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Dans ce récit paru en 1930, Colette évoque son enfance dans son village natal de Bourgogne (Yonne). Partons ensemble à la découverte de ses tendres souvenirs et des différents portraits des membres de sa famille qu’elle réalise. Explorons le jardin secret de cette auteure dont “Sido”, sa mère, est la “reine du jardin”.
Résumé chapitre par chapitre de Sido de Colette
Chapitre 1 – Sido
Dans ce premier chapitre, Colette nous présente sa mère que l’on nommait “Sido”. Elle commence par nous parler des origines de sa mère. C’est une femme de la Province qui n’a pas d’attachement pour la Capitale bien qu’elle y aille une fois tous les deux ans et qu’elle profite de tout ce que Paris peut lui offrir. Toutefois, la Province a beaucoup plus de poids dans son cœur que cette capitale qui lui est totalement étrangère. Elle explique à sa fille que Paris regorge de “femme-tronc”, ces femmes qui, ayant pris du poids, n’ont pas les pieds et les chevilles assez solides pour maintenir leur corps.
Pour Colette, sa mère n’est pas une maniaque du ménage, mais elle fait les tâches domestiques comme il faut afin d’assurer le bien-être de sa maisonnée. Cependant, le ménage ne l’enchante pas plus que ça. En effet, elle explique à sa fille que lorsqu’elle essuie avec soin ses tasses de Chine, elle se sent vieillir. “Sido” se sent bien dans la nature et passe une grande partie de son temps à s’occuper de son jardin. Elle a la faculté de transformer le quotidien en un monde fantastique. Cela est illustré à de nombreux moments dans cette première partie, notamment dans le passage où elle trouve que l’une de ses roses ressemble au roi Henri VIII d’Angleterre. Le jardin de “Sido” dispose d’une variété impressionnante de fleurs magnifiques aux innombrables couleurs et aux parfums exceptionnels. C’est une des raisons qui fait qu’elle ne pourra jamais se sentir très bien à Paris, car elle ne pourrait jamais avoir un aussi beau jardin dans la capitale. Dans son jardin, règne l’amour et la tendresse. Elle ne supporte aucune hécatombe de fleurs, elle gronde sa fille quand celle-ci essaie de trouver quelle est la variété de plantes qui n’a pas encore éclos. Sa mère la qualifie de “meurtrière”. Elle refuse que ses fleurs soient destinées à servir la mort, c’est pour cette raison qu’elle refuse d’offrir des roses-mousses pour le défunt mari de Madame Enfert.
Pendant son enfance, “Sido” est le centre du monde de Colette. Elle dresse un portrait d’une femme héroïque et surhumaine qui a le pouvoir de commander les éléments naturels comme le vent et de parler avec les animaux, comme l’épisode avec sa jument. Elle connaît les secrets de la nature. En effet, elle sent quand la pluie va venir, elle n’a pas besoin de regarder sa montre pour savoir l’heure exacte où le soleil va prendre congé. Petit à petit, elle transmet toutes ses connaissances à sa fille, Colette.
“Sido” a un lien très fusionnel avec sa fille qu’elle surnomme son “joyau-tout-en-or”, elle est sa “petite fille incomparable” et elle se sent fière de sa petite dernière. Toutefois, “Sido” est orgueilleuse et ne supporte pas que sa fille puisse être attirée par d’autres adultes, encore moins par d’autres femmes. Elle montre clairement sa jalousie quand elle apprend que sa fille passe du temps avec Adrienne, son amie gitane. “Sido” veut sa fille pour elle seule.
Chapitre 2 – Le capitaine
Ce chapitre est consacré au père de Colette, “le capitaine” fait référence à son grade militaire. En effet, à l’âge de 29 ans, Jules-Joseph Colette participe à la Guerre d’Italie. Il y perdra sa jambe gauche et souhaitera mourir “au milieu de la place, sous le drapeau”. Mais la mort ne voulait pas de lui à cet instant précis. L’auteure se rend compte qu’elle ne connaissait presque pas son père. La guerre lui avait laissé des séquelles et il n’en parlait jamais. Colette présente son père comme un homme en pleine possession de ses moyens. En effet, malgré sa jambe unique, il nageait “plus vite et mieux que ses rivaux à quatre membres”.
Elle nous révèle que son père a l’âme d’un musicien et qu’il avait l’habitude de fredonner un air pour “Sido”, sa femme. Colette se rend compte que si elle ne les a presque jamais vu s’embrasser, ce n’était qu’à cause de la pudeur de sa mère. De temps en temps, son père demandait de “payer” à sa femme pour qu’elle l’embrasse. Celle-ci s’exécutait tout en s’assurant qu’aucun enfant ne les voit. Avec ses enfants, le père de Colette fait preuve d’une “timidité étrange des pères”, réservé, il ne montre pas beaucoup son amour pour ses enfants. Plutôt que de verbaliser son amour, il a tendance à agir et leur prouve son amour, en quelque sorte, en jouant avec eux.
Contrairement à “Sido” et ses enfants, qu’elle a eus d’un premier mariage, qui ont toujours vécu dans le monde rural, le père de Colette était un homme de la ville avant de venir vivre à la campagne.
Lorsque ses deux parents trouvent la mort, Colette se rend chez Mme B., une dame qui aurait le pouvoir de communiquer avec les défunts. À son grand étonnement, elle apprend que la personne qui l’accompagne dans sa vie de tous les jours n’est rien d’autre que son père. Cet homme qu’elle a moins connu que sa mère. Mme B. lui explique qu’il est auprès d’elle, car elle représente ce qu’il aurait tant voulu être sur terre. Par la suite, Colette se rend compte qu’en vieillissant, elle ressemble de plus en plus à son père : dans ses colères ou dans sa curiosité. Elle se présente d’ailleurs comme celle qui ressemble le plus à son père au sein de fratrie.
Chapitre 3 – Les sauvages
Au cours de ce chapitre, Colette dresse le portrait de ses deux frères. L’aîné est le demi-frère de Colette, sa mère l’a eu avec Juliette d’un précédent mariage. Si l’aîné a tendance à commander, le plus jeune frère se contente de le suivre. Colette parle très peu de son frère aîné, Achille, qui est mort dix ans avant qu’elle n’écrive ce récit. Elle parle de sa relation avec Léo, qui rend encore visite à sa sœur. Cet homme dans lequel leur mère voyait un prodige de la musique, elle aurait aimé qu’il fasse carrière dans ce domaine, mais cet éternel “sylphe” de soixante-trois ans s’est “échappé à la musique”.
Enfants, Léo et Colette étaient très complices, ensemble, ils se sont mis à créer leur propre monde avec leurs propres règles. Tous deux passionnés de littérature, ils répugnaient le mot “mignonne” qu’ils prononçaient “minionne”.
Si ce chapitre III est appelé “les sauvages”, c’est que Léo et Colette n’apprécient pas le monde dans lequel ils évoluent. Ils avaient du mal à se conformer aux coutumes et aux conventions du monde extérieur. Ils ne se plaisaient pas en présence des autres, préférant la solitude de la campagne.
Colette évoque le mariage de sa sœur, l’aînée de tous, qu’elle qualifie d’”étrangère”, “l’agréable laide aux yeux tibétains.”. Là où les voisins voient en ce mariage une bénédiction, Juliette a failli porter la coiffe des catherinettes, la mère de Colette y voit un accident. Colette voit en ce mariage, un malheur à venir.
Présentation des personnages
Sidonie Colette, nommée “Sido”, est la mère de Colette. C’est une femme maternelle qui apprécie la campagne. Elle préfère le charme de la campagne à Paris. C’est une femme qui est en osmose avec la nature. Elle parle avec les animaux, entretient ses fleurs et ses plantes et connaît les secrets de la nature qu’elle apprend peu à peu à sa fille, Colette. Elle a vécu son enfance dans l’Yonne puis elle est partie vivre son adolescence en Belgique avant de revenir dans l’Yonne. Elle a eu deux enfants d’un précédent mariage, Juliette et Achilles. Mariée ensuite à Jules-Joseph Colette, elle aura deux enfants avec lui, Colette et Léo.
Jules-Joseph Colette, dit “le Capitaine” est le père de Léo et de Colette. À la différence de Sido, c’est un homme de la ville qui est parti vivre à la campagne. Il ne sait pas parler aux animaux, comme on peut le voir lorsqu’il demande à son chien d’obéir, mais que ce dernier ne l’écoute pas. “Sido”, la mère de Colette, ne l’a toujours connu qu’avec ses béquilles.
Le père de Colette a perdu sa jambe gauche à l’âge de 29 ans lorsqu’il a combattu en tant que soldat dans la guerre d’Italie. Il est profondément amoureux de sa femme “Sido”. Ce n’est pas un homme adepte des armes à feu. Il a toujours un couteau qui l’accompagne où qu’il aille. Colette prend conscience qu’elle ne le connaissait pas tant que ça. Cependant, elle s’aperçoit qu’elle a beaucoup pris de lui comme sa capacité à se mettre en colère. En vieillissant, elle s’aperçoit que sa main est la même que celle de son père “ à n’en pas douter, c’est lui qui [la] domine quand la musique, un spectacle de danse – et non les mots, jamais les mots ! – mouillent [ses] yeux.”. Cet homme poétique apprécie l’art, et il cache un profond mystère dans son regard bleu-gris.
Juliette et Achille sont les premiers enfants de “Sido” qu’elle a eu d’un premier mariage. Elle aurait voulu que son fils devienne médecin. Il est mort dix ans avant que Colette n’écrive ce récit. Juliette est l’aînée de la fratrie. Sa mère la considère comme “une autre espèce de sauvage […] Mais à celle-là personne ne comprend rien”, même elle. Colette décrit sa sœur comme une “étrangère”, “l’agréable laide aux yeux tibétains.”. Elle se marie à ses 25 ans avec le docteur R., avant qu’elle ne porte la coiffe catherinette. Pour sa mère, ce mariage, ce n’est pas une bénédiction, mais un accident. Juliette finit par devenir triste et attendre la mort. Elle avale une boîte de cachets pour mettre fin à ses jours, ce qui fait souffrir “Sido”.
Léo et Colette sont les enfants de “Sido” et du “Capitaine”. Tous deux passionnés de lecture, ce sont des “sauvages ”, car ils aiment être seuls et profiter du calme de la vie campagnarde. Selon sa mère, Léo est un prodige de la musique et elle le voit devenir musicien. Néanmoins, il finit par échapper à la musique, il se lance dans des études de pharmacie qu’il finit par abandonner. Il finira par délaisser les études, ne privilégiant qu’un maigre confort. Colette le qualifie d’éternel “sylphe”. Il est le parfait mélange de ses parents : les yeux bleus de son père et le nez grossi de sa mère.
Analyse de l’œuvre
À travers ce récit d’inspiration autobiographique, Colette invite les lecteurs à entrer dans son “jardin secret”. Elle commence par décrire sa mère, car elle la considère comme la “reine du jardin”.
En établissant le portrait des membres de sa famille de façon élogieuse, Colette permet à son roman Sido de s’inscrire au registre épidictique. En se concentrant sur les personnalités successives de sa mère, de son père et de sa fratrie, Colette réalise une éthopée, une “figure de pensée qui a pour objet la peinture des mœurs et du caractère d’un personnage” (Ac. 1932). Durant son récit, Colette utilise des phrases soignées et élégantes empruntées à de nombreux champs lexicaux variés afin de propulser le lecteur dans un monde où les perceptions sensorielles sont en abondance.
Sido de Colette comprend de nombreux épisodes marquants. Dès l’ouverture du premier chapitre, sa mère, Sidonie, surnommée “Sido”, compare la vie en province et celle menée dans la capitale. Elle confie à sa fille que Paris regorge de “femme-tronc”, des femmes qui, ayant pris du poids, se retrouvent avec des pieds et des chevilles trop fragiles pour supporter leurs corps qui a changé. L’aspect idyllique de cette vie rurale est magique et fantaisiste, il y règne amour et tendresse. L’un des autres passages marquants et celle des raisons de l’amputation de son père. Ce dernier a perdu sa jambe gauche à l’âge de 29 ans alors qu’il combattait en tant que militaire dans la Guerre d’Italie. L’épisode où Colette rencontre un médium est aussi très important, c’est là qu’elle apprend que son père l’accompagne, veillant sur elle. Il est heureux, car elle réussit à faire ce qu’il n’a jamais réussi à faire de son vivant : savoir écrire.
Livre intéressant mais trop poétique pour être haletant, il n’y a aucune action ce qui est dommage pour un “roman”.