Littérature

Ernst Theodor Amadeus Hoffmann, L’Homme au sable : résumé, personnages et analyse

Page de couverture du dossier de lecture de L'Homme au Sable d'Ernst Theodor Amadeus Hoffmann
Ecrit par Les Résumés

L’homme au sable est une nouvelle fantastique du 19ème siècle écrite par Hoffmann. Elle paraît en 1817 dans le recueil Contes nocturnes.

Résumé détaillé chapitre par chapitre de L’Homme au sable de Ernst Theodor Amadeus Hoffmann

Chapitre 1 – Nathanaël à Lothaire

Nathanaël écrit à Lothaire en lui expliquant que s’il ne leur a toujours pas écrit, ce n’est pas parce qu’il ne pense pas à eux (Lothaire et Clara). En effet, il est troublé, car il a eu une “horrible vision” qui est survenue “le 30 octobre à midi” lorsqu’un marchand de baromètres s’est présenté dans sa chambre.

Qui est l’Homme au Sable ?

Nathanaël évoque son enfance où sa mère avait l’habitude de leur dire qu’il était temps de se mettre au lit, car l’Homme au sable allait venir. Au moment d’aller dormir, il entendait ses pas. Un jour, Nathanaël demanda à sa mère qui était cet “Homme au sable”. Sa mère lui répondit que c’était seulement une expression pour dire qu’ils avaient “besoin de dormir”.
Nathanaël pensa que sa mère ne lui donnait pas la vraie version de toute cette histoire. Il décida de demander à la vieille servante qui s’occupait de sa plus jeune sœur. Celle-ci lui expliqua que l’Homme au Sable était une personne qui venait capturer les enfants qui ne souhaitaient pas aller au lit en leur envoyant du sable dans les yeux à en “faire pleurer du sang”. Ensuite, il les amène chez lui pour qu’ils amusent ses enfants. Ces derniers ont des becs tordus et piquent les yeux des enfants.

Cette image de l’Homme au Sable s’imprégna dans l’esprit de Nathanaël. Celui-ci lui faisait extrêmement peur, et ce, même lorsqu’il fut “assez avancé en âge”. Il l’entendait souvent monter dans le cabinet de son père. Avec les années, sa peur se transforma en fascination. Il était décidé à rencontrer l’Homme au Sable qu’il dessinait partout.

La curiosité est un vilain défaut

À dix ans, sa mère lui désigna une chambre pour lui tout seul. Elle était éloignée du cabinet de son père. Il l’entendait toujours entrer dans le cabinet de son père. Curieux, il décida, un soir, de se cacher dans la chambre de son père pour voir enfin l’Homme au Sable. Il se glissa sous le rideau sans que son père ne l’aperçoive.

Nathanaël prit conscience que l’Homme au Sable était le vieil avocat Coppelius. Celui-ci avait un physique repoussant et des comportements désagréables envers Nathanaël et sa famille. Il se moquait d’eux et prenait plaisir à gâcher tous leurs petits moments. La mère de Nathanaël semblait également ne pas l’apprécier et leur père le traitait avec respect malgré son comportement. Nathanaël décrivit l’Homme au Sable comme étant une créature maléfique qui apportait la douleur et le malheur partout où elle allait.

Soudain, il vit son père et Coppelius se vêtir de robes noires. Ils utilisèrent un fourneau pour créer des figures humaines sans yeux. Coppelius tenta de jeter des charbons ardents au visage de Nathanaël, mais il fut arrêté par son père. Il se contenta alors de faire des observations sur les mécanismes des membres de Nathanaël. Ce dernier se réveilla apeuré et apprit par sa mère que l’Homme au Sable était parti.

Le retour de Coppelius

Coppelius ne se montra plus pendant un an et la famille retrouva sa gaieté. Toutefois, un soir, Coppelius revint, pour la dernière fois. La mère de Nathanaël emmena ses enfants au lit. Plus tard dans la nuit, il y eut une explosion et Nathanaël découvrit que son père était mort et que Coppelius était responsable de sa mort. Nathanaël était rempli de colère et de tristesse. Les autorités demandèrent à Coppelius de paraître devant elles, mais celui-ci était déjà parti sans laisser de traces. Il se trouve que ce marchand de baromètre qu’il a vu est en réalité Coppelius lui-même. Il se fait à présent appeler Giuseppe Coppola.

Il explique à Lothaire qu’il est bien décidé à venger la mort de son père.

Chapitre 2

L’imagination

Clara écrit une lettre à Nathanaël en lui expliquant qu’il a adressé sa dernière lettre à son intention. Elle fut déçue lorsqu’elle se rendit compte que celle-ci s’adressait à son frère, Lothaire. Le jour même où elle lut sa lettre, elle fut troublée également par l’image de Coppelius. Toutefois, le lendemain, elle fut éclairée sur les événements. Elle tente ainsi de lui expliquer que ces choses effrayantes qu’il raconte ont été créées par son imagination. Les peurs que Nathanaël ressent pour Coppelius, sont en fait basées sur des souvenirs d’enfance. Selon elle, Coppelius n’était pas si terrifiant. Elle lui fait comprendre que la mort de son père fut causée par sa propre imprudence lors d’expériences alchimiques, Coppelius n’est donc pas responsable. Pour réaliser une telle conclusion, elle s’est entretenue avec un apothicaire qui lui a confirmé que les explosions instantanées pouvaient causer la mort.

La puissance ennemie

Clara évoque une puissance ennemie qui peut affecter les âmes heureuses. Elle exprime ses inquiétudes à son bien-aimé Nathanaël et lui demande de ne pas croire en l’existence d’une telle puissance. Elle ne veut pas qu’il se laisse influencer par des figures étrangères comme l’avocat Coppelius et le marchand de baromètres Giuseppe Coppola. Elle affirme qu’elle jouera le rôle d’ange gardien pour lui et qu’elle bannira ces figures par un fou rire s’ils revenaient troubler ses rêves.

Chapitre 3

Coppelius et Coppola : deux personnes différentes ?

Nathanaël écrit à Lothaire pour lui signifier qu’il est fâché. Du fait de sa négligence, c’est Clara qui a brisé le cachet de la lettre qu’il écrivait. Cette dernière lui a ensuite écrit une lettre pleine de philosophie profonde, lui expliquant que les personnages de Coppelius et Coppola n’existaient que dans son cerveau et qu’ils étaient des fantômes de son moi qui disparaîtront lorsqu’il les reconnaîtra pour ce qu’ils sont. Nathanaël est étonné par la profondeur de la pensée de Clara. Nathanaël fait également mention d’un professeur de physique nommé Spalanzani qui a récemment emménagé dans la ville et qui connaît Coppola depuis longtemps. Nathanaël avoue que Giuseppe Coppola ne peut pas être Coppelius. Étant donné que ce dernier était un Allemand alors que Coppola est un Piémontais. Cependant, il avoue qu’il n’est pas totalement tranquille.

Olimpia

Dans sa lettre, Nathanaël parle d’une femme qu’il a vue. Elle était magnifiquement habillée, assise dans la chambre de Spalanzani. Elle semblait dormir les yeux ouverts. Il s’est révélé que celle-ci était la fille de Spalanzani et qu’elle s’appelait Olimpia. Il se demande quelle imperfection à cette femme pour forcer son père à la maintenir prisonnière dans sa propre demeure. Nathanaël leur fait savoir qu’il compte venir les retrouver dans quinze jours. Il a besoin de revoir Clara, bien qu’il soit encore fâché contre elle.

Chapitre 4

L’introduction

Le narrateur essaie de raconter une histoire étrange qui est arrivée à son ami, l’étudiant Nathanaël. Il décrit les difficultés qu’il rencontre pour trouver les mots justes pour décrire ses pensées et ses images intérieures, et comment il a finalement décidé de ne pas commencer à raconter l’histoire. Il décide d’introduire son texte par les trois lettres que lui a confiées Lothaire. Il semble suggérer que l’histoire n’est pas amusante ou facétieuse.

Un amour merveilleux

Peu de temps après la mort de leur père, la mère de Nathanaël a recueilli Clara et Lothaire, dont les parents éloignés trouvèrent la mort. Nathanaël, qui étudie à Goettingue, s’est fiancé à Clara. Le narrateur parle de l’apparence physique de Clara et note que, même si elle n’est pas traditionnellement considérée comme belle, elle a de nombreux traits attrayants, comme ses cheveux et sa peau. Le narrateur explique que Clara avait une imagination vive, un cœur tendre et délicat, et une intelligence pénétrante et lucide. Certaines personnes pensent que Clara était froide, prosaïque et insensible, mais d’autres pensent qu’elle était simplement perspicace et qu’elle ne se laissait pas facilement impressionner par les personnes superficielles. Clara et Nathanaël s’aimaient énormément.

De retour à la maison

Lorsque Nathanaël revint à la maison, il fut changé par la figure repoussante de Coppelius. Nathanaël se laissait entraîner dans des rêveries sombres et se conduisait de manière étrange, prétendant que les progrès dans les arts et les sciences étaient une folie et que les forces morales n’étaient pas les principales causes de l’exaltation. Clara essaya de réfuter ces idées, mais Nathanaël insistait sur le fait que Coppelius était un principe ennemi qui perturberait leur bonheur à moins qu’il ne soit banni de sa pensée.
Nathanaël prônait l’existence du démon quand Clara attribuait cela à une faiblesse d’âme. Il voulut alors lui prouver l’existence du démon en utilisant des doctrines mystiques, mais Clara ne voulait rien savoir. Nathanaël pensa alors que les personnes froides renfermaient ces mystères à leur propre insu et que Clara en faisait partie. Il se promet alors de tout faire pour l’initier à ces secrets. Le lendemain matin, alors que Clara préparait le déjeuner, il vint se placer près d’elle et il lui lu des passages de ses livres mystiques. Clara lui répondit que cela l’ennuyait, et qu’elle ne voulait pas perdre son temps à l’écouter. Nathanaël se rendit compte que leur relation s’envenimait. Il finit par se représenter un amour tendre et fidèle avec Clara, perturbé par le maléfique Coppelius.

La dispute

Nathanaël repoussa Clara en l’insultant, et s’échappa. Clara pleurait en disant qu’il ne l’avait jamais aimée, car il ne la comprenait pas. Lothaire, le frère de Clara, entendit ce qui se passait et fut en colère contre Nathanaël. Il vint le trouver et ils se disputèrent, décidant de se battre en duel le lendemain matin. Clara, qui avait entendu la dispute, se précipita pour les empêcher de se battre et se mit entre eux. Nathanaël retrouva ses sentiments pour Clara et se jeta à ses pieds. Lothaire les rejoignit et ils se réconcilièrent, jurant de rester unis par l’amour et l’amitié. Nathanaël retourna à Goettingen pour un an, avant de pouvoir enfin revenir dans sa ville natale. Les événements avec Coppelius furent cachés à la mère de Nathanaël étant donné qu’elle attribuait la mort de son mari à cet homme.

Chapitre 5

La lorgnette

Lorsqu’il revint à Goettingen, il s’aperçut que sa demeure avait brûlé, dû à une explosion dans le laboratoire du chimiste situé au plus bas étage. Il séjourna près de l’appartement du professeur Spalanzani. Bien qu’il n’eût jamais vu “une si belle taille” que celle d’Olimpia, son amour pour Clara le forçait à ne pas la contempler.
Un jour, alors qu’il était occupé à écrire à Clara, Nathanaël fut dérangé par la visite inopportune de Coppola, le marchand de baromètre. Voyant que Nathanaël n’était pas intéressé par des baromètres, Coppola lui proposa des “zolis yous”. Il sortit de nombreuses paires de lunettes qu’il déposa sur la table. En voyant tous ces “yeux” braquaient sur lui, Nathanaël s’emporta et lui demanda d’arrêter. Coppola reprit ses lunettes pour proposer des lorgnettes. Décidé à ne rien voir d’extraordinaire, il chassa l’idée du spectre effrayant et ne vit en Coppola qu’un opticien ordinaire. Il lui acheta une paire de lorgnettes qu’il essaya. Il tomba accidentellement sur l’appartement du professeur Spalanzani où il vit Olimpia. Pour la première fois, il s’aperçut de la beauté de la jeune femme. Coppola le fit sortir de ses contemplations pour qu’il puisse le payer. Nathanaël s’acquitta de la somme et l’entendit rire lorsqu’il quitta la pièce. Nathanaël comprit qu’il s’était fait arnaquer.

L’obsession de Nathanaël

Nathanaël se remit à écrire à Clara, mais il ne cessait de penser à Olimpia. Il la regarda avec ses lorgnettes. Il l’admira pendant un long moment. Il fut dérangé par son camarade Sigismond qui l’appela pour aller au cours du professeur Spalanzani. Les jours qui suivirent, Nathanaël essaya de voir Olimpia, en vain. Elle ne se montrait plus. Son image l’obsédait.
Un jour, il fut désespéré quand il s’aperçut que les rideaux étaient baissés. Il décida de courir hors de la ville.

Chapitre 6

L’invitation

En rentrant chez lui, Nathanaël s’aperçut qu’il y avait du mouvement dans la maison du professeur. Sigismond lui expliqua que le professeur comptait faire une grande fête dès le lendemain et qu’il comptait présenter sa fille qu’il avait cachée jusque-là. Quand il rentra chez lui, Nathanaël vit qu’il avait reçu une invitation.
Le lendemain, il alla chez le professeur. Olimpia parut. Nathanaël ne pouvait pas s’empêcher de la regarder. Elle se mit à jouer du piano. Étant placé au dernier rang, il décida d’utiliser les lorgnettes pour mieux voir Olimpia. Il eut la nette impression qu’elle cherchait ses yeux. Lorsque le concert fut fini, il ne put s’empêcher de s’écrier “Olimpia” ce qui fit rire les gens présents dans la salle.

Le bal

Lors du bal, Nathanaël voulut absolument danser avec Olimpia. Il ne sut pas vraiment comment il se retrouva auprès d’elle, mais il l’invita. Sa main était glacée. Ils dansèrent ensemble toute la soirée. Nathanaël lui parlait de ce qu’il ressentait, mais elle ne lui répondait que par des “Ah”. Lorsque la soirée fut terminée, Nathanaël voulut lui baiser la main, mais Olimpia se pencha vers lui pour l’embrasser. Il retrouva la même froideur qu’il avait ressentie lorsqu’il lui avait pris la main. Il lui demanda si elle était amoureuse de lui, celle-ci lui répondit seulement un “Ah! ah !”.

Heureux de voir que Nathanaël avait passé du temps avec Olimpia, le professeur invita Nathanaël à revenir quand il le souhaitait. Nathanaël prit congé et retourna chez lui.

Chapitre 7

La mise en garde de Sigismond

Sigismond essaya de comprendre comment un homme aussi sensé que Nathanaël ait pu se laisser berner par Olimpia. Pour lui, il s’agissait simplement d’un automate sans vie. Nathanaël n’écouta pas les propos de Sigismond considérant qu’il n’était pas capable de voir ce qu’elle était en réalité. Il était également rassuré, car s’il l’avait vu, ils seraient aujourd’hui ennemis. Sigismond voulut l’avertir de quelque chose, mais il préféra garder le silence. Il lui fit comprendre qu’il serait là quoi qu’il arrive.

L’anneau

Durant les jours qui suivirent, Nathanaël avait pris l’habitude de rendre visite à Olimpia. Il était heureux de la retrouver. Il trouvait que c’était une femme qui savait écouter. Il lui parla de nombreux sujets, il lui lut les poésies qu’il avait écrites. Il aimait qu’elle le fixe et qu’elle sache l’écouter sans se soustraire à une quelconque distraction. Un jour, le professeur Spalanzani lui fit comprendre qu’il se sentait prêt à s’arranger pour qu’elle épouse l’homme qu’elle voulait. Décidé à être cet homme, Nathanaël décida de trouver l’anneau de sa mère pour la donner à Olimpia. Il tomba sur les lettres de Clara, celle qu’il avait aimée autrefois, et Lothaire. Il se rendit compte qu’il les avait complètement oubliés. Nathanaël se dirigea vers la maison de Spalanzani.

Olimpia n’est qu’un automate

En montant les escaliers, Nathanaël entendit des bruits qui provenaient de la chambre. Spalanzani était en train de se disputer avec Coppola (Coppelius) sur les “yeux” et les “rouages”. En entrant dans la pièce, Nathanaël se rendit compte qu’ils étaient en train de se disputer Olimpia. Cette dernière était, en réalité, un automate fabriqué par le professeur Spalanzani lui-même. Il avait travaillé dessus pendant vingt ans.
Spalanzani lui fait comprendre que les yeux qu’il avait utilisés pour créer Olimpia, lui avaient été volés par Coppelius. Lorsque le professeur lui envoya la paire de yeux ensanglantés, Nathanaël sombra dans la folie et se mit à étrangler Spalanzani. Il fut arrêté par ses camarades et on l’envoya dans un asile de fou.

Chapitre 8

Le scandale de l’automate

Spalanzani a été guéri de ses blessures. Toutefois, il fut contraint de quitter l’université, car l’histoire de l’automate fut vue comme une tromperie. En effet, les juristes considèrent cette ruse comme étant particulièrement punissable étant donné qu’elle avait été dirigée contre le public avec tant de finesse que seuls quelques étudiants avaient deviné la vérité. L’histoire de l’automate suscita une méfiance profonde envers les figures humaines chez beaucoup de gens. Certains avaient exigé que leurs amants dansent et chantent mal pour être sûrs qu’ils n’étaient pas épris d’un automate.

La convalescence de Nathanaël

Nathanaël se réveilla et retrouva dans la maison de son père en présence de sa mère, de Lothaire, de Clara et de Sigismond.
Nathanael, qui avait été touché par la folie, retrouva sa santé mentale et son bonheur grâce aux gens qu’il aimait. Sa mère hérita d’une propriété en dehors de la ville et ils décidèrent de tous y vivre ensemble. Nathanaël devint plus doux et apprécia l’âme pure de Clara. Un jour, ils montèrent tous les deux sur la tour de la ville pour contempler les montagnes et Nathanaël utilisa une lorgnette qu’il trouva dans sa poche pour voir un bouquet d’arbres que lui désignait Clara.

La mort de Nathanaël

En voyant l’image de sa bien-aimée, Nathanaël replongea dans la folie. Il essaya de précipiter Clara du haut de la tour, mais elle s’accrocha à la balustrade. Lothaire, qui était resté en bas, entendit les cris de sa sœur et monta pour la sauver. Il finit par ouvrir la porte de l’escalier pour arriver à temps afin de sauver Clara des griffes de Nathanaël. Ce dernier resta en haut lorsqu’il vit Coppelius qui annonça à la foule que Nathanaël allait descendre tout seul. En voyant Coppelius, Nathanaël s’écria : “Ah ! des beaux youx ! des jolis youx !” avant de se précipiter dans le vide. Il se brisa la tête sur le pavé et Coppelius disparut.

Finalement, Clara a réussi à obtenir ce que Nathanaël n’avait jamais été capable de lui donner : “le bonheur domestique”. On la retrouva dans une contrée lointaine avec son mari et trois charmants enfants.

Présentation des personnages

Nathanaël est le personnage principal de cette histoire. C’est un homme très imaginatif et créatif qui vient à penser que l’Homme au sable existe réellement. Il pense qu’il s’agit de Coppelius. Ce dernier est d’ailleurs désigné comme le responsable de la mort de son père. Lorsqu’il fait ses études à Goettingue, il tombe sur un marchand de baromètre, du nom de Giuseppa Coppola. Ce dernier lui fait penser à Coppelius. Il réveille ses blessures liées à l’enfance. Nathanaël est piégé par sa propre imagination. Nathanaël est tourmenté par ses angoisses d’enfant, qui le poussent parfois à des moments de folie. Il est débordé par ses émotions et incapable de les gérer, ce qui se manifeste par des “sombres pressentiments” et une présence constante de l’horreur. Il est guidé par sa passion, comme en témoigne sa relation amoureuse enflammée, mais finit par succomber aux forces démoniaques en tentant de tuer sa bien-aimée. Il est contrôlé par des forces qui le dépassent.

L’Homme au sable est un personnage fictif que Nathanaël associe à un vieil avocat, du nom de Coppelius, qui est également un alchimiste. Il est décrit comme ayant des épaules larges, une tête informe, des sourcils gris, des yeux verts, un nez énorme, une bouche contournée qui sourit, des taches livides sur les joues et des dents irrégulières. Il est toujours habillé d’un costume de couleur de cendre et porte une perruque qui ne couvre pas son cou. Les mains de Coppelius sont décrites comme étant velues et osseuses. C’est un personnage ennuyeux qui agit comme s’il était supérieur aux autres.

Olimpia (ou Olympia) est la fille de Spalanzani. Ce dernier la garde enfermée pendant un long moment. Nathanaël finit par être complètement fasciné et obsédé par cette femme qui se trouve être un automate créé par Spalanzani avec l’aide de Coppelius. C’est un personnage avec de jolis traits dont les yeux semblent “comme morts”. Elle a des épaules légèrement arrondies et une très belle taille. Toutefois, sa démarche est raide et elle ne s’exprime jamais hormis pour dire : “Ah”.

Spalanzani est le professeur de physique de Nathanaël. C’est lui qui a créé Olimpia. Il a travaillé sur elle pendant une vingtaine d’années afin de perfectionner son mécanisme. Il la garde enfermée jusqu’à ce qu’il se décide, lors d’un bal, à la présenter au monde. En voyant que Nathanaël s’est épris d’elle, Spalanzani accepte qu’il la voit plus régulièrement. Quand le monde apprend qu’Olimpia n’était qu’un automate, cela fait scandale et Spalanzani est contraint de quitter l’université. Il connaît Coppola depuis de nombreuses années.

Lothaire et Clara sont frères et sœurs. Ils sont des cousins éloignés de Nathanaël. Devenus orphelins, la mère de Nathanaël les accueille. Lothaire devient un très bon ami de Nathanaël. Clara, quant à elle, entretient une liaison avec Nathanaël et ils finissent par se fiancer. Lothaire et Clara sont dépassés par les événements qui se déroulent dans la vie de Nathanaël. Du fait de sa perspicacité, Clara tente d’aimer l’homme qu’elle aime du mieux qu’elle peut. Clara est décrite comme une femme ayant des traits attrayants (cheveux, peau). Elle a un cœur tendre et délicat ainsi qu’une imagination vive. C’est une femme fidèle qui tient le coup lorsque Nathanaël la délaisse au profit d’Olimpia. Elle sera également présente lorsqu’il sera en convalescence. Vers la fin de la nouvelle, elle manquera de se faire tuer par son bien-aimé qui replongera dans la folie. Clara souhaite une vie simple et connaître le bonheur domestique, mais Nathanaël, d’un tempérament plus fougueux, n’est pas capable de lui apporter. Elle finira par trouver ce bonheur quelques années après la mort de Nathanaël.

Coppola est un Piémontais. C’est un marchand de baromètre que Nathanaël prend pour Coppelius. Celui-ci l’arnaque en lui vendant une paire de lorgnettes.

Sigismond est un camarade de Nathanaël. Lorsqu’il se rend compte que celui-ci est épris d’Olimpia, il le met en garde. C’est un ami loyal et fidèle.

Analyse d’oeuvre

La nouvelle L’homme au sable de cet auteur prussien est considérée comme l’une des histoires les plus angoissantes de l’auteur. Il met en scène un personnage nommé Nathanaël qui se retrouve pris dans un délire et une confusion entre le réel et l’imaginaire, le rêve et la réalité, le monde des humains et celui des automates. Hoffmann a utilisé le subterfuge des lettres pour permettre au personnage de s’exprimer librement. Celui lui permet également de sa déresponsabiliser.

Hoffmann explore le thème de la créature artificielle comme symbole de l’absurdité de la vie et des imperfections des créateurs humains, tels que Coppelia et le professeur. L’histoire dépeint le désir humain de créer l’être artificiel parfait, mais elle expose finalement l’impossibilité d’atteindre cet idéal et la folie qui résulte de la poursuite de cet idéal.

Le thème de la folie est également présent dans l’histoire, car Hoffmann suggère que la folie fait partie intégrante de l’expérience humaine et du processus créatif. L’artiste est dépeint comme fou, se perdant dans ses propres créations et percevant des fantômes dans la réalité. La réalité elle-même est perçue comme une folie. En définitive, l’histoire dépeint la frontière floue entre la réalité et la folie, et montre comment le fantastique et la folie font partie intégrante de la vie et de la création artistique d’Hoffmann.

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