Littérature

Alexandre Dumas fils, La Dame aux Camélias : résumé, personnages et analyse

Ecrit par Les Résumés
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Résumé de La Dame aux Camélias d’Alexandre Dumas fils

Publié en 1848, La Dame aux camélias est un roman d’Alexandre Dumas fils qui a été adapté sous forme de drame de 5 actes (1852) par l’auteur et pour l’opéra (1853) par Verdi. La pièce théâtrale devient alors un véritable succès au XIXe siècle.

Résumé de l’œuvre

Acte I

Entretenue par le duc de Mauriac, Marguerite Gautier est une ancienne lingère atteinte de la tuberculose. L’action se passe dans l’appartement de la femme, plus précisément dans le boudoir où l’attendent le vicomte de Varville et sa servante Nanine.

Rentrée de l’opéra, elle demande à Nanine de préparer le souper. Ils changent ensuite de pièce pour se retrouver dans le salon. Varville égaie l’ambiance en jouant du piano. Marguerite constate que le vicomte lui a apporté un bouquet de fleurs, mais pense que sa détermination est burlesque, puisqu’il est question de lilas blancs et de roses. Elle fait donc remarquer au vicomte que si tout le monde la surnomme la Dame aux camélias, ce n’est pas pour rien. Effectivement, la jeune femme n’apprécie que les camélias, et cela ne sert à rien de lui offrir autres que des fleurs-là.

Un couple fait ensuite son apparition : Gaston et Prudence. Armand Duval est venu les accompagner. Plutôt discret, ce dernier est secrètement amoureux de Marguerite. Le couple le présente à la jeune femme et insiste sur le fait qu’il se soucie énormément de sa santé. De son côté, Marguerite trouve que le vicomte ne s’inquiète guère d’elle et elle le lui reproche formellement. Armand propose alors un toast à tous les invités.

Émue par cette marque d’attention, Marguerite désire soudainement danser. Elle demande à Gaston de jouer, ce qu’il accepte très bien. Elle se met alors à danser, mais doit s’arrêter brusquement, car elle est prise par une crise violente de phtisie. Voulant demeurer seule afin de récupérer, elle demande à ce que ses convives la laissent. Mais Armand refuse et décide de rester à ses côtés. Il en profite pour lui avouer son amour. Encore sous le coup du malaise et très étonnée, Marguerite lui dit de l’aimer seulement comme un bon ami. Elle autorise tout de même le jeune homme à lui rende visite de temps à autre pour qu’ils puissent rire ensemble et conserver. Avec sincérité, elle lui avoue également qu’étant courtisane, elle est une personne de peu de valeur morale. Pour Marguerite, Armand est un homme beaucoup trop jeune et sensible pour vivre dans cette société, et qu’il devrait s’amouracher d’une autre femme. Après avoir fait la morale, elle lui offre un camélia qu’il devra lui rapporter le lendemain, lorsque la fleur aura fané. Les convives se rejoignent ensuite à nouveau pour danser, boire et chanter.

Acte II

En quittant l’appartement de sa belle aimée, Armand voit le comte de Giray entrer chez Marguerite. Blessé et désespéré, il rédige une correspondance très émouvante à cette dernière, dans laquelle il se reproche d’avoir de réels sentiments pour elle et de ne pas avoir de fortune. Il lui annonce aussi qu’il va bientôt quitter la capitale. Bien qu’elle soit abasourdie par les déclarations d’Armand, la jeune femme aime trop sa vie de libertine pour ne pouvoir se lier qu’à un seul homme. Elle veut profiter de l’instant présent, vivre libre et ne désire pas avoir de compte à rendre à qui que ce soit. Toutefois, Prudence intervient dans la discorde et Marguerite et Armand acceptent de se revoir.

Tous deux s’excusent réciproquement de leur agissement et Marguerite finit par avouer qu’elle ressent de l’amour pour Armand. Effectivement, elle s’est mise à penser à l’innocence de sa jeunesse d’autrefois et s’est dit qu’un amour unique avec le jeune homme était peut-être faisable. Elle le met toutefois en garde sur son amour, car de telles émotions ne sont pas sans danger. Marguerite demande aussi à Armand de lui être fidèle et d’être honnête avec elle. Il ne faut pas oublier que c’est une belle courtisane et que le moindre faux-pas de la part du jeune homme ne sera pas sans conséquence.

Acte III

Les deux amants se réfugient dans une maison de campagne, à Auteuil, et vivent de véritables instants de bonheur. Mais Armand est choqué par son ami Prudence qui lui affirme avoir reçu l’ordre de vendre certains de ses biens, surtout des propriétés, afin de faire face à des problèmes financiers. Il décide donc de retourner à Paris pour empêcher cela. De son côté, Marguerite attend un homme d’affaires, mais c’est le père de son amant qui se présente. M. Duval se montre très dur avec elle. Elle lui dit qu’elle ne désire rien devoir à Armand et décide de vendre ses biens. En réalité, le père vient exiger à la jeune femme de renoncer définitivement à son fils. En effet, leur liaison est perçue comme un scandale et met en danger le mariage de la fille de M. Duval. Outrée par ces déclarations, Marguerite refuse, mais finit par céder à la requête. Quand le père la quitte, elle décide d’écrire une correspondance à son amant afin de mettre un terme à leur relation.

Armand arrive soudainement et la trouble. Marguerite se jette alors dans ses bras, pleure et part. Interloqué, le jeune homme ne comprend pas l’agissement de sa belle aimée. Peu de temps après, il tombe sur la lettre dans laquelle il est écrit que Marguerite a des sentiments pour un autre et qu’elle a cédé à la tentation.

Acte IV

L’action se déroule désormais chez Olympe, dans un salon très chic. Les convives boivent, rient et jouent aux cartes. Marguerite est attendue, accompagnée du vicomte de Varville. Armand est aussi présent dans la pièce. Il n’a qu’une chose en tête : se venger de son ancienne amante pour le mal qu’elle lui a fait subir. Comme il a la chance de son côté, Armand gagne énormément d’argent aux jeux de cartes. Marguerite lui demande alors de discuter en aparté. Elle voudrait lui avouer la vérité, mais elle se souvient de la promesse faite à M. Duval. Elle déclare donc aimer le vicomte. Enragé, Armand appelle les convives et devant eux, il jette tout l’argent qu’il a gagné en plein visage de son ancienne maîtresse. Choquée, celle-ci crie et s’effondre à la renverse. Varville accuse Armand de lâche.

Acte V

Dévorée par la maladie, Marguerite est alitée chez elle. Elle est fortement endettée et il ne lui reste plus beaucoup de temps à vivre. À l’extérieur, toutes les rues de la capitale renvoient l’écho des fêtes du Carnaval. La jeune femme reçoit une correspondance de M. Duval dans laquelle il présente ses excuses pour les souffrances que lui et Armand lui ont infligées. Nanine annonce ensuite une excellente nouvelle : la venue d’Armand. Marguerite savoure leurs retrouvailles et leur réconciliation plutôt tardive. Le jeune homme est bouleversé par son extrême pâleur, mais elle le rassure en disant que c’est juste le coup de l’émotion. Elle lui donne ensuite un médaillon qu’elle avait fait expressément pour son amoureux, pour qu’il garde un bon souvenir d’elle.

Heureuse, Marguerite s’éteint.

Agenouillée à son chevet, Nichette lui rend un dernier hommage : « Dors en paix, Marguerite ! Il te sera beaucoup pardonné, parce que tu as beaucoup aimé ! »

Analyse de l’œuvre

Un roman autobiographique très émouvant

Pour écrire ce roman, l’auteur s’inspire de sa propre histoire assez fiévreuse (de septembre 1844 à août 1845) avec la courtisane Marie Duplessis, épouse du comte de Perrégaux. Alexandre Dumas fils a rédigé La Dame aux camélias en 1848, peu de temps après le décès de la jeune femme. Elle s’est éteinte à seulement l’âge de 23 ans, par la tuberculose. Complètement bouleversé, il commence par lui dédier un poème, puis en fait le personnage principal de son roman. La fiction et la réalité s’y confondent sans difficulté.

Mis en pension dès son plus jeune âge, Dumas vivait atrocement son statut d’enfant bâtard. Mais quand il fera la rencontre de Marie Duplessis, celle-ci lui apportera toute l’assurance dont il avait besoin. Après son décès, il s’installe à l’Auberge du Cheval blanc, à Saint-Germain-en-Laye, et termine l’œuvre en seulement trois semaines.

Une œuvre inscrite dans son temps

Dans tout le roman, le récit se réfère de manière très exacte aux réalités modernes, n’hésitant pas à préciser des noms comme ceux des orfèvres Odiot et Aucoc ou encore du peintre Vidal, souvent avec une seule initiale, mais avec un détail les rendant transparents pour un lecteur de cette époque : « le duc d’Y…, qui passe à Madrid pour se ruiner à Paris, à Paris pour se ruiner à Madrid ». C’est aussi la même chose avec les lieux de la vie de la capitale, les adresses avec le numéro de rue. À tout cela s’ajoutent des exactitudes sur le coût de la vie.

L’argent

Dans le roman, l’argent devient le moteur d’une profusion morale. Paris est elle-même liée à l’argent : ne pas en disposer est vu comme une véritable honte. Ainsi, l’objectif de chacun est de s’enrichir le plus afin de pouvoir tout dépenser. Une telle approche reflète notamment la vie de l’auteur qui mène vie de dandy, entretenant plaisirs onéreux, et qui est couvert de dettes. À cela s’ajoutent l’entretien et les caprices d’une maîtresse.

La description de l’appartement de Marguerite met en relief la place allouée à l’argent. Par ailleurs, Prudence explique minutieusement à Armand ce que peut coûter une magnifique jeune femme comme Marguerite : « Ce n’est pas avec vos sept ou huit mille francs de pension que vous soutiendrez le luxe de cette fille-là ; ils ne suffiraient pas à l’entretien de sa voiture. »

Ce que dit l’écrivain de son œuvre

  • « N’ayant pas encore l’âge où l’on invente, je me contente de raconter. »
  • « J’engage donc le lecteur à être convaincu de la réalité de cette histoire dont tous les personnages, à l’exception de l’héroïne, vivent encore. »
  • « D’ailleurs, il y a, à Paris, des témoins de la plupart des faits que je recueille ici, et qui pourraient les confirmer, si mon témoignage ne suffisait pas. Par une circonstance particulière, seul je pouvais les écrire, car seul, j’ai été le confident des derniers détails, sans lesquels il eût été impossible de faire un récit intéressant et complet. »
  • « Je ne tire pas de ce récit la conclusion que toutes les filles comme Marguerite sont capables de faire ce qu’elle a fait. Loin de là, mais j’ai connaissance qu’une d’elles avait éprouvé dans sa vie un amour sérieux, qu’elle en avait souffert et qu’elle en était morte. J’ai raconté au lecteur ce que j’avais appris. C’était un devoir. »
  • « La personne qui m’a servi de modèle pour l’héroïne de la Dame aux camélias se nommait Alphonsine Plessis, dont elle avait composé le nom plus euphonique et plus relevé de Marie Duplessis. Elle était grande, très mince, noire de cheveux, rose et blanche de visage. Elle avait la tête petite, de longs yeux d’émail comme une Japonaise, mais vifs et fins, les lèvres du rouge des cerises, les plus belles dents du monde ; on eût dit une figurine de Saxe. En 1844, lorsque je la vis pour la première fois, elle s’épanouissait dans toute son opulence et sa beauté. Elle mourut en 1847, d’une maladie de poitrine, à l’âge de vingt-trois ans. »

Les principaux personnages

Armand Duval

Au sein de la bourgeoisie du XIXe siècle, entretenir des relations avec des courtisanes était très courant. En revanche, il est déplacé de s’amouracher d’elles. Mais le jeune Armand est tombé amoureux de la belle Marguerite. Une passion à la fois intense et tragique qu’il développe au début contre l’avis de la jeune femme qui ne comprend pas l’amour sincère qu’il ressent, bien loin des liens amarrés qu’elle a toujours connus.

Marguerite Gautier

Elle est la plus belle et la plus magnifique de toutes les courtisanes que tous les hommes se pâment afin d’avoir ses faveurs. Elle avait l’habitude de porter un camélia dans son décolleté : s’il est blanc, cela signifie qu’elle est disponible, en revanche, s’il est rouge, elle est indisposée pour ses amants. Elle vit dans un environnement dont elle maîtrise parfaitement les codes. Toute la noblesse afflue autour d’elle et ses prétendants le préservent et exaucent ses caprices. Touchée par l’amour que lui prodigue Armand, elle renonce finalement à sa vie de mondaine et se retire à la campagne avec lui. Malheureusement, le roman s’achève sur une Marguerite sacrifiée et victime de préjugés.

Les personnages secondaires

Il s’agit de Prudence, de M. Duval, Olympe (à la fin du roman) ou encore les nombreux amants de Marguerite. Ils viennent infléchir la trame romanesque et y participent. Toutefois, ils ne sont pas atteints par elle.

Les comparses

Ce sont les personnages qui tournent autour des héros comme les domestiques, le notaire, ainsi que ceux que le roman évoque, mais n’affiche pas, comme Julie Duprat ou encore la sœur d’Armand. Dans la majorité des cas, ils ne servent qu’à mettre en valeur un quelconque trait psychologique.

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