Rossi, Pereira prend une décision courageuse en publiant un article dénonçant cet acte, malgré les risques de censure. Il finit par fuir Lisbonne, conscient du danger qui l’entoure, laissant derrière lui un pays en pleine tourmente.
Si ce résumé de Pereira Prétend vous a suffi, je vous invite à explorer notre étude des protagonistes 👥 ou l’analyse d’œuvre 🔍 pour approfondir votre compréhension de cette œuvre d’Antonio Tabucchi. Si vous avez besoin de plus de détails pour bien saisir l’histoire, faites simplement défiler l’article pour accéder à notre sommaire chapitre par chapitre. ⬇️
LE SAVIEZ-VOUS ?
Le roman fait référence à des auteurs comme Pirandello et Lorca, créant un lien entre l’intellectuel Pereira et l’urgence de la situation politique qui le rattrape.
Résumé synthétique de Pereira Prétend
Chapitre | Résumé |
---|---|
1 | Rédacteur en chef du Lisboa, Pereira est obsédé par la mort. Il découvre un article de Monteiro Rossi qui l’intrigue et décide de le contacter pour une collaboration. |
2 | Préoccupé par la situation politique et ses croyances religieuses, Pereira retrouve son ami Don António et exprime son désarroi face à la complexité du monde. |
3 | Pereira rencontre Monteiro Rossi lors d’une fête salazariste et lui propose d’écrire des éloges funèbres pour son journal, malgré ses réticences, Rossi accepte. |
4 | Pereira engage Monteiro Rossi pour écrire des nécrologies, mais commence à douter de cette décision après une longue discussion sur la foi et la littérature. |
5 | Monteiro Rossi présente un article sur García Lorca que Pereira juge inadapté. Ils déjeunent ensemble et discutent de nouvelles possibilités pour Rossi. |
6 | Pereira et Rossi déjeunent dans un restaurant où Rossi avoue avoir écrit l’article par amour pour Marta. Pereira montre de la clémence et lui donne du temps pour réfléchir. |
7 | Pereira reçoit une lettre de Monteiro Rossi avec un article sur Marinetti et une demande d’argent, qu’il conserve sans l’utiliser. |
8 | Pereira part pour une cure thermale à Coimbra après avoir reçu un appel énigmatique de Monteiro Rossi, troublé par la situation politique. |
9 | Pereira retrouve son ami Silva à Coimbra et échange avec lui sur la situation politique en Europe, avant de se retirer, épuisé par son voyage. |
10 | Pereira rencontre Mme Delgado dans un train pour Lisbonne. Ils discutent de la situation des juifs et de la liberté d’expression au Portugal. |
11 | Monteiro Rossi demande de l’aide à Pereira pour cacher son cousin engagé dans la résistance. Pereira accepte à contrecœur. |
12 | Pereira aide Bruno Rossi, cousin de Monteiro, à trouver un logement discret malgré ses réticences face à la situation politique de plus en plus tendue. |
13 | Pereira, épuisé, consulte un médecin qui lui recommande une cure à Parede. Il informe Marta de son départ imminent et lui confie un message pour Rossi. |
14 | Pereira part pour sa cure après un moment de nostalgie et s’arrête à la plage, où il goûte à une sérénité éphémère avant de rejoindre la clinique. |
15 | Pereira rencontre le docteur Cardoso qui l’encourage à changer son mode de vie et à s’interroger sur sa santé, notamment à cause de ses mauvaises habitudes alimentaires. |
16 | Lors d’un dîner, le docteur Cardoso partage avec Pereira la théorie de la “confédération des âmes“, qui remet en question l’identité individuelle. |
17 | Pereira découvre les bienfaits des soins thermaux tout en travaillant sur ses traductions et apprécie la compagnie enrichissante du docteur Cardoso. |
18 | À son retour à Lisbonne, Pereira reçoit la visite de Marta qui lui demande de l’aide pour Rossi. Il accepte, bien qu’il soit préoccupé par la situation politique. |
19 | Pereira consulte le père António sur la position des écrivains catholiques vis-à-vis de la guerre civile espagnole, craignant d’adopter une position hérétique. |
20 | Le docteur Cardoso encourage Pereira à abandonner son passé pour embrasser son “nouveau moi” et à se lier avec des jeunes. |
21 | Pereira reçoit des reproches de son directeur pour avoir publié un article pro-français et promet de privilégier des auteurs portugais à l’avenir. |
22 | Pereira passe la journée à réfléchir à sa défunte épouse et est réveillé par la visite de Monteiro Rossi, qui sollicite son aide pour une mission secrète. |
23 | Pereira prépare un dîner pour Monteiro Rossi, mais leur soirée est brutalement interrompue par la visite inattendue de la police. |
24 | Pereira fait face à des policiers armés qui cherchent Monteiro Rossi. Malgré ses efforts pour se défendre, il est agressé par les agents. |
25 | Après la mort de Monteiro Rossi, Pereira écrit un article sur son assassinat et fuit précipitamment Lisbonne avec un faux passeport. |
Prêt à tester vos connaissances après avoir exploré ce résumé de Pereira Prétend chapitre par chapitre ? 🎯 N’hésitez pas à tenter notre QCM pour voir où vous en êtes ! 📝 Si, toutefois, vous préférez avoir une vision plus globale de l’histoire, prenez votre temps et parcourez l’article à votre rythme. 🛋️
Résumé de Pereira Prétend par chapitre
Chapitre 1
Le 25 juillet 1938, en plein été à Lisbonne, Pereira, le rédacteur en chef du journal Lisboa, est absorbé par ses pensées. Seul, il médite sur la mort. Peut-être est-ce à cause de son passé familial lié aux pompes funèbres, ou du récent décès de sa femme. Bien qu’il se sente catholique, il doute de la résurrection de la chair.
Au détour d’une revue littéraire, il tombe sur un article traitant de la mort, écrit par Francesco Monteiro Rossi, un philosophe. L’absence de mention de l’âme dans cet article l’intrigue. Il en recopie une partie puis décide de contacter Rossi pour lui proposer du travail. Ils se donnent rendez-vous lors d’un bal populaire à la Praça da Alegria.
Par la suite, une idée lui vient à l’esprit : créer une rubrique Éphémérides dans son journal. Il débute cette rubrique en écrivant sur Luigi Pirandello, un célèbre écrivain italien.
Chapitre 2
Pereira est préoccupé par la météo instable. Au Café Orquídea, il feuillette le journal “Lisboa” et tombe sur un article concernant un yacht luxueux. Cette lecture ravive ses inquiétudes concernant la résurrection de la chair après la mort.
Profondément troublé par le climat social et politique, en particulier après avoir appris qu’un homme d’Alentejo a été sauvagement tué par un policier, Pereira ressent le besoin de voir son ami, le prêtre Don António. Lors de leur rencontre, ce dernier, visiblement épuisé, évoque les grèves et les troubles qui secouent le pays depuis le décès du charretier. Il s’étonne même que le “Lisboa” n’ait pas couvert les faits.
De retour chez lui, Pereira s’adresse à la photographie de sa défunte épouse, exprimant son désarroi face à la complexité du monde qui l’entoure. Après un moment de réflexion, il prépare son repas du soir. Ses pensées dérivent vers l’enfant qu’il n’a jamais eu. Finalement, il sort et se dirige vers la Praça da Alegria pour retrouver Rossi.
Chapitre 3
Arrivant à Praça da Alegria, Pereira est surpris de constater la faible présence policière. Il comprend rapidement qu’il se trouve en plein milieu d’une fête salazariste. C’est là qu’il rencontre Monteiro Rossi. Ils échangent sur des sujets aussi profonds que la vie et la mort. Pereira propose à Rossi d’écrire des éloges funèbres pour son journal. Bien que Rossi exprime une préférence pour célébrer la vie, il accepte l’offre. Toutefois, il sollicite une avance financière pour acheter un nouveau pantalon en vue d’un rendez-vous avec une jeune fille. Pereira consent à le dépanner.
Chapitre 4
Après avoir dansé avec Marta, une amie de Rossi, Pereira engage une discussion littéraire avec ce dernier. Il lui propose d’écrire des nécrologies pour le journal. Bien qu’il lui donne carte blanche, Pereira ressent une pointe d’appréhension après cette décision. Monteiro Rossi, bien au fait des œuvres de Bernanos, un écrivain français, accepte l’offre. Leur conversation s’oriente alors vers la foi, la littérature et la résurrection de la chair. Ils conviennent finalement de se retrouver à la rédaction du journal pour collaborer sur des sujets littéraires.
Chapitre 5
Le lendemain matin, Pereira se rend à la rédaction. Lorsque Monteiro Rossi arrive, il lui présente son article sur García Lorca. Toutefois, en raison de la situation politique en Espagne, Pereira estime que l’article n’est pas adapté pour le journal. Il suggère à Rossi d’écrire plutôt une nécrologie sur Bernanos ou Mauriac. Rossi semble désemparé. Il explique à Pereira avoir passé toute la nuit sur cet article, espérant être rémunéré pour pouvoir manger. Pereira propose de l’inviter à déjeuner.
Chapitre 6
Pereira décide d’inviter Monteiro Rossi au Rossio, un restaurant réputé jadis pour être le lieu de rassemblement des lettrés pour discuter d’avant-garde et de littérature. Cependant, il constate que l’époque de gloire de ce lieu est révolue, et il ne voit aucun autre intellectuel à l’horizon.
Pendant le repas, ils échangent peu de mots. Pereira se sent mélancolique en réalisant à quel point ils semblent être les seuls à être restés en ville. Tous les autres ont pris des vacances à la mer ou à la campagne. Monteiro Rossi dévore une généreuse portion de riz aux fruits de mer, tandis que Pereira opte pour une daurade grillée. Pereira prend conscience que ce repas pourrait lui coûter une bonne partie de son maigre salaire hebdomadaire.
Pereira fixe intensément Monteiro Rossi et l’encourage à partager ce qu’il voulait confesser auparavant. Troublé, ce dernier avoue qu’il a écrit l’article sur García Lorca par amour pour Marta. Il reconnaît que ce n’était pas une décision basée sur l’intelligence, mais plutôt dictée par son cœur. Au lieu de le réprimander, Pereira allume un cigare et donne à Monteiro Rossi quelques jours pour réfléchir et produire quelque chose de qualité avant de le rappeler à la rédaction.
La rencontre se termine par une poignée de main, et Pereira s’interroge sur les raisons de sa clémence envers Monteiro Rossi, lui montrant compréhension plutôt que réprimande.
Chapitre 7
Le vendredi suivant, en arrivant au journal “Lisboa“, Pereira trouve une lettre sans expéditeur dans la boîte aux lettres. La concierge l’informe qu’une lettre est arrivée pour lui, livrée en express, et qu’elle a signé pour la réception. Pereira exprime son mécontentement face à ce geste, mais la concierge se défend en affirmant qu’elle connaît du beau monde.
Il monte dans son bureau et retire la lettre de sa poche, la posant à côté du sandwich à l’omelette qu’il avait prévu de manger. Ouvrant l’enveloppe, il découvre un article dactylographié annonçant la disparition de Filippo Tommaso Marinetti. Même si Pereira trouve l’article peu utile, il le conserve. De plus, il y découvre une lettre manuscrite de Monteiro Rossi lui demandant de l’argent.
Pereira range l’article et la lettre dans un dossier intitulé “Nécrologies“, puis il se dirige vers l’imprimerie pour faire imprimer un récit de Maupassant.
Chapitre 8
Pereira reçoit un appel de Monteiro Rossi, qui est actuellement hors de la ville. Bien qu’ils projettent de se rencontrer pour discuter d’un sujet urgent, Monteiro Rossi reste évasif. Il ne veut pas en parler par téléphone. Inquiet et souhaitant prendre un peu de distance, Pereira décide de prendre un train pour Coimbra et de passer quelques jours aux thermes en compagnie de son ami Silva. En chemin, il est confronté à la réalité des troubles de la ville lorsqu’il passe devant une boucherie juive vandalisée. Pereira envoie rapidement des télégrammes pour réserver une chambre aux thermes. Il informe Silva de son arrivée à la gare de Coimbra, lui demandant de le récupérer. Il finalise ses préparatifs pour le départ.
Chapitre 9
Pereira arrive à Coimbra et retrouve son ami Silva. Ils dînent ensemble à l’hôtel des thermes. Après le dîner, Pereira prend l’initiative de rencontrer son directeur. Il veut lui parler de sa collaboration avec Monteiro Rossi concernant la partie culturelle du journal. Occupé avec une belle jeune femme, le directeur rassure Pereira en lui mentionnant qu’il lui fait totalement confiance et lui demande de partir. De retour avec Silva, Pereira exprime ses inquiétudes sur la situation politique en Europe. Silva le rassure, faisant remarquer que le Portugal est différent et que les tumultes liés à l’opinion publique en Europe n’ont pas le même impact ici. Ils échangent également sur la nécessité pour le Portugal d’avoir un chef fort. Épuisé par son voyage, Pereira se retire tôt.
Chapitre 10
Pereira se lève tôt et entame sa journée aux thermes. Après avoir pris un bain de boue, il décline une offre de massage. Plus tard, il décide de prendre un train en direction de Lisbonne. Dans le train, il fait la connaissance de Mme Delgado, une femme plongée dans un livre de Thomas Mann. Ils engagent une conversation autour du déjeuner, discutant de la situation des juifs en Europe. Ils parlent également de la responsabilité des intellectuels face à la situation politique européenne. Pereira fait part de ses préoccupations concernant la liberté d’expression au Portugal. Alors que le train approche de Lisbonne.
Chapitre 11
Pereira reçoit une lettre sans expéditeur, marquée comme urgente. La concierge tente, sans succès, de découvrir l’identité de l’expéditeur. Reconnaissant l’écriture de Monteiro Rossi et malgré ses préoccupations personnelles et sa santé fragile, Pereira accepte de rencontrer Rossi au Café Orquídea. Lors de leur rencontre, ce dernier révèle qu’il a des ennuis liés à un cousin engagé dans la résistance espagnole. Il sollicite l’aide de Pereira pour lui trouver un logement discret. Pereira est réticent mais suggère éventuellement une petite pension située à Graça pour le cousin de Rossi.
Chapitre 12
Pereira est contacté par Monteiro Rossi et son cousin, Bruno Rossi (alias Lugones sur son passeport). Bruno, impliqué dans une mission délicate, se montre méfiant, d’autant plus que Pereira semble ne pas soutenir sa cause. Monteiro Rossi propose également une nouvelle contribution à la page culturelle du journal, suggérant un article sur D’Annunzio. Malgré ses réserves, Pereira accepte d’aider Bruno en lui trouvant un logement et avance les frais pour les trois premiers jours. Il fixe également un rendez-vous avec Monteiro Rossi au Café Orquídea afin de discuter plus en détail.
Chapitre 13
Pereira consacre sa nuit à la traduction et à la condensation d’un récit de Balzac. Ne bénéficiant que de trois heures de sommeil, il se rend fatigué à la rédaction. Préoccupé par sa santé, il consulte son médecin qui lui recommande une cure à la clinique de thalassothérapie de Parede. Bien que réticent en raison de ses obligations professionnelles, Pereira finit par accepter l’idée d’y passer une semaine.
Après en avoir informé son directeur de la rédaction, il retrouve Marta au Café Orquídea. Elle lui confie que Monteiro Rossi est parti à l’Alentejo pour des engagements politiques. N’ayant pas d’affinité pour la politique, Pereira informe Marta de son intention de partir en cure. Il lui demande de transmettre le message à Monteiro Rossi. Il lui donne également le numéro de téléphone de la clinique.
Chapitre 14
Pereira fait ses préparatifs pour son voyage et décide d’emporter un livre d’Alphonse Daudet. Avant de partir, il s’adresse à un portrait de sa femme, évoquant des jeunes en difficulté et mentionnant qu’il a achevé la traduction d’un ouvrage. Une fois à Lisbonne, il s’arrête au British Bar, où il observe des artistes échanger sur leurs projets à venir.
Dans le train, les souvenirs de sa jeunesse envahissent Pereira. Sur un coup de tête, il décide de faire une halte pour nager à la plage. Faisant preuve de prudence, il se lance finalement à l’eau et profite pleinement de l’instant, avant d’échanger quelques mots avec un maître-nageur. Bien qu’il arrive en retard pour son repas à la clinique de thalassothérapie, il éprouve une profonde sérénité suite à sa journée. Lorsqu’il arrive à la clinique, il est chaleureusement accueilli et on lui sert son déjeuner malgré l’heure avancée.
Chapitre 15
Dès les premières lueurs du matin, Pereira est éveillé et se perd dans ses pensées sur sa vie et ses regrets. Dans la clinique de thalassothérapie où il séjourne, on l’invite à participer à une promenade matinale. C’est au cours de celle-ci qu’il entame une conversation avec le docteur Cardoso. Le médecin, montrant un intérêt pour son bien-être, l’interroge sur son état de santé et ses habitudes de vie. Pereira admet consommer régulièrement de la citronnade sucrée, une habitude que le docteur désapprouve, surtout combinée à sa consommation de cigares, compte tenu de sa condition cardiaque. Le docteur Cardoso suggère alors qu’ils dînent ensemble pour poursuivre leur discussion.
Chapitre 16
Pereira et le docteur Cardoso dînent ensemble à 20 heures. Pereira remarque que la plupart des convives du restaurant sont âgés, ce qui lui donne étrangement l’impression de se sentir jeune. Il partage avec le docteur ses projets pour la page culturelle du journal “Lisboa“, évoquant notamment une traduction d’une œuvre de Balzac qu’il prépare. Même s’il n’arrive pas à identifier une faute précise, il ressent un besoin indistinct de se repentir.
Tout en discutant de leurs choix de plats, ils abordent des sujets liés à la santé et à la diététique. Le docteur Cardoso évoque ensuite la notion d'”événement” en psychanalyse, interrogeant Pereira sur la possibilité d’avoir récemment vécu un bouleversement marquant. Cardoso présente par la suite la théorie de la “confédération des âmes“, suggérant que notre identité est constituée d’une coalition de différents “moi”.
Chapitre 17
Au cours de sa semaine à la clinique de thalassothérapie, Pereira découvre les bienfaits des bassins d’algues. Le Dr Cardoso lui expose les vertus de ces algues et lui introduit sa théorie sur le “moi hégémonique“.
En parallèle de ces découvertes, Pereira travaille sur la traduction de La Dernière Classe d’Alphonse Daudet. Les deux hommes déjeunent régulièrement ensemble, échangeant sur la littérature et la France. Pereira savoure ce repos, la diète recommandée, et apprécie la compagnie enrichissante du Dr Cardoso. Il constate également que son travail au journal “Lisboa” continue de bien se dérouler malgré son absence. À la conclusion de son séjour, Pereira se sent revigoré et allégé.
Chapitre 18
À son retour à Lisbonne, Pereira découvre une carte postale de sa femme de ménage qui annonce son retour pour la mi-septembre. Au bureau, il suggère à une auteure d’intégrer le folklore portugais dans ses récits destinés aux enfants. Il tombe également sur une lettre adressée à Monteiro Rossi, mais choisit de ne pas l’ouvrir. Pereira se sent fier de la reconnaissance obtenue pour sa traduction d’une œuvre de Balzac.
Visiblement transformée, Marta sollicite une rencontre avec Pereira. Lors de leur rendez-vous au Café Orquídea, elle lui confie qu’elle est en fuite et dispose d’un passeport français sous une autre identité. Elle sollicite une aide financière pour Monteiro Rossi. Pereira accepte, tout en exprimant ses réserves et son inquiétude.
LE SAVIEZ-VOUS ?
Les changements alimentaires de Pereira reflètent son éveil politique et son engagement croissant contre la dictature.
Chapitre 19
Le lendemain matin, Pereira se lève tôt pour rencontrer le père António à l’église. Ils échangent sur divers sujets, y compris les opinions des écrivains catholiques français vis-à-vis de la guerre civile espagnole. Pereira craint d’adopter une position hérétique. Le père António le renseigne sur le clergé basque et les différents points de vue de ces écrivains, mentionnant notamment Paul Claudel et Georges Bernanos. Pereira envisage de publier des extraits du “Journal d’un curé de campagne“ dans le journal Lisboa. Une fois leur conversation terminée, Pereira retourne à son domicile.
Chapitre 20
Pereira rencontre le docteur Cardoso après avoir publié une traduction. Ils discutent de la situation politique en Espagne et de la vie de Pereira. Le docteur Cardoso encourage Pereira à vivre dans le présent, à rencontrer des jeunes, et à abandonner son passé pour embrasser son “nouveau moi hégémonique“. Pereira ressent de la nostalgie et de la solitude après le départ du docteur Cardoso.
Chapitre 21
Le lendemain matin, Pereira est réveillé par un appel de mademoiselle Filipa, la secrétaire du directeur du journal. Ce dernier exprime son mécontentement au sujet d’un article qu’il juge pro-français sur la page culturelle. Il reproche à Pereira de ne pas l’avoir consulté avant de publier un tel article. Il lui demande de privilégier des écrivains portugais à l’avenir. Pereira acquiesce. Suite à cet échange, il prend un taxi pour rentrer chez lui, mais doit attendre un bon moment avant d’en trouver un.
Chapitre 22
Le jour suivant, Pereira est resté chez lui, évitant les sorties dans Lisbonne. Après s’être levé tard, il a délaissé un livre de Bernanos pour tenter une lecture d’une œuvre de Camilo Castelo Branco, mais l’a trouvée trop sombre. Ses pensées se sont dirigées vers sa défunte épouse. Après avoir mangé une simple omelette, il s’est endormi paisiblement. À son réveil, il a observé les palmiers de la caserne et écouté les notes d’une trompette, le plongeant dans les souvenirs de son enfance.
Vers seize heures, la sonnette de la porte a retenti. Pereira s’est levé pour découvrir Monteiro Rossi sur le seuil. Ce dernier lui a expliqué sa situation. Préoccupé à l’idée que quelqu’un puisse les voir ensemble, Pereira l’a fait entrer immédiatement. Monteiro Rossi s’est reposé après son voyage éprouvant. Compatissant, Pereira a suggéré d’appeler Marta pour la rassurer, en utilisant un téléphone public pour ne pas attirer l’attention.
Plus tard, Pereira a dissimulé les faux passeports que Monteiro Rossi avait sur lui. Bien que Pereira se soit demandé pourquoi il s’était impliqué dans cette affaire, aucune réponse claire ne lui est venue à l’esprit. Avant de se coucher, il a adressé un regard empreint de tendresse et de nostalgie au portrait de sa défunte épouse. Allongé dans son lit, il s’est demandé comment il avait pu se retrouver mêlé à ce tourbillon d’événements.
Chapitre 23
Au matin, Pereira se réveille et part faire quelques courses en vue de son repas. Emporté par des souvenirs de son passé et des pensées sur sa santé fragile, il se rend ensuite à la rédaction. Là, il échange avec le directeur du journal sur le contenu à publier dans la rubrique culturelle. En effet, ils ont l’opportunité de célébrer le poète national portugais, Camões.
Plus tard dans la journée, Pereira essaie sans succès de contacter Marta. Après une promenade apaisante au bord du fleuve, il s’arrête au Café Orquídea. Une fois chez lui, il prépare un dîner à l’italienne pour son invité et évoque avec ce dernier la complexité de la situation. Toutefois, leur soirée est interrompue de manière inattendue par la visite de la police.
Chapitre 24
Pereira se trouve face à trois hommes en civil, armés et manifestement menaçants. Ils sont à la recherche d’une personne dans son appartement. Le meneur, un homme maigre arborant une barbiche, prétend être de la police politique. Pereira, se défendant d’être un journaliste respectable, tente de contacter son directeur, mais on le lui interdit systématiquement. La situation se tend : un des hommes, dénommé Fonseca, se montre particulièrement violent en frappant Pereira. Ces individus, en plus d’user de force et d’intimidation, semblent étonnamment bien informés sur sa vie.
Chapitre 25
Pereira est contacté par le Dr. Cardoso qui, inquiet pour sa sécurité, semble prêt à lui apporter son aide malgré les risques.
La mort brutale de Monteiro Rossi laisse Pereira sous le choc. Poussé par ce tragique événement, il est déterminé à informer le public en rédigeant un article sur l’assassinat. Toutefois, il est conscient du risque de censure. Pour éviter cet obstacle, Pereira sollicite l’aide du Dr. Cardoso afin d’obtenir le visa de publication. Le protocole est strict et Pereira use d’astuces pour voir son article validé.
Face aux défis et à la pression des autorités, il parvient néanmoins à persuader le prototypiste d’imprimer son article révélant les détails glaçants du meurtre. Toutefois, conscient des possibles répercussions, Pereira n’attend pas de voir la réaction à sa publication. Avec un faux passeport français en poche, il prend la décision de fuir précipitamment.
Après avoir parcouru intégralement ce résumé de Pereira Prétend, vous avez une chance unique : connaître toute l’histoire dans ses moindres détails. 🎉 C’est déjà une belle avancée, mais pourquoi vous arrêter là ? 🤔 Vous pouvez aller encore plus loin en découvrant notre analyse des personnages, juste en dessous. 👥
LE SAVIEZ-VOUS ?
Le roman est perçu comme une critique voilée du régime de Berlusconi, faisant écho à la résistance face à l’oppression.
Analyse des personnages du résumé de Pereira prétend
Présentation synthétique des personnages
Personnage | Description |
---|---|
Pereira | Pereira, vieillissant et passif, évolue de la passivité à la résistance. |
Monteiro Rossi | Rossi incarne la jeunesse rebelle et l’idéalisme passionné. |
Le Dr. Cardoso | Cardoso pousse Pereira à la réflexion et à la compréhension de soi. |
Marta | Marta symbolise l’avenir et les sacrifices de la résistance. |
Le directeur du journal | Le directeur représente la complaisance face à l’oppression. |
Analyse détaillée des personnages du résumé de Pereira prétend
- Pereira est souvent évoqué comme un homme portant le poids des années sur ses épaules. Sa corpulence, due à son surpoids, est en partie le reflet de sa sédentarité professionnelle, mais aussi de sa tendance à trouver du réconfort dans la nourriture. Ses problèmes cardiaques, qui ne sont pas seulement une préoccupation médicale, mais aussi une métaphore de son cœur lourd de chagrin et d’inquiétude, le rendent vulnérable. Cette vulnérabilité physique renforce son désir initial d’éviter tout stress ou controverse. Cela amplifie les risques lorsqu’il décide finalement de s’opposer au régime. Pereira est un homme qui a vécu et ressenti de profondes pertes. Le décès de sa femme est une plaie ouverte qui n’a jamais véritablement guéri, le laissant avec un sentiment de solitude et de mélancolie. C’est peut-être cette douleur qui le rend initialement réticent à s’engager ou à confronter les réalités difficiles de son époque. Il préfère rester en retrait, se concentrer sur son travail au journal et éviter les problèmes. Cependant, à mesure que l’histoire progresse, les interactions de Pereira avec les autres personnages et les injustices flagrantes du régime salazariste ébranlent son état d’esprit contemplatif. Il commence à questionner sa propre passivité et réalise que l’indifférence n’est plus une option. Sa transformation psychologique est l’un des arcs narratifs les plus puissants du roman. Dans la trame plus large de l’histoire, Pereira incarne l’individu moyen confronté à des choix moraux cruciaux. Il représente l’homme qui, bien qu’initialement réticent à s’engager ou à prendre position, réalise finalement l’importance de l’action face à l’injustice. Sa transformation, de la passivité à la résistance, symbolise le potentiel de changement et d’éveil en chacun de nous. Pereira devient une figure emblématique de l’idée que, même face à des forces oppressives écrasantes, l’individu a le pouvoir de faire un choix. Il peut toujours prendre position et contribuer à un changement positif.
- Monteiro Rossi est un jeune homme doté de cette vigueur typique de la jeunesse, à la fois insouciante et passionnée. Son énergie est une juxtaposition frappante à la lenteur et à la précaution de Pereira, et cela crée une dynamique intéressante entre les deux personnages. Il se déplace avec une assurance qui reflète ses convictions, et cette énergie physique se traduit souvent par une impulsion à agir, à se rebeller et à s’exprimer, même face au danger. Monteiro Rossi est le feu ardent du roman. Son idéalisme est à la fois sa plus grande force et sa faiblesse. Il croit fermement en la nécessité de résister au régime fasciste et est prêt à tout risquer pour ses convictions. Cette passion n’est pas seulement dirigée vers la politique, mais aussi vers la littérature, qu’il voit comme un outil pour inspirer et éveiller les consciences. Cependant, son impulsivité, typique de la fougue de la jeunesse, le met souvent en danger. Là où Pereira réfléchit et hésite, Rossi agit souvent sans penser aux conséquences, guidé par son cœur et ses idéaux. Monteiro Rossi incarne la jeunesse en rébellion, le désir brûlant de changer le monde et de rectifier les injustices. En lui, on voit la génération montante qui refuse d’accepter le statu quo et est prête à défier les systèmes oppressifs en place. Rossi est le miroir dans lequel Pereira voit ce qu’il aurait pu être dans sa jeunesse ou ce qu’il aurait voulu être. Il symbolise aussi l’espoir et le potentiel d’avenir. À travers Rossi, Pereira est confronté à la réalité brutale de la répression, mais aussi à la possibilité de résistance et de rébellion. En fin de compte, Rossi devient un catalyseur pour le changement chez Pereira. Il lui montre que même face à une force oppressante, la résistance est non seulement possible mais nécessaire.
- Le Dr. Cardoso se distingue par son intellect. En tant que médecin, il a une compréhension scientifique et clinique du monde, mais il ne se limite pas à cette perspective. Il engage Pereira dans des discussions profondes. Il explore des concepts tels que la “personnalité confédérée”, une idée qu’il explique comme étant l’existence de plusieurs facettes ou versions de soi-même au sein d’un individu. Ces conversations avec Pereira ne sont pas de simples échanges académiques ; elles poussent Pereira à s’interroger sur lui-même, sur ses propres convictions et sur sa place dans le monde. Cardoso est donc un catalyseur de réflexion pour Pereira. Il l’encourage à voir au-delà des apparences et à reconnaître la complexité de la nature humaine. Ce personnage représente la quête de compréhension et de vérité que tout individu entreprend. Dans un monde tumultueux, marqué par des tensions politiques et des injustices, il incarne la nécessité de la réflexion introspective et de l’examen de conscience. Les discussions du Dr. Cardoso sur la dualité de l’âme et la multiplicité de la personnalité sont symboliques des choix et des conflits internes auxquels sont confrontés les individus dans des situations difficiles. Alors que Pereira lutte avec sa propre conscience, se demandant s’il doit agir ou rester passif face à l’oppression, Cardoso lui offre une perspective qui l’encourage à reconnaître et à réconcilier les différentes facettes de lui-même. En fin de compte, le Dr. Cardoso symbolise la sagesse, le questionnement et l’éveil intellectuel.
- Marta, avec sa jeunesse et sa beauté, contraste nettement avec le vieillissant Pereira. Sa beauté n’est pas seulement esthétique. Elle sert également de rappel de ce qui est en jeu dans la lutte contre le fascisme : l’avenir de la jeune génération et tout ce qu’elle représente en termes de promesse, d’espoir et de potentiel. Sa présence rayonnante offre une bouffée d’air frais dans l’environnement souvent sombre et oppressant du récit. En tant que fiancée de Rossi, Marta est profondément préoccupée par sa sécurité et son bien-être. Sa relation avec lui donne au lecteur un aperçu des sacrifices personnels et des dangers associés à la résistance contre un régime oppressif. Ses interactions avec Pereira, souvent marquées par des préoccupations pour Rossi, établissent une connexion entre les deux hommes, faisant d’elle un pont entre le monde réservé de Pereira et l’engagement passionné de Rossi. C’est le visage humain de la résistance, rappelant à Pereira et au lecteur que derrière chaque idéal et chaque cause, il y a des vies individuelles en jeu. Ce personnage joue un rôle pivot en tant que lien entre le monde politique tumultueux et la transformation personnelle de Pereira. On peut la voir comme le symbole des relations humaines et des émotions qui se cachent derrière les grands mouvements politiques et sociaux. Alors que Rossi incarne la passion et l’ardeur de la jeunesse engagée, Marta représente les coûts émotionnels et personnels de cet engagement. Sa présence rappelle constamment à Pereira les enjeux humains réels derrière chaque décision, chaque action et chaque inaction. Elle symbolise donc la convergence du personnel et du politique, montrant que l’un ne peut être séparé de l’autre. Sa relation avec Rossi et Pereira sert de microcosme pour explorer les tensions et les dilemmes de la résistance dans un régime fasciste.
- Le directeur du journal est avant tout un pragmatique. Sa principale préoccupation est de garantir la survie et la prospérité du journal dans le contexte oppressif du régime salazariste. Plutôt que de défier le régime ou de chercher à publier des vérités controversées, il choisit de naviguer en toute sécurité dans les eaux troublées de la censure et de l’oppression. Cette attitude peut être perçue comme de la lâcheté ou du réalisme, selon le point de vue. Cependant, il est clair qu’il est réticent à prendre des risques et préfère le statu quo, même si cela signifie compromettre l’intégrité journalistique. Ainsi, il sert d’antithèse à des personnages comme Rossi et, plus tard, Pereira lui-même. Alors que certains personnages du roman sont prêts à risquer leur vie pour la vérité et la justice, le directeur représente ceux qui choisissent la voie de la moindre résistance. Il incarne la passivité, le conformisme et l’acquiescement face à l’oppression. Son attitude rappelle que, dans des périodes de grande injustice, il ne suffit pas d’être neutre ou passif. En effet, une telle attitude est en fait complice de l’injustice elle-même. Dans un sens plus large, il symbolise toutes les institutions et les individus qui choisissent la sécurité et la complaisance face à l’injustice. Il représente ceux qui préfèrent la tranquillité de la complicité à la turbulence de la résistance.
Vous voilà désormais expert en ce qui concerne les personnages de cette œuvre ! 👥 Mais ne vous arrêtez pas là. Continuez votre exploration avec notre analyse complète de Pereira Prétend. 🔍 Vous y trouverez encore plus de matière pour briller lors de votre prochain examen. ✍️
Analyse d’oeuvre
Tensions et réverbérations de la guerre civile
Sous l’ombre de Salazar
Au cœur du 20e siècle, le Portugal était sous la dictature d’António de Oliveira Salazar, une période qui a débuté dans les années 30 et s’est prolongée jusqu’aux années 70. Sous Salazar, le régime était autoritaire, nationaliste et profondément conservateur. Le régime de Salazar, appelé Estado Novo (Nouvel État), a restreint les libertés civiles, censuré les médias et réprimé tout mouvement d’opposition ou toute voix dissidente. L’économie était fortement réglementée et dirigée vers une forme d’autarcie, tandis que la politique extérieure cherchait à maintenir les colonies portugaises en Afrique et en Asie.
De 1936 à 1939, l’Espagne voisine était en proie à une guerre civile violente qui opposait les républicains, soutenus par des forces de gauche, aux nationalistes dirigés par le général Francisco Franco, appuyés par des factions fascistes. Cette guerre, au-delà du contrôle de l’Espagne, reflétait les tensions plus larges en Europe entre les idéologies de gauche et de droite, avec l’URSS d’un côté et l’Allemagne nazie et l’Italie fasciste de l’autre. Comme le montre notre résumé sur Pereira prétend, ce contexte historique joue un rôle clé dans le roman, où le protagoniste, Pereira, est confronté aux dilemmes moraux et politiques de l’époque. La guerre civile espagnole attire l’attention internationale, et les atrocités commises des deux côtés symbolisent les luttes intérieures auxquelles Pereira fait face dans un climat de censure et de répression croissante.
LE SAVIEZ-VOUS ?
Pereira, marqué par la mort de sa femme, est obsédé par la question de la mortalité, ce qui influence ses décisions face à l’oppression politique.
L’influence du contexte européen sur le Portugal de Salazar
La montée du fascisme dans les années 30 était palpable dans toute l’Europe. Les régimes autoritaires ont pris le pouvoir dans de nombreux pays, et les idéologies fasciste et nationaliste gagnaient du terrain. Bien que le régime de Salazar ne se soit pas considéré comme fasciste à proprement parler, il partageait de nombreux traits avec d’autres régimes autoritaires européens de l’époque.
Au Portugal, la guerre civile espagnole et la montée du fascisme en Europe ont eu des répercussions majeures. D’une part, Salazar craignait la propagation du communisme venant d’Espagne, et il a renforcé les mesures de sécurité le long de la frontière espagnole. D’autre part, la montée des idéologies de gauche a renforcé la résistance interne contre la dictature de Salazar. Les échos de la guerre civile espagnole étaient clairement audibles au Portugal, amplifiant les tensions et les divisions au sein du pays.
Comme vous avez pu vous en rendre compte dans notre résumé sur Pereira prétend, cette atmosphère tendue est palpable. La pression des événements mondiaux et régionaux influence les choix et les actions des personnages. Cela crée une toile de fond urgente et oppressante pour le récit.
L’ambiguïté narrative et la quête d’identité dans Pereira prétend
Témoignage, distance et doute
La structure narrative de Pereira prétend est singulière dans la mesure où elle donne l’impression d’un témoignage personnel, une confession ou une déposition. Pereira semble s’adresser à un auditeur ou peut-être même à un interrogateur. Cette construction narrative place le lecteur dans la position d’un témoin ou d’un juge, écoutant l’histoire de Pereira et tentant d’en discerner la vérité. Cette forme de témoignage confère également une urgence à l’histoire. On a l’impression que Pereira a un besoin pressant de faire entendre sa voix, de justifier ou d’expliquer ses actions face à une autorité ou une situation de crise.
L’ambivalence de Pereira
En se référant constamment à lui-même à la troisième personne, Pereira semble être en quête d’une compréhension ou d’une affirmation de sa propre identité. Cela reflète sa crise personnelle, sa recherche d’un sens et d’un but face à la pression politique et morale de son époque. Comme le met en lumière le résumé sur Pereira prétend, ce refrain souligne l’ambivalence de Pereira face à ses choix et ses actions. Il existe une dualité en lui : le Pereira qui “prétend” et le Pereira qui “est“. Cette répétition souligne sa lutte interne entre ses convictions morales et ses peurs, entre l’homme qu’il voudrait être et celui qu’il se sent contraint de devenir dans une société opprimée par la censure et la répression.
Ainsi, comme vous avez pu le constater dans notre résumé sur Pereira prétend, le style de l’œuvre est ingénieux et méticuleusement élaboré pour immerger le lecteur dans un monde d’ambiguïté, de tension et de remise en question. La forme de témoignage et le refrain récurrent jouent un rôle central pour donner à l’œuvre sa profondeur et sa complexité.
Maintenant que vous êtes bien familiarisé avec le contexte et le style d’écriture d’Antonio Tabucchi dans ce résumé de Pereira Prétend ✍️, il est temps de passer aux choses sérieuses ! 🎯 Plongeons ensemble dans l’étude des différentes thématiques de cette œuvre, vous ne trouvez pas ? 🎨
LE SAVIEZ-VOUS ?
Le titre « Pereira Prétends » et sa répétition suggèrent une possible narration par un policier, laissant penser que Pereira pourrait être capturé.
Les Thématiques dans Pereira Prétend
Réveil de la conscience
Le parcours de Pereira représente le cheminement d’un individu qui prend progressivement conscience de la réalité politique et sociale qui l’entoure. Au départ, il est un homme en retrait, préoccupé par ses propres soucis personnels et professionnels. Cependant, à mesure qu’il est confronté aux dures réalités du régime de Salazar et à l’oppression palpable, sa perspective change. Comme vous avez pu le constater dans notre résumé sur Pereira prétend, sa rencontre avec Rossi, un jeune homme énergique et passionné, agit comme un catalyseur, le poussant à réévaluer ses valeurs et convictions. Ce thème du réveil de la conscience illustre la capacité de l’individu à changer et à se transformer face aux circonstances extérieures. Initialement passif, Pereira découvre que l’inaction face à l’injustice devient elle-même une forme de complicité, rappelant ainsi l’importance de l’engagement moral.
Recommandation de lecture
Si vous souhaitez d’autres ouvrages qui abordent des thématiques similaires à celle du parcours de Pereira qui prend progressivement conscience des réalités politiques et sociales qui l’entourent, vous pouvez lire :
Les Justes d’Albert Camus ou bien L’Homme qui rit de Victor Hugo.
La Mort
La mort, en tant que thème, est profondément ancrée dans la psychologie de Pereira. Son obsession pour la mort est manifeste dès le début, lorsqu’il commissionne Rossi pour écrire des nécrologies d’écrivains encore vivants. Cette fixation découle en partie du décès de sa femme, un traumatisme qui continue de le hanter. Dans ce contexte, la mort est à la fois une fin inéluctable et un rappel de la fragilité et de la précarité de la vie. Elle devient également un symbole des sacrifices et des pertes dans la lutte contre l’oppression.
Recommandation de lecture
Pour d’autres oeuvres littéraire qui explorent le thème de la mort, similaire à celui abordé dans Pereira prétend, je vous conseille :
Le Dernier Jour d’un condamné de Victor Hugo ou encore Le Masque de la Mort rouge d’Edgar Allan Poe.
L’identité
L’évolution de l’identité de Pereira est un fil conducteur du roman. La question récurrente posée par le titre “Pereira prétend” suggère une ambivalence et une incertitude quant à sa véritable nature. Est-il le conformiste qui se contente de suivre les règles et d’éviter les conflits ? Est-il le rebelle qui se dresse contre l’injustice ? Comme l’a très bien illustré notre résumé sur Pereira prétend, ces questions soulignent la complexité de l’identité humaine, montrant qu’une personne n’est pas simplement définie par ses actions, mais aussi par ses pensées, ses émotions et ses conflits internes. Pereira incarne cette lutte intérieure, oscillant entre la passivité et l’engagement, révélant la profondeur et la dualité de son caractère.
Recommandation de lecture
Besoin d’ouvrages sur la thématique de l’identité et sa complexité ? vous pouvez vous tourner vers :
Les Identités Meurtrières d’Amin Maalouf. Si vous êtes plutôt adepte de roman, je vous suggère L’Étrange Cas du Dr Jekyll et Mr Hyde de Robert Louis Stevenson.
La résistance
L’importance de la résistance face à l’oppression est un thème majeur de Pereira prétend. Alors que Pereira commence comme un personnage plutôt passif, son engagement croissant dans les activités anti-fascistes illustre le pouvoir de la résistance individuelle. Le roman suggère que, face à une oppression flagrante, il est du devoir moral de chaque individu de résister, même si cela comporte des risques. Cela rappelle également que la résistance peut prendre de nombreuses formes, qu’elle soit active ou passive, ouverte ou discrète.
Recommandation de lecture
Si vous êtes particulièrement fan de ces ouvrages qui traitent du thème de la résistance face à l’oppression, je vous recommande :
Antigone, que ce soit la version de Sophocle ou de Jean Anouilh. Vous pouvez également opter pour La Vague de Todd Strasser.
Quoi de mieux pour vos révisions qu’une fiche synthétique qui vous permet de revoir tous les points essentiels en un clin d’œil ? 👀 C’est exactement ce que je vous ai préparé dans ce résumé de Pereira Prétend, et vous la trouverez juste en dessous ! ⬇️
LE SAVIEZ-VOUS ?
Tabucchi, profondément influencé par le poète portugais Fernando Pessoa, intègre subtilement des références à la “saudade“, un concept clé dans l’œuvre de Pessoa, qui exprime une mélancolie douce-amère. Pereira, perdu dans ses souvenirs et son passé, incarne cette “saudade” en cherchant à donner un sens à sa vie à travers ses engagements littéraires et politiques.
Analyse synthétique
Les Points | Sous-thèmes | Contenu |
---|---|---|
Le Contexte | Sous l’ombre de Salazar | Portugal sous la dictature de Salazar Guerre civile espagnole et son impact sur le Portugal |
L’influence du contexte européen sur le Portugal de Salazar | Montée du fascisme en Europe Conséquences sur le Portugal Impact sur les tensions internes |
|
Le style d’écriture | Témoignage, distance et doute | Structure narrative singulière Répétition de “Pereira prétend” |
L’ambivalence de Pereira | Réflexion sur l’identité de Pereira Conflits internes et dualité |
|
Thématiques dans Pereira Prétend | Réveil de la conscience | Transformation de Pereira face à l’oppression Rencontre avec Rossi |
La Mort | Obsession de la mort Traumatisme lié à la perte de sa femme |
|
L’identité | Questionnement de l’identité de Pereira Conflits internes |
|
La résistance | Passivité initiale de Pereira Engagement croissant contre l’oppression |
Maintenant que vous avez tout en main pour réussir un examen ou rédiger une fiche de lecture sans fautes ✍️, il est important de vérifier ce que vous avez réellement retenu de ce résumé de Pereira Prétend. 🔑 Pour cela, je vous ai préparé un petit QCM, juste ce qu’il faut pour tester vos connaissances. 📝
QCM sur le résumé Pereira prétend
1. Qui est l’auteur de Pereira prétend ?
A. Fernando Pessoa
B. Antonio Tabucchi
C. José Saramago
2. Dans quel pays se déroule l’intrigue du roman d’après ce résumé de Pereira prétend ?
A. Espagne
B. Italie
C. Portugal
3. Dans quelle période historique se situe l’histoire ?
A. Années 1930
B. Années 1960
C. Années 1990
4. Quel régime politique domine le Portugal dans le roman ?
A. Démocratie
B. Dictature
C. Monarchie
5. Quel est le métier du personnage principal, Pereira ?
A. Professeur
B. Journaliste
C. Médecin
6. Sur quel sujet Pereira médite-t-il souvent ?
A. La politique
B. La mort
C. L’amour
7. Qui est Francesco Monteiro Rossi selon ce résumé de Pereira prétend ?
A. Un ami de Pereira
B. Un jeune philosophe
C. Un écrivain célèbre
8. Pourquoi Pereira contacte-t-il Monteiro Rossi ?
A. Pour lui proposer d’écrire pour son journal
B. Pour l’interroger sur la politique
C. Pour le recruter dans la résistance
9. Quel genre d’articles Rossi est-il chargé d’écrire ?
A. Des articles politiques
B. Des critiques littéraires
C. Des éloges funèbres
10. Quel événement politique majeur affecte le Portugal dans le roman ?
A. La guerre civile espagnole
B. La Révolution portugaise
C. La Seconde Guerre mondiale
11. Que symbolise la transformation de Pereira dans le roman ?
A. La résignation
B. L’éveil politique et moral
C. La quête de richesse
12. Quel est le rôle du docteur Cardoso dans la vie de Pereira ?
A. Il est son médecin et confident
B. Il est son rival
C. Il est son collègue journaliste
13. Pourquoi Pereira aide-t-il Bruno Rossi, le cousin de Monteiro Rossi ?
A. Par intérêt financier
B. Par humanité et engagement moral
C. Par peur des autorités
14. Quel auteur célèbre est mentionné dans les réflexions littéraires de Pereira ?
A. García Lorca
B. Ernest Hemingway
C. Franz Kafka
15. Quel thème central est exploré dans Pereira prétend ?
A. L’identité et la conscience morale
B. La recherche du bonheur
C. La trahison et la vengeance
16. Quelle action finale audacieuse Pereira prend-il ?
A. Il s’engage dans un parti politique
B. Il fuit le pays
C. Il affronte directement les autorités
17. Quel est le principal dilemme moral de Pereira tout au long du roman ?
A. Rester passif ou s’engager contre l’injustice
B. Choisir entre l’amour et la carrière
C. Trahir ses amis ou les sauver
18. Qui influence grandement le changement de Pereira ?
A. Le directeur du journal
B. Monteiro Rossi
C. Son défunt père
19. Quelle métaphore récurrente est utilisée pour exprimer les doutes de Pereira ?
A. La mort et la résurrection
B. Le voyage et la découverte
C. La nature et les saisons
20. Quelle est l’attitude initiale de Pereira face au régime dictatorial ?
A. Il le combat
B. Il l’ignore
C. Il le soutient
Réponses :
- B
- C
- A
- B
- B
- B
- B
- A
- C
- A
- B
- A
- B
- A
- A
- B
- A
- B
- A
- B
Et voilà, ce résumé de Pereira Prétend touche à sa fin. 🛤️ N’hésitez pas à partager votre avis dans les commentaires 💬, et pourquoi pas, nous dire aussi vos résultats au QCM ! 🎯