Résumé de Les Confessions de Jean-Jacques Rousseau
Livre 1
Le premier livre des confessions résume les 16 premières années de vie de Rousseau. Il naît ainsi en 1712, sa mère décède en lui donnant naissance. Globalement, c’est une enfance heureuse marquée par l’amour de sa famille. Il se souvient notamment d’apprendre à lire avec son père, de sa tendre nourrice ou de sa tante qui lui chantait des chansons.
En 1723, son père doit partir à Genève et il est confié à la famille de sa défunte mère. Ils vont rapidement l’envoyer chez son cousin, les Lambercier qui pourront le prendre en charge plus facilement, il a alors 11 ans. Il vivra à Bossey pendant 2 ans dans une famille aimante.
En 1725, il part voir son oncle à Genève et en profite pour rendre visite à son père : ce dernier à refait sa vie avec deux femmes différentes : mademoiselle Goton qui a son âge et mademoiselle Vulson qui n’a que 22 ans.
Depuis 1723, il avait été confié à un greffier en tant qu’apprentis. Il sera renvoyé de ce premier travail et sera engagé à un artisan les années suivantes. Le travail est dur et il est traité avec force. Il commence même à voler son maître malgré les nombreuses punitions qu’il reçoit. Il y resta pendant 3 ans jusqu’à ce qu’il décide de fuir cet endroit en 1728.
Livre 2
Ce nouveau livre débute en 1728 avec la fuite de Rousseau. Il part donc loin de chez lui pendant plusieurs mois. C’est une année qui est très chargée pour lui, car il découvre sa nouvelle vie indépendante. À l’époque, il idéalisait complètement ce périple en négligeant les risques qu’il prenait. Il rencontre alors le curé de Pontverre qui souhaite le convertir au catholicisme. Pour cela, il l’envoie à Annecy vers madame de Warrens. Il ne peut plus imaginer sa vie sans elle. Rousseau part donc en Italie pour se convertir et est rapidement déçu de son voyage : se libérer de ses anciennes convictions religieuses est difficile pour lui, mais il n’a pas le choix, il s’est engagé à le faire.
Après sa formation, il est relâché de l’hospice des catéchumènes et trouve quelques travaux à faire pour vivre. Il commença avec une marchande, madame Basile dont il tomba amoureux. Il devient aussi homme à tout faire chez une vielle dame qui mourut 3 mois après son arrivée. Après avoir volé quelques objets, il mentira et accusera une servante de les lui avait donnés. Il s’en voudra toute sa vie.
Livre 3
À la fin de l’année 1728, Rousseau est perdu et marqué par des pulsions et des désirs à assouvir. Obsédé par le sexe et l’exhibitionnisme, il est en quête de plaisir, mais souhaite tout de même être aidé. En 1729, il rend alors service au compte Gouvon. Ce dernier l’aide et l’encadre, il lui permet même de perfectionner son latin. Rousseau ne mesure pas la chance qu’il a et arrive à se faire virer une fois encore avec un ami du nom de Bâcle. Ensemble, ils ont beaucoup de projets, mais Rousseau l’abandonne très vite pour revenir à Annecy. Elle le recueille et s’occupe de lui. Par la suite, elle envisage de le faire devenir prêtre et il part donc étudier. Il abandonne rapidement et est envoyé en pension chez M. le Maître. Il y fera la rencontre d’un musicien talentueux qu’il va admirer : M. de Venture. Il reste tout de même en relation avec Mme de Warens, car il loge chez elle.
Tout cela va durer jusqu’en 1730 ou leurs chemins vont se séparer. Elle lui avait demandé d’accompagner M. le Maître à Lyon, mais il a subit une importante crise d’épilepsie en pleine rue. La maladie associée à l’agitation à effrayé Rousseau qui avait préféré fuir tout cela pour rentrer seul à Annecy. Là-bas, il se retrouva seul car Mme de Warens était partie à Paris.
Livre 4
L’année 1930 est marquée par un véritable changement chez Rousseau : sans Mme de Warens, il est totalement perdu et commence à errer sans réel but. Il doit aussi commencer à vivre par lui-même, car elle ne peut plus l’accueillir chez elle. Il trouvera refuge chez M. de Venture chez qui il va rester quelque temps. Il fera alors la rencontre de Mlle de Graffenrield et de Mlle Galley : il tombera amoureux de la seconde. C’est un amour impossible et ce même malgré ses efforts, il ne les reverra pas.
Il retrouve alors l’assistante de Mme de Warens et accepte alors de la suivre dans un voyage pour Fribourg. Cette dernière est amoureuse de lui et essaie de le séduire, en vain. Rousseau s’oriente alors vers la musique et va même créer un spectacle dès son retour de Fribourg. C’est un désastre, mais il n’abandonnera pas et continuera de donner des cours pendant tout l’hiver.
L’année suivante, il rencontre un quêteur grec avec qui il commence à avoir des relations, il la suite alors pour demander des dons avec lui. Il sera arrêté à Soleure par M. de Bonac chassera cet imposteur et prendra en charge Rousseau. Il lui trouve un travail à Paris que Rousseau refuse, car il n’estime pas être bien payé. Il profite cependant d’être dans la capitale pour retrouver Mme de Warens. Il doit alors repart à Lyon et vivre dans des conditions difficiles avant d’apprendre qu’elle est à Chambéry. Il avait entre-temps trouvé un petit travail auprès de M. Rolichon qui lui demande de retranscrire des musiques contre un toit qu’il quitta rapidement.
Après avoir retrouvé celle qu’il appelle « Maman », il reste avec elle et commence même un nouvel emploi au cadastre général en tant que fonctionnaire.
Livre 5
Rousseau continue de travailler et de vivre avec Mme de Warens. Il se perfectionne en musique et tente même sa chance. Avant 1933, il avait abandonné le cadastre pour essayer d’en vivre. C’est une bonne décision, car il semble bien s’en sortir : il a de nombreux élèves qui sont tous très satisfaits de ces talents. Les mères de ses étudiants sont attirées par Rousseau et ses prouesses musicales, il n’est pas rare qu’elles le courtisent ce que découvre Mme de Warens. Elle décide ainsi de devenir la maîtresse de Jean-Jacques en l’initie à ses premiers ébats sexuels.
Par la suite, il part étudier à Besançon pour apprendre à pouvoir composer lui-même. Il vit alors chez l’abbé Blanchard, mais revient vite, car ses affaires n’ont pas été transportées. Il revient donc à Chambéry et travaille par lui-même. Il s’intéresse aussi à la littérature au cours de ses voyages. Il tombe enfin malade à la fin de 1933 et Mme de Warens décide de déménager avec lui pour qu’il puisse se reposer. Elle va donc s’occuper de lui en allant à la campagne aux Charmettes.
Livre 6
Il reste quelques années aux Charmettes afin de se reposer et d’aller mieux. Mme de Warens, qui était au début très attachante, devient froide et distante. Elle part même à Paris et laisse seul. Rousseau imagine mourir au fil des mois. Il est faible et utilise son temps pour étudier le temps qu’il aille mieux : il s’en sort. Le personnage a étudié de nombreux nouveaux sujets comme notamment la physiologie. Il pense alors qu’il a un polype au cœur et décide d’aller voir un spécialiste à Montpellier. En chemin, il rencontre Mme de Larnage et se fait passer par un Anglais et devient son amant.
Il est de retour à Chambéry et Mme de Warens l’a replacé, il est désemparé ais reste quand même quelques semaines chez elle avant de partir. Il part en 1729 vers M. de Mably à Lyon afin de devenir précepteur de ses enfants. Il n’y restera qu’un an, car il découvre qu’il est incapable de correctement s’en occuper. Il retourne vers Mme de Warens quelque temps, mais l’ambiance est toujours aussi froide. Il part donc à Paris afin de proposer un nouveau système de notation musicale en espèrent devenir riche avec ce projet.
Livre 7
C’est le début de la seconde partie des livres de Rousseau. En effet, il considère la première partie de sa vie comme heureuse tandis que la deuxième n’est remplie que de malheurs. Il rédige ainsi ses pensées afin de pouvoir les raconter : la place de ses sentiments est amoindrie et il craint d’ailleurs que ses amis ne lisent ses confessions et l’espionnent.
L’œuvre reprend donc en 1732, il voyage toujours et sur le chemin de Paris, il rencontre des amis à lui qui lui présentent Mlle Serre : il tombe amoureux. Il arrive alors à présenter son projet à l’académie qui le refuse. Convaincu que ses idées sont bonnes, il publie son système afin de le partager au public. Les semaines qui suivent sont simples et il fait de nombreuses rencontres comme Mme Dupin et son beau-fils Francueil. Il devient aussi secrétaire de l’ambassadeur de Venise. Son supérieur le traite mal et l’humilie complètement, il finit donc par revenir à Paris. Il tente d’obtenir justice face à lui, mais se rend compte que les petites personnes ne sont pas écouté.
Les mois passent et il fait la rencontrer de Thérèse le Vasseur avec qui il va partager le reste de sa vie. C’est une femme bonne et qui est gentille avec lui. Il est inspiré et en profite même pour terminer de composer son opéra « Les muses Galantes ». Il est très difficile pour lui de se faire accepter et son travail n’est pas représenté. Il demande donc de l’aide à Mme Dupin pour l’engager.
L’année suivante, Thérèse tombe enceinte et accouche. Son père décide de le laisser aux enfants trouvés pour ne pas avoir d’enfant à sa charge à s’occuper. Il en sera de même pour l’enfant qui suivra quelques années plus tard.
Livre 8
En 1949, Rousseau commence ses débuts littéraires et rencontre des penseurs de son époque comme Diderot ou Friedrich Melchior Grimm. Il est proche du premier et va d’ailleurs le voir dans la prison de Vincennes où il est enfermé : il lui conseille de candidater à l’académie de Dijon et cela donne envie à Rousseau de se lancer. Avec du recul, il pense que cette décision est le point de départ de ses malheurs. Entre-temps, il a un troisième enfant qu’il remet aux enfants perdus. Par la suite, il choisit d’abandonner sa situation confortable et son travail avec Mme Dupin et Francueil afin d’essayer de vivre de la musique de nouveau.
3 ans plus tard, en 1952, il compose un opéra « Le Devin du village » que le roi va beaucoup apprécier : ses amis en deviennent jaloux. Son succès se fait entendre et il devient populaire. Il continue aussi ses voyages et c’est en 1954 qu’il croisera une dernière fois Mme de Warens durant un voyage à Genève. Elle était ruinée et dans la misère. Avec du recul encore, il regrette de ne pas l’avoir suivie.
Livre 9
En 1754, Rousseau part vivre dans une petite maison à Montmorency, par Mme Epinay pendant 4 années. Il reprend l’écriture. Il avait décidé de suivre ses propres idées et se détacher de la vie parisienne qu’il n’appréciait pas. Il est reclus et très discret, car il craint que toutes ces personnes soient rancunières et préparent une vengeance contre lui. Il continue à rédiger et débute en 1756, « La nouvelle Héloïse ». C’est ainsi qu’en 1757, qu’il fait la rencontre de Mme d’Houdetot, dont il tombe follement. Malheureusement pas réciproque, ils resteront tout de même amis pendant plus de 3 mois. Cet amour à sens unique fait de lui la risée de leurs amis et cela arrive aux oreilles de Mme Epinay. Son amant aussi est au courant et après avoir vu Mme Houdetot, elle abandonna Rousseau. Il se rend compte que ses amis ne l’apprécient pas et après quelque temps, il décide de quitter l’Ermitage afin de s’installer avec sa femme à Montmorency.
Livre 10
La vie suit son cours et Rousseau continue de rédiger. Pendant l’hiver 1760, il rédige la lettre à d’Alembert et termine aussi l’ouvrage qu’il avait débuté qui paraîtra l’année suivante. Maintenant, à Mont-Louis, il profite de sa rupture avec la société pour se reposer, car il est toujours sujet à différentes maladies. De son côté, Grimm essaie de ternir sa réputation dans la capitale.
Le personnage principal envisage de commencer à rédiger ses confessions afin qu’il puisse se libérer et partager ce qu’il ressent. Il rencontre aussi M. le maréchal de Luxembourg et sa femme qui lui permettent de remettre un pied dans la société. Le courant semble cependant mieux passer avec monsieur.
Livre 11
En 1961, la nouvelle Héloïse arrive à parution et rencontre un véritable succès. La parution d’un autre ouvrage, l’Emile, semble cependant prendre beaucoup de temps et Rousseau pense être persécuté par les jésuites qui cherchent à limiter ses libertés d’expression. La parution arrive et les amis de Rousseau en sont contrariés : ils craignent les réactions que cela peut entraîner bien que lui ne semble pas y prêter attention. Il ne s’inquiète donc pas vraiment et continue de vivre sa vie paisiblement.
Le 9 juin 1762, il est informé qu’il va être arrêté pour la publication de son livre. Il décide donc de prendre la fuite à Yverdon.
Livre 12
À partir de l’année 1962, Rousseau part en exil et est obligé de se déplacer énormément pour ne pas être retrouvé. Il est victime de persécutions et qualifie ces années comme étant les plus difficiles de sa vie. Il doit commencer par quitter Yverdon, puis Berne pour enfin se réfugier à Môtiers dans le canton de Neuchâtel rattaché à la Russie.
En 1964, parallèlement au début de la rédaction de ses confessions, il continue la Lettres de la Montage, qui est une critique au gouvernement de Genève pour défendre les citoyens. Le texte n’est pas bien accueilli au point même que Rousseau se fait maintenant caillasser dans les rues. Des auteurs comme Voltaire publient anonymement des critiques à ses textes et n’hésitent pas à révéler des scandales comme l’abandon de ses enfants.
En 1966, il doit quitter Môtiers et part vivre sur l’île Saint-Pierre sur le lac de Bienne en Suisse. Il va être exclu 2 mois après par le gouvernement. Il quitte alors le pays pour aller en Angleterre ou il y restera jusqu’en 1968 puis reviendra d’abord dans le Dauphiné, puis à Paris où il sera plus tranquille. Il s’éteindra au château d’Ermenonville en 1778 avant d’avoir pu commencer d’écrire la 3 ème partie de ses confessions.
Les personnages dans Les Confessions
Jean-Jacques Rousseau : c’est le personnage principal et narrateur de l’œuvre. Il retrace les années de sa vie à travers 12 livres. Il en donne aussi une analyse et des commentaires qui lui permettent de prendre du recul sur la situation. Il se dépeint ainsi comme parfois bon et parfois mauvais et sera marqué par une évolution perpétuelle.
Ses parents : Rousseau ne connaîtra pas sa mère, Suzanne Bernard qui va mourir en accouchant de lui. Il sera ainsi élevé par son père Isaac qui est horloger à Genève. Il a aussi un frère qui ressemble beaucoup à son père.
La famille de sa mère : elle va recueillir Rousseau et s’occupera provisoirement de lui. Il sera ramené en pension chez son cousin chez la famille Lambercier.
La famille Lambercier : le père est ministre et pasteur, il est bienveillant, il vit avec sa sœur qui représentera la figure maternelle dont Rousseau à besoin. Il apprécie ce cadre familial.
Mme de Warens : c’est la préceptrice de Rousseau qui lui apprend tout ce qu’il doit savoir. Elle va notamment lui permettre de développer sa fibre artistique, mais mourra d’une terrible maladie. Elle était très proche de son élève qui l’appelait même « maman. »
Analyse des Confessions
Une autobiographie universelle
Rousseau est l’un des premiers auteurs français à réaliser sa propre autobiographie. C’est l’occasion pour lui de replacer les faits dans leur contexte, mais aussi de pouvoir prendre du recul sur les différents événements qu’il a vécu au cours de sa vie. Il y expose ainsi les détails de ses pensées et de ses réactions au fil des années tout en prenant la peine de réfléchir sur des sujets comme la nature humaine, l’aspect social des sociétés ou encore la place des souvenirs. Il est alors possible de découvrir de nombreuses émotions qui se succèdent. Rousseau peut faire preuve de sincérité, d’honnêteté, mais aussi de mauvaise foi et d’autres comportements méprisants. L’écriture semble être une échappatoire pour lui face à cette société qui est cruelle avec lui. Cette période durant laquelle il a commencé à rédiger commence avec la rencontre des partisans des Lumières qui lui insufflent cette volonté. Contrairement à la première partie de sa vie qui semble plus douce et agréable, Rousseau est confronté à des inégalités frappantes dont il est victime. Il dénonce les personnes et les institutions qui lui rendent la vie difficile à l’auteur.
La rédaction qu’emploie Rousseau permet de se mettre à sa place et de ressentir un sentiment de compassion. Bien que de nombreuses parties soient relatées formellement, il est difficile de garder un regard objectif à l’histoire qui se livre à nous. En effet, l’auteur choisit de raconter les moments clé de sa vie afin que l’on puisse retracer son histoire, comprendre ses choix et ses décisions ainsi que ses réactions.
Une écriture au service de son histoire
Bien que sur le fond, ce que partage Rousseau permet au lecteur de rentrer dans le contexte de la vie de l’auteur. Il est aussi important de prendre en considération la construction lexicale qu’il emploie afin de véhiculer des messages et des idées claires. Dans les faits, l’objectif de raconter et de coucher tout ce qu’il lui arrive, années après années, permet à Rousseau de faire de véritables aveux. Il pointe de véritables erreurs qu’il a commises avant d’expliquer les circonstances et d’essayer de les atténuer. C’est une vision de plusieurs personnages qui sont exprimés en un seul. Dès son plus jeune, ce sont les yeux d’un enfant qui vont raconter ce qu’il vit. L’anecdote du peigne peut en témoigner et il est très facile de remarquer à quel point cette erreur qu’il n’avait pas commise lui a été reprochée. Cette pression qu’exerçait le monde adulte sur lui avait obligé l’enfant à mentir pour avouer qu’il était coupable. C’est avec son regard d’adulte qu’il parle de ces faits et tente d’en être pardonné. Il est aussi possible de noter le parallélisme de sa construction en tant qu’individu avec le développement du monde lui-même. On retrouve alors cet âge d’or de la petite enfance avec les jeux qu’ils faisaient à Bossey, puis le passage du Jardin d’Eden avec la constitution du mal dans l’affaire du peigne cassé. Peu après, c’est l’ère de l’âge de fer avec les débuts dans le travail, mais aussi le mensonge.
Des confessions marquées par les idées de l’époque
Malgré le fait que Rousseau ait chois d’écrire le plus simplement possible ses confessions, il est possible de retrouver de nombreuses idées philosophiques qui sont abordées ici. La place de la religion est ainsi à prendre en compte et notamment dans la cohabitation du catholicisme et du protestantisme. Il sera aussi possible de retrouver la notion de fatalité dans sa fonction dramatique qui l’empêche de se développer en tant qu’homme et qui le décale de sa propre existence. Enfin, la condamnation de la société est aussi à prendre en considération et notamment par ce refus de se conformer au cadre social imposé par les règles. Rousseau a eu la chance de traverser différentes classes sociales au cours de sa vie : il peut témoigner des différents masques sociaux qui existent et qui sont de mise. Selon lui, vivre en société revient à suivre des règles dictées par les plus grands, à s’y tenir et voir ses libertés disparaître au fi du temps.
Rousseau arrive aussi à contredire les pensées dominantes en s’opposant aux idées des Lumières qui sont pourtant très présentes à son époque. Là où le rationalisme, la connaissance et la culture priment, Rousseau décide d’écouter ses sentiments et sa sensibilité. Il garde ainsi cette part de rêverie infantile dans ces textes. Ces idylles, qui marquent sa vie, associent généralement des personnes avec des lieux qu’il aime. C’est un moyen pour lui de mettre en valeur ces voyages qu’il faisait à pied et qui lui ont fait découvrir le pays.